Qu'en pensez vous ?« Bien plus que la dispersion, le plus grand risque c’est l’abstention » : la petite phrase lâchée hier matin par François Hollande devant les journalistes trahit-elle pour la première fois une pointe d’inquiétude? A moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle, le candidat socialiste sent monter un péril : celui du désintérêt.
Après Mayotte samedi, Hollande a donc profité de son passage hier à la Réunion pour tirer le signal d’alarme et en appeler aux abandonnistes.
Si l’Outre-mer est plutôt acquise à la gauche, ses îles restent un véritable foyer d’abstentionnistes : 52% à Mayotte en 2007 au second tour, 40% à la Guadeloupe, 27% à la Réunion, etc. Avant de partir pour son marathon réunionnais hier matin, Hollande s’en inquiète. « Il n’y a plus le souvenir du 21 avril 2002 », explique-t-il d’emblée. En clair, plus possible de jouer sur « le remords » qui avait permis de remobiliser les troupes il y a cinq ans.
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Alors que faire? Aller partout, voir tout le monde et chercher les voix là où elles se trouvent. Même à 9000 km de Paris, en plein océan Indien! « Il faut faire monter le niveau de l’enthousiasme, de l’espoir », martèle le candidat. Sauf que l’enthousiasme ne se décrète pas.
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Quelques instants plus tard, à Saint-Joseph, devant 3500 personnes réunies dans une ambiance de feu, le socialiste remet le couvert. « Venez donner un coup de patte le 22 avril si vous voulez que la victoire soit là! » lance-t-il, avant de conclure dans un appel solennel aux hésitants : « Comme me le disait un ami réunionnais, la victoire, il faut aller la voter. Venez voter la victoire! »
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