La Renaissance de Martine Aubry
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
Bof, rien de neuf. Du blabla à deux balles. Aucune véritable proposition.
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Donc elle nous dit qu'il faut réduire les déficits mais prendre le risque de casser la croissance, elle nous explique que, contre le chômage, il faut investir dans la recherche et la connaissance... Bref, que des banalités déjà maintes et maintes fois entendues.
- El Fredo
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
La présidentielle, elle y pense tous les matins en se rasant icon_mrgreen
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- wesker
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
Objectivement, il existe, à gauche un boulevard idéologique pour plusieurs raisons. Tout d'abord la déception évidente crée par la politique des sociaux démocrates, qui sous Hollande règne en maître alors que les électeurs crurent voter pour des socialistes, ces derniers se soumettent aux injonctions austéritaires de l'Allemagne et pratiquent la politique de la droite, au désarroi des électeurs qui attendaient le changement.
Ensuite, l'effondrement et les divisions du front de gauche qui le rend illisible, inaudible et, finalement peu convaincant, malgré les qualités de Mélenchon en tant que débatteur et orateur.
Enfin, les inimitiés qui existent entre Hollande et Aubry peuvent l'inciter à s'exprimer, dans le but d'incarner avec Montebourg, ue partie des frondeurs dont certains sont proches des positions de Aubry et d'autres composantes de la gauche avec laquelle elle entretient de cordiales relations. L'absence d'une alternative de droite offre, aussi à la gauche la possibilité d'exprimer d'autres options. Nul ne peut prédire ce qui va réellement arriver
Ensuite, l'effondrement et les divisions du front de gauche qui le rend illisible, inaudible et, finalement peu convaincant, malgré les qualités de Mélenchon en tant que débatteur et orateur.
Enfin, les inimitiés qui existent entre Hollande et Aubry peuvent l'inciter à s'exprimer, dans le but d'incarner avec Montebourg, ue partie des frondeurs dont certains sont proches des positions de Aubry et d'autres composantes de la gauche avec laquelle elle entretient de cordiales relations. L'absence d'une alternative de droite offre, aussi à la gauche la possibilité d'exprimer d'autres options. Nul ne peut prédire ce qui va réellement arriver
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Ce boulevard idéologique me semble pourvoir être incarné par Montebourg. En 2012, déjà, il prônait la "démondialisation" comme politique alternative possible. Sa démission lui confère désormais une grande notoriété, comme Chevènement à son époque. Néanmoins, combien pèse-t-il au niveau des enquêtes de popularité ? Pas grand-chose, beaucoup de gens ne semblent pas encore prêts à voter pour lui.
Si Hollande n'est plus en situation de représenter le PS en 2017, le candidat alternatif s'appellera probablement Aubry, ou Valls. Autrement dit, des gens qui n'incarneront aucune alternative idéologique sérieuse à la politique sociale-libérale actuelle.
Si Hollande n'est plus en situation de représenter le PS en 2017, le candidat alternatif s'appellera probablement Aubry, ou Valls. Autrement dit, des gens qui n'incarneront aucune alternative idéologique sérieuse à la politique sociale-libérale actuelle.
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Valls ne peut pas incarner une alternative puisqu’il est le Premier ministre de Hollande. Et par ailleurs, il chute dans les sondages, ce qui prouve que les électeurs l’associent bien à la politique qui est menée actuellement.johanono » 08 Sep 2014, 09:19 a écrit :Ce boulevard idéologique me semble pourvoir être incarné par Montebourg. En 2012, déjà, il prônait la "démondialisation" comme politique alternative possible. Sa démission lui confère désormais une grande notoriété, comme Chevènement à son époque. Néanmoins, combien pèse-t-il au niveau des enquêtes de popularité ? Pas grand-chose, beaucoup de gens ne semblent pas encore prêts à voter pour lui.
Si Hollande n'est plus en situation de représenter le PS en 2017, le candidat alternatif s'appellera probablement Aubry, ou Valls. Autrement dit, des gens qui n'incarneront aucune alternative idéologique sérieuse à la politique sociale-libérale actuelle.
Aubry en revanche, peut représenter une porte de sortie pour Hollande si la fronde à l’assemblée ne lui permet pas de maintenir Valls à Matignon. Certes, ce sera plus une inflexion qu’un changement de cap car Aubry ne remettra pas en cause les contraintes européennes, mais elle peut faire une politique plus sociale et moins proche du Medef. En fait, c’est ce que réclament les frondeurs : aucun député PS ne veut sortir de l’euro…
Hollande, en revanche, ne peut pas nommer Montebourg Premier ministre après la façon dont il est sorti du gouvernement.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Malheureusement, on continue de juger nos dirigeants politiques sur une question de style, de posture, au lieu de les juger sur la réalité de leurs choix politiques. C'est bien regrettable.
Donc Aubry a une image un peu plus "sociale". Peut-être cette image un peu plus "sociale" permettra-t-elle de rassembler un peu l'électorat de gauche. Sans doute mobilisera-t-elle également l'électorat de droite contre elle : en effet, les électeurs de droite ne l'aiment pas, car elle reste dans leur esprit "la dame des 35 heures", et son mari est l'avocat des islamistes lillois.
Mais au-delà de cette différence de style, de posture, qu'est-ce qui changerait, dans la réalité de la politique menée, si Aubry était nommée Premier ministre, ou bien élue présidente de la République ? La politique d'austérité sera la même (même si cette austérité est moins forte que dans d'autres pays), les restrictions budgétaires perdureront, l'incapacité à lutter contre la désindustrialisation sera la même, etc.
Donc Aubry a une image un peu plus "sociale". Peut-être cette image un peu plus "sociale" permettra-t-elle de rassembler un peu l'électorat de gauche. Sans doute mobilisera-t-elle également l'électorat de droite contre elle : en effet, les électeurs de droite ne l'aiment pas, car elle reste dans leur esprit "la dame des 35 heures", et son mari est l'avocat des islamistes lillois.
Mais au-delà de cette différence de style, de posture, qu'est-ce qui changerait, dans la réalité de la politique menée, si Aubry était nommée Premier ministre, ou bien élue présidente de la République ? La politique d'austérité sera la même (même si cette austérité est moins forte que dans d'autres pays), les restrictions budgétaires perdureront, l'incapacité à lutter contre la désindustrialisation sera la même, etc.
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Le changement... changement de quoi ?
Il y a des trucs incontournables que ni Mélanchon, ni Le Pen, ni Aubry, ni Montebourg, ni Sarkozy pourront changer
1. On n'a pas de pétrole
2. On a une main-d’œuvre super chère
3. La plupart de nos produits n'ont rien d'exceptionnel (sauf vin alcool, parfum, mode)
4. On travaille peu
5. On a un taux de prélèvement record
Et on ne produit plus grand chose...
Peut-on vraiment changer quelque chose à tout ça ?
Le mot changement ne concerne que l'identité des mecs assis à l'arrière des limousines officielles...
Je sais qu'il est bon de rêver... mais arrêtons de demander à nos politiques de changer le monde alors que nous n'en représentons que moins de 1%.
Il y a des trucs incontournables que ni Mélanchon, ni Le Pen, ni Aubry, ni Montebourg, ni Sarkozy pourront changer
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2. On a une main-d’œuvre super chère
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4. On travaille peu
5. On a un taux de prélèvement record
Et on ne produit plus grand chose...
Peut-on vraiment changer quelque chose à tout ça ?
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- mordred
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
Martine Aubry a 64 ans. Je ne pense pas qu'on puisse renaitre à cet âge. Les cellules vieillissent. De Gaulle aura tenu quelques années avant de sombrer en 1968.
Martine Aubry, la bonne fée des 35 heures, synonyme de division au sein de la classe laborieuse.
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"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
Comme disait Michel Crozier, on ne change pas une société par décret. Néanmoins, il y aurait de quoi faire, si le pays avait conservé sa souveraineté budgétaire, douanière, monétaire. La France ayant abandonné cette souveraineté, le pouvoir d'action de nos gouvernements s'en trouve réduit.Jean » Lun 8 Sep 2014 - 12:12 a écrit :Le changement... changement de quoi ?
Il y a des trucs incontournables que ni Mélanchon, ni Le Pen, ni Aubry, ni Montebourg, ni Sarkozy pourront changer
1. On n'a pas de pétrole
2. On a une main-d’œuvre super chère
3. La plupart de nos produits n'ont rien d'exceptionnel (sauf vin alcool, parfum, mode)
4. On travaille peu
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
johanono » 08 Sep 2014, 17:11:10 a écrit :Comme disait Michel Crozier, on ne change pas une société par décret. Néanmoins, il y aurait de quoi faire, si le pays avait conservé sa souveraineté budgétaire, douanière, monétaire. La France ayant abandonné cette souveraineté, le pouvoir d'action de nos gouvernements s'en trouve réduit.Jean » Lun 8 Sep 2014 - 12:12 a écrit :Le changement... changement de quoi ?
Il y a des trucs incontournables que ni Mélanchon, ni Le Pen, ni Aubry, ni Montebourg, ni Sarkozy pourront changer
1. On n'a pas de pétrole
2. On a une main-d’œuvre super chère
3. La plupart de nos produits n'ont rien d'exceptionnel (sauf vin alcool, parfum, mode)
4. On travaille peu
5. On a un taux de prélèvement record
Et on ne produit plus grand chose...
Peut-on vraiment changer quelque chose à tout ça ?
Le mot changement ne concerne que l'identité des mecs assis à l'arrière des limousines officielles...
Je sais qu'il est bon de rêver... mais arrêtons de demander à nos politiques de changer le monde alors que nous n'en représentons que moins de 1%.
C'est vrai.
Cela dit c'est bien dans l'idée de la construction d'une union européenne.
Comment créer une UE si on ne lui confie pas quelques responsabilités et pouvoirs. Ces responsabilités et pouvoirs se trouvent de fait retirés aux États.
Ce n'est pas sans mal.
Les états à "vocation mondiale" (France, RU surtout) en sont plus affectés dans leur "égo" que les états historiquement habitués à jouer les secondes rôles.
Mais la main passe. Depuis 1945, La France et le RU ne sont plus ce qu'ils ont été. L'humiliation de Suez en 1956 nous a rappelé ce que nous étions devenus...
Nous sommes au deuxième rang des états de l'occident.
Au plan économique nous n'avons plus la gestion de notre monnaie. c'est une perte de pouvoir certes, mais c'est aussi un sacré avantage. Nous empruntons à un faible taux par exemple.
Sans l'euro, nous aurions dévalué plusieurs fois et nul doute que l'essence serait plus chère ainsi que tous nos petits gadgets informatiques....
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Donc, la solution d'Aubry : "trouver le bon équilibrage.." C'est dommage qu'elle ne soit pas ministre, elle saurait améliorer la situation de la France..Le duel se poursuit dans les médias. La maire de Lille appelle ce lundi le premier ministre à ne «pas se crisper».
Le débat porte d'abord sur la politique économique et la situation de la France face à laquelle l'ancienne ministre se dit «préoccupée». Forte de son expérience, elle veut faire des «propositions écrites» lors des Etats généraux du Parti socialiste, et souligne qu'elle a été «la seule» à avoir «rétabli les comptes de la Sécurité sociale». «Il faut trouver le bon équilibrage, répète Martine Aubry, réduire la dette et les déficits mais sans casser la croissance.»
Si Martine Aubry répond point par point aux chiffres avancés par Manuel Valls sur le nombre d'enseignants ou de policiers à Lille, elle souligne cependant qu'elle n'est «pas là pour faire un jeu de ping-pong, un débat à distance» avec le premier ministre. Face à ceux qui la prendraient pour une frondeuse, elle se défend: «Je dis à Manuel Valls qu'il ne faut pas se crisper, mais discuter. Je me suis tue pendant deux ans, et mon seul objectif est que le Président et le gouvernement réussissent. Je ne suis pas là pour gêner mais pour être utile.»
L'article en entier sur Le Figaro.fr
- wesker
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Re: La Renaissance de Martine Aubry
Johanono, je partage ton analyse sur l'espace politique et sur le fait que Montebourg, de par ses prises de position, des ouvrages qu'il a rédigé à ce sujet peut occuper cet espace. En revanche, ce qui est évident, aussi, c'est qu'il ne doit pas rester attentiste et silencieux, il doit construire, incarner cette alternative que le front de gauche, pour des raisons évidentes ne peut plus incarner, principalement en raison de l'irréalisme supposée de ces propositions et aussi par ses profondes divisions stratégiques.
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Le journal Marianne consacre cette semaine un article à Martine Aubry. En substance, il est indiqué qu'elle s'impose peu à peu comme une alternative crédible à François Hollande, à gauche, pour la prochaine présidentielle, et on la soupçonne de se positionner dans cette optique, même si elle n'a pas encore dévoilé ses ambitions.
En 2017, nous aurons donc :
- comme candidat socialiste : probablement Hollande, peut-être Aubry,
- comme candidat UMP : probablement Sarkozy, peut-être Juppé, Copé, ou Fillon.
Rien de bien enthousiasmant...
Supposons qu'Aubry soit en en effet candidate socialiste à la prochaine présidentielle. Sans doute suscitera-t-elle un certain enthousiasme de la part des électeurs de gauche qui croiront qu'elle mènera une politique différente de celle de François Hollande. Ils risquent d'être déçus. De la même façon que les benêts qui ont cru au changement promis par Hollande sont déçus aujourd'hui.
En 2017, nous aurons donc :
- comme candidat socialiste : probablement Hollande, peut-être Aubry,
- comme candidat UMP : probablement Sarkozy, peut-être Juppé, Copé, ou Fillon.
Rien de bien enthousiasmant...
Supposons qu'Aubry soit en en effet candidate socialiste à la prochaine présidentielle. Sans doute suscitera-t-elle un certain enthousiasme de la part des électeurs de gauche qui croiront qu'elle mènera une politique différente de celle de François Hollande. Ils risquent d'être déçus. De la même façon que les benêts qui ont cru au changement promis par Hollande sont déçus aujourd'hui.
Re: La Renaissance de Martine Aubry
Je n'ai pas été déçu par Hollande car je savais qu'il ferait la même politique économique que Sarkozy.
Pourtant, j'ai tout de même voté Hollande au second tour car malgré tout, je pensais et je pense toujours que Sarkozy est encore pire.
De même, je pense que Martine Aubry ne mènerait pas une politique très différente de celle de Hollande; pourtant entre Hollande et Aubry, je préfère Aubry.
Dans une élection présidentielle, le vrai choix se fait au premier tour. Et au premier tour, je ne voterai jamais ni pour Hollande ni pour Aubry. Au second tour, on ne peut plus qu'éliminer le plus mauvais des deux. Ce qui, comme vous dites, n'est pas enthousiasmant.
Pourtant, j'ai tout de même voté Hollande au second tour car malgré tout, je pensais et je pense toujours que Sarkozy est encore pire.
De même, je pense que Martine Aubry ne mènerait pas une politique très différente de celle de Hollande; pourtant entre Hollande et Aubry, je préfère Aubry.
Dans une élection présidentielle, le vrai choix se fait au premier tour. Et au premier tour, je ne voterai jamais ni pour Hollande ni pour Aubry. Au second tour, on ne peut plus qu'éliminer le plus mauvais des deux. Ce qui, comme vous dites, n'est pas enthousiasmant.
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