Excellent article. Pour ma part, je ne aucun complexe et j'assume ma philosophe d'homme de droite liérale.Atlantico : Valeurs actuelles a lancé sur son site, ce vendredi, un Observatoire de la droitophobie. Que faut-il penser de cette initiative ? La « droitophobie » est-elle un phénomène réel en France ? En quoi ?
Guillaume Bernard : Les choses sont en train, lentement, de changer, un certain nombre d’intellectuels ou de politiques s’assumant de nouveau de droite. Cependant, il est peu niable qu’il n’y ait encore, en France, une « droitophobie » qui a commencé à apparaître à la fin du XIXe siècle, s’est amplifiée dans l’entre-deux guerres mondiales et a joué à plein à partir de la guerre froide. Elle est le fruit, d’un côté, de l’offensive intellectuelle de la gauche et, de l’autre, de l’abandon du terrain culturel par la droite pendant des décennies, toute une grande partie d’entre-elle se cantonnant à des arguments, en attaque ou en défense, sur le terrain de la gestion et de la comptabilité : elle accusait la gauche d’être financièrement irresponsable tandis qu’elle s’affirmait économiquement compétence.
La droite a donc longtemps laissé, même si elle s’en défendait, non seulement le « monopole du cœur » mais aussi celui du cerveau à la gauche : les idées nouvelles et généreuses étaient à gauche, les vieilles lunes poussiéreuses étaient de droite. La droite s’est laissée intellectuellement comme écraser par la gauche (ce qu’Albert Thibaudet a pu qualifier de « mouvement sinistrogyre »). D’ailleurs, sous la Ve République, à part quelques personnalités, les hommes politiques de droite ne se sont pas, jusqu’à très récemment, reconus comme tels.
Une expression, bâtie par le philosophe américain Léo Strauss, permet de comprendre le ressort profond de la « droitophobie » : la reductio ad hitlerum. Autrement dit, toute une partie de la gauche ne cherche pas à répondre rationnellement aux idées, aux arguments et aux raisonnement de la droite, mais entend les disqualifier, émotionnellement, en les associant voire en les assimilant à ce qui est instinctivement honni. Faut-il rappeler que Charles De Gaulle a pu, contre toute vraisemblance, être qualifié de fasciste ? Désormais il semble que l’injure suprême soit celle de « populiste » !
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Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Cet observatoire de la droitophobie malheureusement indispensable : mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
- Nombrilist
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Si je comprends bien, pour ce gars-là, Sarkozy était un gauchiste ?
Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Il y a toujours eu des intellectuels de gauche et des intellectuels de droite. L’intolérance et le refus du débat existent aussi bien à droite qu’à gauche. Le terme de populisme est utilisé aussi bien contre des gens de droite que des gens de gauche (Mélenchon est souvent accusé de populisme).
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Sakozy est indéfinissable comme Chirac et comme pas mal de post-gaullistes. Il n'a pas gouverné à droite ni de manière libérale. Il a pris des mesures en faveur du capitalisme féodal, c'est tout et ce que vous confondez avec une politique de droite. Une politique de droite libérale, c'était Madelin en 1995 voulant supprimer les régimes spéciaux et Fillon en septembre 2007 parlant de la France en faillite. Une politique de droite entre 2007 et 2012 aurait pu inclure des mesures comme:Nombrilist a écrit :Si je comprends bien, pour ce gars-là, Sarkozy était un gauchiste ?
- le report de la retraite à 65 ans pour tous y compris les fonctionnaires et régimes spéciaux
- la suppression des 35 heures
- la suppression de l'ISF
- des privatisations massives dès 2007
- le CPE.
Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Exact pour populisme, et là je trouve que l'auteur n'a pas été bon.albert a écrit :Il y a toujours eu des intellectuels de gauche et des intellectuels de droite. L’intolérance et le refus du débat existent aussi bien à droite qu’à gauche. Le terme de populisme est utilisé aussi bien contre des gens de droite que des gens de gauche (Mélenchon est souvent accusé de populisme).
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française
C'est vrai que le débat démocratique suite au non pour le traité constitutionnel européen a été remarquable. Jamais, aucun gouvernement n'était allé à l'encontre d'un referendum, et la droite ... l'a fait.
La droite peut se garder ses leçons de démocratie.
La droite peut se garder ses leçons de démocratie.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Bien qu'au final, le PS aurait fait exactement la même chose, n'en doutons pas une seconde.
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française
Ca, c'est une affirmation gratuite.
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Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Vote des députés en 2008.
93 abstentions chez les députés socialistes dont François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici, Michel Sapin, Geneviève Fioraso,Delphine Batho, Jérôme Cahuzac, Aurélie Filippeti, Marylise Lebranchu.
Bref, le gouvernement actuel s'est abstenu. Il n'a donc pas voté contre ce déni de démocratie.
http://www.ladepeche.fr/article/2008/02 ... ateur.html
93 abstentions chez les députés socialistes dont François Hollande, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici, Michel Sapin, Geneviève Fioraso,Delphine Batho, Jérôme Cahuzac, Aurélie Filippeti, Marylise Lebranchu.
Bref, le gouvernement actuel s'est abstenu. Il n'a donc pas voté contre ce déni de démocratie.
http://www.ladepeche.fr/article/2008/02 ... ateur.html
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
On s'est bien marré sur Twitter et sur les blogs l'autre jour avec cette histoire grotesque de droitophobie. A l"heure qu'il est ça continue encore et encore (c'est que le début d'accord d'accord) :
https://twitter.com/search?q=%23droitophobie
https://twitter.com/search?q=%23droitophobie
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française
Nombrilist, dans l'article que tu cites, il est écrit "Une majorité de socialistes s'est abstenue pour protester contre la ratification parlementaire du traité de Lisbonne"
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Abstention = protestation ? Le vote contre c'est quoi alors ? Une déclaration de guerre civile ?
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française
Ce sont les intuitions et la perspicacité qui demeurent gratuite. Ca s' appelle d' ailleurs le bon sens et ce n' est pas le genre de chose qui se démontre. Ce truc ça sort des tripes et pas de la tête.Narbonne a écrit :Ca, c'est une affirmation gratuite.
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- Nombrilist
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Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Moi ça me semble évident. D'ailleurs cette joyeuse brochette avait fait campagne pour le oui.
Re: Mais d’où vient cette culture de la gauche française du refus de débat démocratique ?
Bien sûr que Sarkozy n'est pas libéral. C'est un bonapartiste aux relents conservateurs quand le vent lui est favorable. Il s'est déjà montré favorable au mariage gay et au droit de vote des étrangers... avant que ces mesures ne deviennent impopulaires (si elles ne l'ont pas toujours été).Florian a écrit :Sakozy est indéfinissable comme Chirac et comme pas mal de post-gaullistes. Il n'a pas gouverné à droite ni de manière libérale. Il a pris des mesures en faveur du capitalisme féodal, c'est tout et ce que vous confondez avec une politique de droite. Une politique de droite libérale, c'était Madelin en 1995 voulant supprimer les régimes spéciaux et Fillon en septembre 2007 parlant de la France en faillite. Une politique de droite entre 2007 et 2012 aurait pu inclure des mesures comme:Nombrilist a écrit :Si je comprends bien, pour ce gars-là, Sarkozy était un gauchiste ?
- le report de la retraite à 65 ans pour tous y compris les fonctionnaires et régimes spéciaux
- la suppression des 35 heures
- la suppression de l'ISF
- des privatisations massives dès 2007
- le CPE.
Au PS, celui qui représente le plus le refus de ce débat démocratique, c'est son premier secrétaire Harlem Désir. En termes de reductio ad hitlerum, personne ne l'égale.
Ce qui est dérangeant avec la gauche, c'est cette fausse aura d'une classe politique soucieuse des petites gens, et qui hérite de la tradition des résistants des années 40. La gauche, c'est finalement le camp du Bien. Elle prône les valeurs d'égalité et de solidarité... Quelqu'un peut-il seulement s'y opposer ? La méchante droite est liberticide. D'où l'intérêt pour l'UMP d'opter pour un vrai libéralisme et non pas un pseudo-libéral-conservatisme, c'est-à-dire un libéralisme qui promeut la liberté d'expression pleine et entière, tout en garantissant la libre entreprise. L'UDI est née de ce trou sur l'échiquier politique, de toute façon.
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