Qu'en pensez vous ?Le rover de la Nasa doit atteindre sa destination lundi matin au terme d'un périple spatial de huit mois. Les phases de rentrée atmosphérique et d'atterrissage sont hautement périlleuses pour ce bijou de technologie.
Ça passe ou ça casse. Curiosity, le robot mobile de la Nasa, doit atterrir sur Mars, ce lundi matin, au terme d'un long périple de 570 millions de kilomètres depuis son décollage, le 26 novembre dernier, de la base du cap Canaveral, en Floride.
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Pour l'instant, tous les signaux sont au vert. La Nasa a annoncé jeudi que la sonde n'avait pas dévié de son plan de vol. L'«amarsissage», autrement dit, le contact de Curiosity avec le sol martien, est prévu à 7h31, heure française. Mais en réalité, il sera 7h17 sur Mars, puisque les signaux électromagnétiques envoyés par le rover mettront 14 minutes à parcourir les 100 millions de kilomètres qui le séparent de la Terre.
Un parachute supersonique de 21 mètres de diamètre
Ce décalage temporel interdit tout pilotage en direct de la sonde. La procédure d'atterrissage est donc entièrement automatisée. Pendant une bonne partie de la descente, Curiosity, qui doit se poser sur la face cachée de Mars, enverra tout de même quelques «bips» de bonne santé via les satellites américains Mars Odyssey et Mars Reconnance Orbiter, et la sonde européenne Mars Express, qui ont été déviés de son orbite autour de la planète rouge pour servir de relais de transmission. Les ingénieurs de la Nasa s'attendent à vivre un moment éprouvant. Ils ont d'ailleurs appelé cette phase finale du voyage «les sept minutes de terreur».
En effet, la sonde, lancée à la vitesse phénoménale de 21 000 km/h, entrera en contact avec la haute atmosphère martienne à 7h24, heure française. Le frottement avec les molécules de gaz présentes à cette altitude commencera alors à la ralentir, provoquant l'échauffement de son bouclier thermique, dont la température grimpera jusqu'à 1 600 °C. Si cette barrière présente le moindre défaut, la capsule de 4,5 m de diamètre qui transporte Curiosity peut s'embraser. Au bout de quatre minutes de descente, la vitesse de la sonde sera encore de 1 600 km/h.
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80% de chances de réussite
«Cette solution de “grue spatiale”est très élégante, explique Pierre Bousquet, responsable des projets de planétologie au Cnes. Elle évite que les propulseurs ne contaminent la surface ou ne soulèvent un nuage de poussières qui pourraient endommager le rover. En revanche, elle est très risquée. Si le filin se bloque pour une raison ou une autre, c'est fini.» L'ensemble de la procédure est d'une complexité inédite. Au moindre pépin, les 2,5 milliards de dollars investis dans la mission martienne la plus chère de l'histoire spatiale partiront en fumée.
Sur les quatorze tentatives précédentes russes ou américaines d'«amarsissage», la moitié a d'ailleurs déjà échoué.
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Si tout se passe comme prévu, Curiosity pourrait envoyer ses premières images martiennes dans les minutes qui suivent son arrivée.
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