Qu'en pensez vous ?François Hollande en avait rêvé, les électeurs de gauche l'ont fait. En le plaçant en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle avec près de 29 % des voix (soit de 1,5 à 2,5 points selon les sondages devant Nicolas Sarkozy), il est désormais dans une bonne situation pour l'emporter le 6 mai. « Les Français m'ont répondu ce soir en me permettant d'être le mieux placé pour devenir le prochain président de la République », a-t-il déclaré hier soir dans son fief de Tulle, en Corrèze. Plus tôt dans la soirée, Ségolène Royal avait affirmé devant le QG du PS : « Nous avons gagné la première manche. » Quant à Martine Aubry, elle a souligné le « terrible désaveu » pour Nicolas Sarkozy.
Le candidat socialiste, qui avait lancé vendredi un « appel » aux électeurs à venir voter et à être à l'origine d'un « choix historique », celui de faire revenir la gauche au pouvoir, estime avoir été entendu.
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La deuxième satisfaction pour le candidat socialiste est moins forte : le total des voix de gauche est d'environ 44 % des voix . Lors des deux précédentes élections présidentielles gagnées par la gauche, le total gauche au premier tour avait été de 46,8 % en 1981 et de 45,3 % en 1988.
Un score très élevé n'est pas nécessairement un gage de victoire (la gauche avait totalisé 46 % des suffrages au premier tour en 1974), mais il est à tout le moins une condition sine qua non. « La dynamique est du côté de François Hollande », assure le député Bernard Cazeneuve, l'un de ses porte-parole, pour qui le total des voix de gauche importe moins, finalement, que le fait que Nicolas Sarkozy soit distancé.
Outre un score élevé au premier tour, pour remporter le second, la gauche doit également bénéficier d'un excellent report des voix des autres candidats de gauche. « Les hommes et femmes de gauche doivent se mobiliser autour de Hollande », a affirmé dès hier soir Marie-George Buffet, la candidate du PCF à la présidentielle de 2007.
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Le candidat socialiste peut-il échouer ? « La seule chose qui pourrait nous faire perdre est que l'électorat de gauche ait le sentiment qu'il a fait le travail en mettant François Hollande en tête au premier tour et qu'il ne se mobilise pas le 6 mai », estime je député Claude Bartolone, qui ajoute aussitôt : « Je n'y crois pas un seul instant ! » Retrouvez l'intégralité de cet article sur Les Echos.fr
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