Nous parlions de Barnier. Le voici qui réagit aux propos de Montebourg :
Barnier veut que Montebourg arrête de se "défausser" sur l'Europe
Le commissaire et candidat pressenti à la présidence de l'exécutif européen, "en colère", a dénoncé les propos "faux et absurdes" du ministre français.
Le commissaire européen Michel Barnier s'en est pris au ministre français du Redressement productif Arnaud Montebourg lundi en lui demandant d'arrêter de se "défausser" sur l'Europe pour justifier la montée du FN. Dimanche, M. Montebourg a accusé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso d'être "le carburant du Front national", alors que le parti d'extrême droite a réalisé une forte progression lors d'une législative partielle dans l'ancienne circonscription longtemps détenue par l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac.
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Soit dit en passant, l'article nous apprend que Barnier est pressenti pour être le futur président de la Commission européenne. Avec Barnier à la place de Barroso, il n'est pas certain que l'on y gagne au change...
Mais pour en revenir au fond du sujet, Barnier peut bien dire ce qu'il veut, il n'en demeure pas moins que notre appartenance à l'UE condamne nos gouvernements à l'impuissance politique. Les Français s'en rendent compte, et c'est pour cela que le FN monte.
Quant à Juppé, qui a également critiqué Barroso, son argumentation est intéressante :
Juppé s'en prend à son tour à Barroso
Invité de BFM TV politique Le Point/RMC, l'ancien Premier ministre UMP, Alain Juppé, a affirmé dimanche que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso était "totalement archaïque". "Il doit avoir une vision du monde qui doit dater des années 58." Barroso avait qualifié de "réactionnaire" l'attitude de la France protégeant son exception culturelle.
Lorsqu'on a fait le traité de Rome et le marché commun, "il s'agissait d'ouvrir les frontières entre les pays membres du marché commun qui étaient très cloisonnés. C'est ça qui nous a donné, entre autres, les trente glorieuses", a souligné Juppé. Mais "aujourd'hui, le monde est radicalement différent, il s'agit d'être en compétition avec des pays comme la Chine, le Brésil, l'Inde. Ça nous amène à avoir une vision de la concurrence totalement différente", a-t-il fait valoir.
"Ne pas être naïf"
Selon Juppé, "sur certains points il faut défendre nos intérêts et ne pas être naïf, il faut exiger dans les relations commerciales la réciprocité. (...) Voilà pourquoi je dis que le président de la Commission européenne date un peu du siècle dernier." "Sur un point capital, l'exception culturelle, je préfère dire la diversité culturelle, il n'est pas question de céder à la pression des Américains, qui existe depuis 20 ans", a-t-il insisté.
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Juppé est quand même un ex-gaulliste qui s'est ensuite compromis avec les européistes. Il s'est notamment déclaré favorable à l'Europe fédérale. C'est plutôt satisfaisant de constater qu'un homme comme lui critique également l'UE telle qu'elle existe aujourd'hui.
Et attention ! A la Commission européenne, on ne goûte guère à toutes ces critiques, et on se fâche !
Le ton monte entre la Commission de Bruxelles et la France
La Commission européenne a pris ombrage lundi des critiques de plusieurs dirigeants français dont le ministre Arnaud Montebourg contre la politique de José Manuel Barroso et a dénoncé «le chauvinisme» français.
«Quand ils attaquent la mondialisation, les réformes économiques et l’Europe et ses institutions, les souverainistes de gauche et de droite ont le même agenda», a affirmé la Commission dans un communiqué lu par un de ses porte-parole.
«Il faudrait que certains responsables politiques français abandonnent certaines ambiguïtés vis-à-vis de l’Europe et la défendent davantage vis-à-vis du nationalisme, du populisme, voire du chauvinisme», a-t-elle ajouté.
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