JL Borloo: la famille centriste va se réunir

[wesker]

Je crois que si l'UDI cherche, au travers ce rapprochement à occuper un espace qui est, actuellement laissé libre à la fois par le PS qui, s'il devient de plus en plus social démocrate n'en reste pas moins tributaire d'alliances avec le front de gauche localement et une droite qui développe un projet, des idées trés ultra libérale et hostile aux plus fragiles, modestes de la société ce qui ne me semble pas en mesure de la faire avancer ni remporter des échéances.

Cela étant, objectivement, je pense que cette alliance n'est que ponctuelle, pour passer l'échéance des européennes afin d'éviter des concurrences et des neutralisations de l'électorat.

[johanono]

Il convient de bien distinguer les postures médiatiques des uns et des autres, et la réalité de la politique menée. La vérité, c'est que socialistes et UMPistes mènent la même politique, malgré des postures destinées à faire croire le contraire. Et j'attends toujours que l'on m'explique de quelle manière Borloo et ses amis peuvent représenter une quelconque alternative idéologique.

[Ramdams]

Ils n'ont qu'à montrer que l'UMP n'est pas un parti libéral mais étatiste-capitaliste. Il reste donc à l'UDI d'incarner le véritable libéralisme, celui qui promeut la démocratie, la liberté d'expression, d'entreprendre, une libéralisation des mœurs également... Aucun parti en France ne promeut simultanément toutes ces valeurs. S'il faut chercher une place sur l'échiquier politique français non occupée, c'est celle-ci.

Mais je doute de la capacité de l'UDI à l'occuper.

[wesker]

Sur un plan idéologique l'UDI est effectivement libérale, elle est d'ailleurs soutenue par les groupes de pensée les plus libéraux.

L'UMP n'a pas de véritable ligne idéologique, elle réunit des personnes qui s'unissent afin de préserver leurs mandats électoraux, que le FN menace. Héritière des valeurs du RPR, l'UMP s'est doté d'un courant humaniste et libéral ainsi qu'une droite populaire ou forte qui tend vers le neo conservatisme américain et le neo libéralisme dans lequel l'immense majorité des citoyens et des classes moyennes françaises n'ont rien à y faire. C'est, je pense, ce qui explique l'éloignement croissant de l'UMP avec les citoyens et c'est assez interrogatif que je regarde, avec dépit cette évolution qui aurait dû être stoppé à la suite de la défaite de Sarkozy.

[johanono]

Le créneau purement libéral n'a jamais marché en France. Madelin a tenté de l'occuper, et il a fait 5% à la présidentielle...

Je constate que, sur le plan-économique, les socialistes, les centristes et les UMPistes se disent à peu près tous, soit sociaux-libéraux, soit libéraux-sociaux... Deux expressions qui veulent dire la même chose, et témoignent d'une belle proximité idéologique. Car and ils sont au pouvoir, ils mènent tous une politique de résignation aux méfaits du libre-échange euro-mondialisé (délocalisations, concurrence déloyale des pays étrangers, etc.), le tout mâtiné d'un interventionnisme étatique réel destiné à compenser les méfaits de ce libre-échange.

Bien sûr, il y a des postures : à droite, on se dit libéral et on prétend défendre le mérite individuel et la valeur travail, tandis qu'à gauche, on se dit social-démocrate et on dénonce la dictature des profits et de l'argent. Mais tout ça, ce sont des mots, puisqu'une fois au pouvoir, ils mènent tous la même politique, une politique qu'ils sont obligés de mener parce qu'ils ont accepter de s'y soumettre, en bradant la souveraineté de la France...

Les courants à l'intérieur de l'UMP ne veulent rien dire : ils peuvent faire les courants qu'ils veulent, mais ils sont tous d'accord pour se soumettre au libre-échange euro-mondialisé, donc une fois au pouvoir, ils sont d'accord sur la politique à mener, malgré leur appartenance à des courants différents.

[wesker]

Je suis ENTIEREMENT d'accord avec cette analyse. Les postures, les courants et les familles de pensée qu'ils incarnent, à gauche comme à droite n'ont pas réellement de valeur face à l'idéologie mondialiste, libre échangiste, favorable au commerce internationalisé, sans règle qui détruit nos entreprises et face auquel nous ne parviendrons jamais à concurrence si nous ne pratiquons pas un minimum de réciprocité.

Promouvoir le libéralisme en le confondant avec cette idéologie revient à promouvoir l'esclavage pour soutenir la nécessaire compétitivité de notre économie.

[politicien]

Bonjour,

C'est (presque) fait. Le mariage entre l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et le MoDem devrait être célébré le 5 novembre. Le MoDem a laissé le choix à Jean-Louis Borloo, qui souhaiterait plutôt le faire le mardi pour que les parlementaires UDI soient tous présents. Mais il faut rester prudent : cette union a été plusieurs fois annoncée et repoussée… D'ailleurs, les centristes donnent aussi le 6 novembre comme date possible.

La charte qui définit l'alliance au centre a été finalisée mercredi 23 octobre au soir. Les deux points sur lesquels les pourparlers entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo achoppaient étaient le mode de désignation du candidat à la présidentielle et la question des alliances. Selon plusieurs sources, ces deux points sont désormais réglés. Et la négociation aurait ménagé la chèvre et le chou, c'est-à-dire les intérêts des uns et des autres. Un compromis, en somme, en plein dans la tradition centriste.

Ainsi, le candidat à l'élection suprême devrait être désigné par "une procédure démocratique". Le mot "primaires" n'étant pas utilisé, il s'agirait plutôt d'un vote des adhérents. Ce qui laisse le champ ouvert pour tous les prétendants sans donner un avantage trop net à François Bayrou, puisque nombreux sont ceux à la base de l'UDI qui lui reprochent sa consigne de vote en faveur de François Hollande.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[Pascale]

Jamais aimé Borloo.

[Nico37]

L'UMP a des soucis à se faire...

[Narbonne]

Un placard devrait suffire

[germinal]

banane: voila un mariage pour tous

[wesker]

Les centristes entrevoient une possibilité d'existence face à une droite qui est dépourvue de ligne politique, idéologique et stratégique défini en ce sens que ni son projet ni son candidat ni son leadership ne sont clairement établis.

Dès lors ils doivent procéder à une alliance de raison plutôt qu'à une alliance d'adhésion, car en dépit des convergences idéologiques, les questions de positionnement et de stratégie sont assez différentes entre ces deux formations qui ont des parcours, des histoires et, peut être des objectifs différents.

[Nico37]

Bayrou-Borloo, le (re)mariage de raison Michèle Cotta 01/11

La fusion, ou plutôt l'alliance en une structure souple, envisagée pour mardi prochain entre le MoDem de François Bayrou et l'UDI de Jean-Louis Borloo risque de modifier l'éventail politique français. À condition, évidemment, que les deux hommes arrivent à associer leurs tempéraments et à mettre en commun leurs atouts. Bien sûr, le centre existe en France depuis le début de la Ve République, mais à une exception, celle de Valéry Giscard d'Estaing en 1974 - et encore a-t-il fallu le coup de pouce de Jacques Chirac -, il n'a pas pu installer à l'Élysée un des siens. L'élection présidentielle, en réduisant au deuxième tour la compétition aux leaders des deux camps les plus importants, accentue le bipartisme, limitant le plus souvent à la portion congrue la place d'un candidat centriste. Candidat à la présidence de la République pour la première fois en 2002, François Bayrou a eu le temps de méditer sur l'exercice : même en ayant brillé au premier tour de 2007, même en ayant réuni sur son nom 18,57 % des électeurs, numéro 3 il était, numéro 3 il est resté, immédiatement mis sur la touche dans la campagne du 2e tour. Pas suffisant pour installer dans la foulée, aux législatives, un mouvement politique de première grandeur.

(...)

[karoline]

Que je fais partie des 28 % qui pensent que Bayrou feraient un bon président.

Peut-être plus que de représentants du PS actuellement, pourtant tu n'es représentée même pas à 0,40% à l'Assemblée!!

[Nombrilist]

Bayrou ferait exactement la même politique que Hollande.