Qu'en pensez vous ?La promesse de François Hollande n'est pas à prendre au pied de la lettre. En pratique, ceux qui n'auront pas eu des carrières complètes en sont exclus. Pour le moment.
(...)
Le diable se cache dans les détails
"Je ferai en sorte que tous ceux qui ont 60 ans et qui auront cotisé la totalité de leurs annuités [41 ans] retrouvent le droit de partir à la retraite à taux plein à cet âge-là", est-il écrit à la page 16 du programme de François Hollande.
(...)
En matière de retraite, le diable se cache dans les détails. Le système prévoit trois manières de cumuler des trimestres. La première - et la plus évidente - consiste à travailler.
La deuxième permet, grâce à un mécanisme de solidarité, d'intégrer les périodes de maladie, de chômage ou de congés maternité dans la durée de cotisation. Enfin, les mères de famille bénéficient de majoration pouvant aller jusqu'à deux ans par enfant.
Mais, dans ces deux derniers cas, les trimestres sont dits "validés" ou "assimilés", et pas "cotisés", et n'ouvriront pas droit à la retraite à 60 ans façon François Hollande telle qu'elle est aujourd'hui définie.
Seuls 150 000 salariés devraient pouvoir en bénéficier chaque année. Et il n'est pas sûr que les fonctionnaires remplissant les critères d'âge et de durée de cotisation y aient accès, l'équipe de campagne n'ayant pas prévu de moyens ad hoc alors que la retraite de la fonction publique dépend directement du budget de l'Etat.
Pas d'autre choix que d'imposer une hausse de cotisation
Même pour les salariés du secteur privé, le financement reste incomplet. Certes, le candidat socialiste a annoncé que les cotisations vieillesse allaient augmenter, à partir de 2012 et jusqu'à la fin du quinquennat, de 0,2 % par an, répartis à part égale entre salariés et employeurs.
(...)
Dans l'immédiat, les syndicats se gardent de trop pointer les failles du dispositif. D'abord, parce qu'ils ont conscience que, pour 150 000 personnes par an, la mesure Hollande effacera la réforme Sarkozy, qu'ils ont combattue en 2010.
(...) Retrouvez l'intégralité de cet article sur L'express.fr
A plus tard,