Les retraités français sont-ils vraiment des privilégiés ?

[Hector]

Il n'en demeure pas moins qu'un retraité qui touche une pension de plus de 1800 € par mois gagne plus que beaucoup de salariés, revenus du patrimoine ou pas. Donc on pourrait commencer par raboter les pensions les plus élevées, ce serait une mesure de justice sociale vis-à-vis des actifs.

On a déjà débattu de ce point 10 fois. Les pensions les plus élevées reposent sur un socle de cotisations passées plus élevées tout simplement. Présenter de telles idées conduirait à une révolution tout simplement. Tu raisonnes (?) comme le dernier des communistes ...

[Jeff Van Planet]

Il n'en demeure pas moins qu'un retraité qui touche une pension de plus de 1800 € par mois gagne plus que beaucoup de salariés, revenus du patrimoine ou pas. Donc on pourrait commencer par raboter les pensions les plus élevées, ce serait une mesure de justice sociale vis-à-vis des actifs.

On a déjà débattu de ce point 10 fois. Les pensions les plus élevées reposent sur un socle de cotisations passées plus élevées tout simplement. Présenter de telles idées conduirait à une révolution tout simplement. Tu raisonnes (?) comme le dernier des communistes ...

bien au contraire: le dernier des communistes dirait que l'état doit payer à ces gens car ils ont "cotisé" (sic)
Par exemple: est-ce que celui qui "cotise" plus à la SS à le droit à plus de maladies? est-ce que celui qui "cotise" plus à la caf à le droit à plus de gosses? est-ce que celui qui "cotise" plus au fisc a le droit à plus de police et de routes???

Non la réalité est qu'un régime public ne repose pas sur des "cotisations" mais repose sur des impôts. Seul un régime privé par capitalisation justifie qu'on donne plus ou moins selon la capitalisation (là pour le coup des cotisations)

[Hector]

Je suis bien désolé de te dire que pour l'instant le système de retraites français n'est pas nationalisé, ne se finance pas par l'impôt et n'a pas vocation à faire de la redistribution.

[johanono]

Il n'en demeure pas moins qu'un retraité qui touche une pension de plus de 1800 € par mois gagne plus que beaucoup de salariés, revenus du patrimoine ou pas. Donc on pourrait commencer par raboter les pensions les plus élevées, ce serait une mesure de justice sociale vis-à-vis des actifs.

On a déjà débattu de ce point 10 fois. Les pensions les plus élevées reposent sur un socle de cotisations passées plus élevées tout simplement. Présenter de telles idées conduirait à une révolution tout simplement. Tu raisonnes (?) comme le dernier des communistes ...

Je raisonne comme quelqu'un soucieux d'économiser l'argent public. Et je m'étonne que les gens de droite, d'habitude si soucieux d'économiser l'argent public et de revaloriser la valeur travail, défendent à ce point les retraités.

[Nombrilist]

Beaucoup de gens de droite sont soit à la retraite, soit tout près d'y être.

[albert]

Ce n’est pas une question de droite ou de gauche : quelles que soient leurs opinions politiques, les gens n’ont pas envie de vivre un déclassement social lorsqu’ils partent à la retraite. C’est ce que Johanono ne veut pas comprendre. Si l’on baisse le niveau de la retraite par répartition, cela signifie que l’on ouvre un boulevard à la retraite par capitalisation. A terme, ça implique une remise en cause progressive du système par répartition car les hauts revenus ne voudront pas payer deux fois pour la même chose.

[johanono]

Les retraités ne veulent pas subir de déclassement social en partant à la retraite : je le comprends très bien. Mais je comprends aussi que ces retraités constituent une charge financière toujours plus lourde pour les actifs. Et je comprends aussi qu'un retraité n'a pas besoin de gagner plus de 1800 € par mois. C'est pourquoi j'aimerais que l'on baisse les pensions les plus élevées.

Et j'ai du mal à comprendre cet argument selon lequel la baisse des pensions les plus élevées offrirait un boulevard à la retraite par capitalisation. Dans le système que je propose, on garantit un niveau de pension à peu près correct à tous les retraités. Quant aux plus aisés, ceux qui seraient pénalisées par une baisse de leurs pensions, ils ne seront de toute façon pas à plaindre et conserveront de quoi vivre correctement. S'ils veulent compléter leur revenu avec une épargne personnelle, c'est leur problème.

[Libre penseur]

Je trouve l'idée de johanono plutôt bonne. Dans un même ordre d'idée on peux appliquer un plafond juste pour certaines prestations sociales.

[albert]

Les retraités ne veulent pas subir de déclassement social en partant à la retraite : je le comprends très bien. Mais je comprends aussi que ces retraités constituent une charge financière toujours plus lourde pour les actifs.

Mais parmi lesdits actifs vous avez des hauts revenus qui contribuent à hauteur de leurs revenus au financement du système et qui ne désirent sans doute pas un plafonnement de leur future retraite.

[Narbonne]

Le déclassement social existe, quand quelqu'un touche à la retraite 2000€ ( on parle des grosses retraites) cela veut dire qu'il touchait environ 4000€ en activité. Il est évident que si sa retraite passait à 1000€, pendant sa vie active il aurait cotisé dans un système par capitalisation pour avoir 2000€ minimum.

[johanono]

Que certains jeunes retraités puissent éprouver un sentiment de déclassement social en passant de 4000 € à 2000 € est une possibilité. Mais ça n'est pas à la collectivité de payer pour permettre à ces "pauvres" retraités de ne plus se sentir victime d'un déclassement social !

Ces gens-là ne veulent pas un plafonnement de leur pension ? C'est humain. Je peux le comprendre. Mais ils ignorent la charge financière que les retraités représentent aujourd'hui pour les actifs. Ils ignorent probablement qu'ils gagnent bien davantage en retraite que beaucoup d'actifs.

Historiquement, la finalité du système de retraites est de garantir un moyen de subsistance à des gens qui sont désormais trop âgés pour travailler et gagner de l'argent par leurs propres moyens. Mais aujourd'hui, on s'aperçoit que la finalité est autre : il ne s'agit plus de garantir un moyen de subsistance à des gens trop âgés pour travailler, mais d'offrir aux retraités des revenus très proches de ce qu'ils percevaient pendant leur vie active, pour éviter qu'ils ne ressentent un déclassement social.

Et c'est ainsi que l'on demande aujourd'hui à des actifs de payer pour certains retraités qui gagnent plus qu'eux. Que l'on me permette de ne pas approuver cette orientation.

Deux raisons expliquent donc le fait que le système de retraite représente un fardeau de plus en plus lourd pour les actifs : l'évolution du rapport démographique entre actifs et retraités, mais aussi le souhait de garantir désormais aux retraités un niveau de vie très proche de ce qu'ils avaient pendant leur vie active (alors qu'avant, il s'agit simplement de leur assurer un revenu de subsistance).

On ne peut pas éternellement augmenter cette charge financière qui pèse sur les actifs, c'est pourquoi il n'y a pas d'autre solution que de baisser le niveau moyen des pensions (en baissant d'abord les pensions les plus élevées).

[Narbonne]

La retraite maximum que donne la CNAV (le régime dit de base) est de 1300€. Quelqu'un au smic doit toucher environ 600€ de retraite de base.
ARRCO et l'AGIRC sont un système de points. Pendant la vie active on achète des points et en fonction du nombre de points on touche un certains montants. Théoriquement ARRCO et AGIRC ne peuvent pas être en perte, mais comme ils jouent en bourse et que c'est très mal géré ils peuvent y laisser des plumes

[albert]

Non, la finalité du système de retraite n’est pas et n’a jamais été d’assurer la survie des retraités mais de leur offrir un revenu de remplacement en rapport avec leur dernier salaire. On parle ainsi de taux de remplacement. Or ce taux diminue au fil des générations.

[Libre penseur]

La retraite maximum que donne la CNAV (le régime dit de base) est de 1300€. Quelqu'un au smic doit toucher environ 600€ de retraite de base.

Finalement pour un salarié qui cotise au régime général le plafond est faible.

[Narbonne]

Oui, beaucoup de personnes rêvent sur le montant qu'ils vont toucher à la retraite.