Eva Joly, la candidate Europe Ecologie - Les Verts (EELV), a été hospitalisée dimanche soir en cardiologie après avoir fait une chute à la sortie du cinéma. Des examens sont en cours pour savoir si sa chute est la conséquence d’un malaise cardiaque.
Une source médicale à l’hôpital Cochin (Paris), où elle a été admise vers 23h dimanche, privilégie l’hypothèse d’une syncope cardiaque, un trouble du rythme qui aurait provoqué la chute. La même source pense la garder 48 à 72h, alors que son équipe de campagne annonce toujours qu’elle doit sortir ce lundi soir.
Eva Joly a subi un traumatisme facial (un gros bleu) qui pourrait empêcher ses apparitions publiques dans les jours qui viennent. Le meeting prévu mercredi à Nantes n’est pour l’heure pas annulé.
Deux hypothèses pour la chute
Mais Stéphane Sitbon, son directeur de campagne, présent à l’hôpital Cochin jusqu’à 4h du matin, nous affirme ce matin qu’« on ne sait pas du tout » ce qui a causé la chute :
« Les deux hypothèses sont à l’étude, soit elle a chuté après s’être pris les pieds dans ses lacets, soit elle a fait un malaise cardiaque. L’électrocardiogramme qu’elle a passé à 3h du matin est normal ».
L’équipe de campagne dira dans la matinée à partir de quand la candidate prévoit de reprendre un emploi du temps normal.
L’information est sortie peu après minuit dimanche quand RTL a annoncé qu’Eva Joly serait remplacée lundi matin au micro de Jean-Michel Apathie par Jean-Vincent Placé, le sénateur EELV.
Sur Twitter dimanche soir, Stéphane Sitbon Gomez, le co-directeur de campagne d’Eva Joly, avait indiqué que l’agenda de campagne serait modifié, mais que « la campagne continue ».
En cas d’empêchementMais joint lundi matin tôt il attendait les résultats des examens et le point des médecins, qui devrait être fait dans la matinée.
Eva Joly, mal en point dans les sondages avec 2 ou 3% des voix, a tenté de se relancer dans un discours prononcé vendredi à Bordeaux, dans lequel elle a fait un début d’autocritique sur son incapacité à se faire entendre.
Dans ce discours, comme dimanche sur Canal+, elle s’en est prise notamment à Jean-Luc Mélenchon, allié aux communistes pro-nucléaire. Vendredi, elle a eu cette formule :
« Je ne suis pas le bruit et la fureur [expression employée par Mélenchon, ndlr], je ne suis que la petite voix de la raison ».
L’ancienne juge s’en est également prise à Nicolas Sarkozy à propos des différentes enquêtes judiciaires qui touchent au financement de sa campagne ou à d’autres affaires, et a demandé des explications du chef de l’Etat.
Son rival de la primaire écologiste, Nicolas Hulot, était pour sa part dimanche soir sur le plateau de France2, et a refusé de dire s’il voterait pour Eva Joly le 22 avril.
Selon Wikipédia, l’empêchement électoral vise la situation du candidat à l’élection présidentielle qui se trouve placé dans l’impossibilité de mener campagne ou d’aller jusqu’au bout du processus de l’élection. Cette situation est prévue à l’article 7 de la constitution de la V° République et donne lieu à l’intervention du Conseil constitutionnel sur saisine, soit du président de la République, soit du Premier ministre, de l’un des présidents des assemblées, ou de soixante députés ou sénateurs, ou cinq cents personnes ayant qualité pour présenter un candidat. Dans le cas où un empêchement ou le décès d’un candidat survenant entre la date à laquelle la liste des candidats a été arrêtée et le premier tour du scrutin, le conseil constitutionnel est obligé de reporter l’élection.
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