Au printemps dernier, le Tennessee vivait un épisode météorologique d’une violence exceptionnelle. Entre le 28 et le 30 avril, pas moins de 84 tornades s’abattaient sur l’Etat, tuant 35 personnes et causant plus de 1 milliard de dollars de dégâts. L’arrivée de l’ouragan avait été prévue par les services météorologiques. Mais aussi par les parulines à ailes dorées. Dans les deux jours qui avaient précédé les intempéries, ces petits passereaux d’environ 9 grammes, à peine sortis d’une migration de 4 000 km, désertèrent les monts des Appalaches pour se réfugier à plusieurs centaines de kilomètres au sud, en Floride, avant de rentrer au bercail, une fois le danger passé.
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C’est lors de l’analyse des résultats qu’ils ont découvert leur pépite : à savoir l’itinéraire suivi par cinq oiseaux entre le 26 et le 30 avril. Arrivés un à treize jours auparavant sur leurs terres estivales, ils en sont immédiatement repartis les 26 et 27 avril, direction le Sud. En quatre jours, ils ont effectué une boucle de 1 500 km, s’arrêtant deux jours en Floride, afin de contourner l’épisode violemment dépressionnaire qui frappait les Appalaches. L’un d’eux est même allé jusqu’à Cuba – on n’est jamais trop prudent – avant de revenir poursuivre, sans souci, sa vie dans les montagnes du Tennessee.
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Ces ondes acoustiques de moins de 20 Hz peuvent atteindre une amplitude supérieure à 100 dB et « se déplacer sur des centaines de kilomètres avec une très faible atténuation », précise l’article. Mais l’oreille humaine ne les perçoit pas. Il n’en va pas de même de certains animaux comme les éléphants (tiens, tiens…) ou de nombreux oiseaux. « D’autres indices peuvent avoir décidé les parulines à partir mais le plus probable est la perception des infrasons », concluent les scientifiques.
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