A qui le tour après Cahuzac ?
Re: A qui le tour après Cahuzac ?
A noter que c'est l'aile droite du PS qui dérouille.
Qui sont les glisseurs de dossiers aux simples tambours que sont Mediapart et le Canard:
- la droite pour récupérer un peu de cet électorat centriste qui est passé à gauche en 2012
- la gauche pour peser sur la politique du PdR (je n'y crois pas) ou pour obtenir des places dans un remaniement (voire ailleurs...)
Je ne sais pas
Mais l'origine des deux médias me fait plutôt penser à la seconde possibilité.
Qui sont les glisseurs de dossiers aux simples tambours que sont Mediapart et le Canard:
- la droite pour récupérer un peu de cet électorat centriste qui est passé à gauche en 2012
- la gauche pour peser sur la politique du PdR (je n'y crois pas) ou pour obtenir des places dans un remaniement (voire ailleurs...)
Je ne sais pas
Mais l'origine des deux médias me fait plutôt penser à la seconde possibilité.
Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Je ne vous reproche pas de vous être trompé, mais je crois que vous avez un parti pris en faveur du gouvernement qui vous pousse, encore maintenant, à dévaluer les propos d’Arfi (il « défend sa thèse » selon vous) et à croire aveuglément en la parole de Moscovici, sans avoir le moindre doute (« Moscovici n'a aucune responsabilité là-dedans » dites vous). J’ai moi le réflexe inverse : je fais bien plus confiance à un journaliste qui a prouvé son indépendance qu’à un homme politique au pouvoir.El Fredo a écrit :C'est assez facile de reprocher rétrospectivement aux autres leur scepticisme, fut-il légitime, une fois que l'histoire est écrite.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Pareil. On sait tous très bien qu'ils se défendent tous entre eux jusqu'à la fin.
- El Fredo
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Je ne dévalue pas les propos d'Arfi, je les évalue à l'aune des preuves qu'il avance et sur le seul mérite de celles-ci. Ceux qui prennent ses affirmations pour des preuves au contraire le sur-évaluent. Et je refuse d'évaluer les propos futurs de quiconque en fonction de leurs succès passés, ce qui serait tout sauf objectif.albert a écrit :Je ne vous reproche pas de vous être trompé, mais je crois que vous avez un parti pris en faveur du gouvernement qui vous pousse, encore maintenant, à dévaluer les propos d’Arfi (il « défend sa thèse » selon vous)El Fredo a écrit :C'est assez facile de reprocher rétrospectivement aux autres leur scepticisme, fut-il légitime, une fois que l'histoire est écrite.
Je parle du comportement des journalistes, sur lequel Mosco n'a effectivement aucune responsabilité, les journalistes sont libres de leurs propos et s'ils choisissent de tomber dans le panneau de la lettre d'UBS c'est leur problème.et à croire aveuglément en la parole de Moscovici, sans avoir le moindre doute (« Moscovici n'a aucune responsabilité là-dedans » dites vous).
Quant au doute j'ai écrit un billet de blog entier là-dessus, ceux qui n'ont pas de doute sont ceux qui se contentent des propos des un et des autres pour se forger une opinion définitive. C'est parce que je doute que je ne prends pas Médiapart pour parole d'évangile. D'ailleurs où en est l'histoire de la fameuse lettre de Kadhafi promettant 50 M€ à Sarkozy pour sa campagne ? Doit-on désormais la considérer comme une preuve irréfutable parce qu'ils ont eu raison sur l'enregistrement de Cahuzac ?
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Dans un Tchat sur Libé, Fabrice Arfi répond à un internaute :
Enfin, comme l'écrivait hier J-F Kahn, Libé confirme que, selon plusieurs témoignages, la droite était au courant des casseroles de Cahuzac.
Par ailleurs, selon Le Point, dès la fin décembre, l’Elysée aurait été destinataire "d'une note blanche", terme désignant un document sans en tête, sans signature, utilisé notamment par les renseignements, et qui aurait confirmé les accusations de Mediapart. Le "Canard Enchaîné" du 27 mars affirme également que l'Elysée disposait d'une note "depuis Noël", émanant du ministère de l'Intérieur, disant que la fameuse bande sonore n'avait pas été "trafiquée", et que la voix était "proche de celle du ministre".
Arfi reproche à Moscovici d'être intervenu en diligentant une demande d'entraide à la Suisse.Dans l’affaire Cahuzac, je reste sans voix quand je constate que monsieur Aphatie ou d’autres n’arrivent pas à consacrer l’enregistrement comme une preuve, ce que l’enquête préliminaire a pourtant fait. Mais au-delà de la question de l’enregistrement, faisons un tout petit peu d’histoire du journalisme. Dans l’affaire Ben Barka, si je devais reprendre les injonctions comminatoire de certains, où sont les preuves de l’Express? Dans l’affaire du Watergate, où sont les preuves du Washington Post? Dans l’affaire des micros du Canard enchaîné, où sont les preuves? Dans l’affaire du Rainbow Warrior, où sont les preuves du Monde? Il faudrait qu’une partie de nos détracteurs comprennent qu’un journaliste a des sources, qu’il doit à tout prix protéger, et que, parfois, il a aussi des preuves. Dans l’affaire Cahuzac, nous avions les deux.
C'est aussi l'avis de Gilles Carrez qui déclare que l'administration fiscale n'a pas posé dans les bons termes la question qui aurait permis de vérifier l'existence du compte helvète de son ministre du Budget.on sait aujourd’hui que les questions posées par l’administration fiscale française (dont monsieur Cahuzac avait la tutelle), n’étaient pas formulées correctement. Je rappelle que cette tentative de blanchiment orchestrée depuis Bercy a eu lieu alors qu’une enquête judiciaire était en cours depuis plus de deux semaines. Cela apparaît très clairement aujourd’hui comme une étonnante tentative de hold-up sur une enquête en cours. (...)Dès lors, pourquoi ne pas avoir laissé le procureur et les policiers faire leur travail, sans tenter d’amener de manière biaisée les réponses qu’ils cherchaient ?
Enfin, comme l'écrivait hier J-F Kahn, Libé confirme que, selon plusieurs témoignages, la droite était au courant des casseroles de Cahuzac.
Pour finir, Michel Gonelle, l'homme à l'origine de la divulgation de l'enregistrement, affirme avoir appelé l'Élysée, le 15 décembre, afin d"'assurer le président et ses collaborateurs de l'authenticité de l'enregistrement". Selon lui, il a obtenu pour seule réponse un communiqué de la présidence de la République précisant que s'il détient des éléments, "il n'a qu'à les transmettre à la justice". Or, à ce moment-là, il n'y avait pas d'enquête ouverte, selon Michel Gonelle, qui affirme mercredi matin sur i>Télé : "Je suis fondé à penser que le président de la République connaissait précisément l'origine de cette affaire dès le 15 décembre."Nous sommes rue de Grenelle, au cabinet du ministre, entre les deux tours de l’élection présidentielle, fin avril 2012. Trois conseillers bavardent.C’est une conversation à bâtons rompus entre jeunes collaborateurs.Un de ces échanges, nourri d’informations et de spéculations, qui font le quotidien de la vie de cabinet. Qui succédera à Bertrand en cas de victoire de la gauche? On parle de Jérôme Cahuzac, alors député et président de la commission des finances à l’Assemblée. «Lui? Jamais il ne sera ministre, avec les casseroles qu’il a. Et surtout avec ce compte à l’étranger», lâche l’un des collaborateurs. Les deux autres acquiescent. (...) Comment de jeunes conseillers ministériels pouvaient-ils savoir, dès avril 2012, ce que les plus hauts responsables de la gauche ignoraient?
Par ailleurs, selon Le Point, dès la fin décembre, l’Elysée aurait été destinataire "d'une note blanche", terme désignant un document sans en tête, sans signature, utilisé notamment par les renseignements, et qui aurait confirmé les accusations de Mediapart. Le "Canard Enchaîné" du 27 mars affirme également que l'Elysée disposait d'une note "depuis Noël", émanant du ministère de l'Intérieur, disant que la fameuse bande sonore n'avait pas été "trafiquée", et que la voix était "proche de celle du ministre".
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Et oui mon brave El Fredo, when the shit hits the fan ...
- El Fredo
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Mosco n'a visiblement pas fait tout ce qu'il aurait pu faire, mais je le répète encore une fois pour les mal-comprenants : les médias n'étaient pas obligés de pondre des titres du genre "les Suisses dédouanent Cahuzac". Ce sont des grands garçons, et on n'est pas dans un Etat totalitaire où le pouvoir tient le stylo des journalistes.
(et puis je le redis encore une fois : je n'ai jamais été convaincu par cette opération de com qui pour moi n'apportait aucun élément nouveau par rapport aux révélations de Médiapart)
(et puis aussi, d'un point de vue politique, Cahuzac et Moscovici peuvent dégager, ça sera une bonne chose pour tout le monde moi compris)
Quant à la DCRI et ses "notes blanches" j'ai un magnifique article sous le coude qui relativisera la confiance qu'ont certains envers ces services. Hollande a bien fait de laisser la justice faire son job (et pour cause vu le résultat) plutôt que de la contourner avec des barbouzeries, j'ai aussi voté pour mettre fin à cette main-mise du pouvoir sur les procédures judiciaires, et à mes yeux peu importe que l'affaire ait été réglée en 4 mois ou en 2. Ça sera toujours infiniment plus rapide que sous la majorité précédente ou même sous Mitterrand.
(et puis je le redis encore une fois : je n'ai jamais été convaincu par cette opération de com qui pour moi n'apportait aucun élément nouveau par rapport aux révélations de Médiapart)
(et puis aussi, d'un point de vue politique, Cahuzac et Moscovici peuvent dégager, ça sera une bonne chose pour tout le monde moi compris)
Quant à la DCRI et ses "notes blanches" j'ai un magnifique article sous le coude qui relativisera la confiance qu'ont certains envers ces services. Hollande a bien fait de laisser la justice faire son job (et pour cause vu le résultat) plutôt que de la contourner avec des barbouzeries, j'ai aussi voté pour mettre fin à cette main-mise du pouvoir sur les procédures judiciaires, et à mes yeux peu importe que l'affaire ait été réglée en 4 mois ou en 2. Ça sera toujours infiniment plus rapide que sous la majorité précédente ou même sous Mitterrand.
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Toutafé. Les juges et les procs semblent avoir retrouvé leur liberté d'agir et sur ce point je suis satisfait d'Hollande. Bien entendu, les simples d'esprits penseront que sous Sarko il n'y avait pas d'affaire et qu'il y en a plein sous le PS.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
- Baltorupec
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Heureux sont les simples d'esprit car le royaume de l'UMP leur appartient.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Le royaume PS et sa république irréprochable leur appartient aussi...Baltorupec a écrit :Heureux sont les simples d'esprit car le royaume de l'UMP leur appartient.
Que le pouvoir n'ait pas tenté d'étouffer l'affaire comme du temps de Sarkozy avec le procureur Courroye, c'est vrai, et en ce sens il y a un mieux. Mais il n'en reste pas moins vrai que Cahuzac avait des casseroles, beaucoup de gens savaient qu'il avait un compte à l'étranger, on ne pouvait ignorer ses relations louches avec les labos pharmaceutiques alors qu'il avait collaboré au ministère des affaires sociales. Alors, bon sang ! qu'est-ce qui a pris Hollande de le nommer ministre du budget ? De plus, on sait bien également que Hollande a su, au moins à partir de décembre, que les accusations de Mediapart étaient sérieuses (il y a le témoignage de Gonelle, et l'info du canard sur une note de la DCRI...) Alors pourquoi a-t-il attendu aussi longtemps avant de le virer ?
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
- Baltorupec
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Je l'ignore. Néanmoins Hollande a besoin de tout le P.S pour gouverner, peut être le jeu des alliances entre clans socialistes à jouer.
Oui mais c'est bien plus drôle de tacler l'UMP.albert a écrit :Le royaume PS et sa république irréprochable leur appartient aussi...Baltorupec a écrit :Heureux sont les simples d'esprit car le royaume de l'UMP leur appartient.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: A qui le tour après Cahuzac ?
:arrow: Pourquoi le gouvernement Ayrault ne peut pas tenir.
François Hollande annule deux déplacements "au contact des Français", puis à peine s'est-il posé sur l'aéroport de Brives qu'il doit être exfiltré pour éviter d'entendre les sarcasmes des Corréziens. Les membres des cabinets ministériels n'osent plus parler aux journalistes. Des élus locaux PS déchirent leur carte d'adhérent. Le rapporteur de la loi sur le mariage pour tous, Erwann Binet, est empêché d'intervenir lors d'une conférence-débat à l'université de Saint-Étienne. Mediapart et Le Monde annoncent à mots à peine couverts qu'ils ont d'autres révélations à rendre publiques. Les enquêtes pour connaître l'identité de ceux qui étaient informés de la situation fiscale de Jérôme Cahuzac cernent désormais Pierre Moscovici, son ministre de tutelle, Christiane Taubira, garde des Sceaux, et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur. Les sondages sont chaque jour plus désastreux. Le juge Van Ruymbeke semble avancer à pas de géant sur le montant et les conditions d'alimentation du compte en Suisse de Cahuzac et d'autres personnalités enregistrées à la fiduciaire Reyl & Cie... C'en est trop pour un seul gouvernement ! La pression est insupportable. Les jours du gouvernement de Jean-Marc Ayrault sont comptés.
Le pire est à venir !
Bien que le président de la République ne veuille pas - à raison - agir sous la pression, il n'a plus le choix. D'autant que l'agenda politique, économique et législatif est piégé. Le Sénat discute jusqu'au 12 ou au 13 avril le projet de loi sur le mariage pour tous et, au Palais du Luxembourg, obtenir la majorité sur ce texte semble de plus en plus improbable. Une commission des sages doit statuer sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes près de Nantes. Qu'elle recommande sa construction et les Verts en feront un casus belli - ils n'attendent que ça ! -, qu'elle en conteste l'utilité et ce sera un échec de plus - et sans doute de trop - pour le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. La croissance de la France est encore revue à la baisse (0,1 % en 2013, dixit Pierre Moscovici) et 2014 ne sera pas plus favorable. Ce sont désormais 20 milliards d'euros supplémentaires de recettes ou d'économies qu'il faut trouver.
Politiquement, l'UMP, le Front national et les amis de Jean-Luc Mélenchon cognent de plus en plus fort et le développement des "affaires" leur a donné raison. La tragi-comédie des hésitations de l'ancien ministre du Budget à retrouver (ou pas) son siège à l'Assemblée nationale n'arrange rien. Et s'il devait finalement renoncer à son mandat, une élection législative partielle se tiendrait en mai, et il est difficile d'imaginer que le Parti socialiste puisse conserver ce siège. Une défaite qui, à défaut d'être spectaculaire, serait emblématique...
.....
Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Je regardais BFM TV à l'instant. Il semble que la police helvétique a mis la main à la banque Reyl sur une liste de 230 personnalités politiques et des affaires qui auraient eu des comptes transférés à Singapour et aux Seychelles à partir de 2009.
:arrow: Cet article du JDD.fr cet après-midi parlait simplement de quelques dizaines
:arrow: Cet article du JDD.fr cet après-midi parlait simplement de quelques dizaines
Cà va simplement chier, la Vième République a vécu, la France va entrer dans une crise majeure.L'homme qui parle ne veut être ni "cité" ni "identifié". Banquier en Suisse, sa discrétion est l'assurance de sa tranquillité. Mais ce qu'il sait donne le tournis alors que vient d'éclater la bombe Cahuzac. "La banque Reyl, à l'automne 2009, juste avant la date du 1er janvier 2010, à laquelle la Suisse allait devoir appliquer des conventions d'entraide judiciaire internationale avec la France, s'est livrée à de vastes transferts de comptes, entre autres, vers Singapour, assure-t-il. Tout le monde en interne a été mobilisé pour cette opération concernant tous les comptes non déclarés. Parmi eux, il y avait le compte de Jérôme Cahuzac, mais aussi plusieurs dizaines d'autres français. Des personnalités de la politique, du sport et du show-biz. Je connais certains noms… Certains vous surprendraient."
Fondée par Dominique Reyl, le demi-frère d'Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune de Cahuzac, Reyl & Cie gère, depuis 1973, de discrètes fortunes qui cherchent à se défiscaliser. En sept ans, depuis 2006, ses fonds sous gestion ont explosé, passant à 6 milliards d'euros. Accusé par Mediapart d'être la deuxième voix de la cassette Gonelle, Hervé Dreyfus, depuis décembre dernier, se mure dans le silence. Jérôme Cahuzac avait jusque-là juré à ses proches qu'il ne le connaissait pas, "sauf pour une consultation sur son cuir chevelu". C'était donc faux. Il l'avait rencontré par son frère, Antoine Cahuzac, longtemps en poste à HSBC.
Gestionnaire de portefeuilles chez Raymond James Asset Management à Paris, Hervé Dreyfus dirigeait ses clients fortunés chez Reyl & Cie et son demi-frère en Suisse lorsqu'ils souhaitaient défiscaliser leurs avoirs. "Cahuzac nous avait juré que Dreyfus, selon lui, était proche de Sarkozy et gérait même les fonds d'un de ses lieutenants", confie un des anciens collaborateurs de l'ex-ministre du Budget.
Hervé Dreyfus "un intime de Nicolas et Cécilia Sarkozy"
Interrogé samedi par le JDD, le lieutenant en question de l'ancien président de la République "dément de façon catégorique"… Reste qu'il reconnaît au passage qu'"Hervé Dreyfus, via sa femme, dont il est aujourd'hui divorcé, a été très proche de Cécilia Attias". Une information confirmée à Genève : "Hervé Dreyfus, qui n'est pas ni un bavard ni un vantard, ne s'est jamais caché d'être un intime de Nicolas Sarkozy et de sa première épouse", indique un banquier. Rien ne dit qu'une proximité amicale entraîne des placements financiers offshore, mais dans ce milieu où le relationnel compte beaucoup, il y a fort à parier que le carnet d'adresses d'Hervé Dreyfus recoupe en partie celui de l'ancien couple présidentiel.
Une autre personnalité de l'UMP, l'ancien sénateur Paul Dubrule, président du conseil de surveillance du groupe Accor et retiré en Suisse depuis 2006, a également eu des comptes dans l'établissement.
"À ce stade, le juge Van Ruymbeke n'est pas saisi d'une enquête sur Reyl & Cie, mais sur M. Cahuzac. S'il devait découvrir d'autres placements suspects français, il avisera", indique une source judiciaire. "Lors de la perquisition chez Reyl du 22 mars dernier, rien d'autre que les documents liés à M. Cahuzac n'a été saisi", précise-t-on au parquet de Genève. Comme une centrale nucléaire ayant perdu son dôme de protection, la lessiveuse Reyl & Cie promet un nuage radioactif pour "plusieurs dizaines" de fortunes françaises.
- Narbonne
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Le ball trap est ouvert.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
- Nombrilist
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Re: A qui le tour après Cahuzac ?
Bof, on se souvient tous de la liste des 3000 clients d'HSBC. ça a fait plouf. Ce coup-ci, ce sera pareil.
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