Le Sénat à droite ? L'UMP en est sûre

[johanono]

Peut-être le Sénat arrivera-t-il à améliorer et à infléchir quelques textes de loi. Pas les textes de loi les plus sensibles, pour lesquels une discipline de vote sera imposée à la majorité socialiste à l'AN, mais sur d'autres textes pour lesquels la discipline de vote sera moins forte, les députés étant alors plus enclins à dialoguer avec le Sénat.

Rappelons aussi que, pour modifier la Constitution, il faut une majorité des trois/cinquièmes au Congrès (par exemple pour instaurer le droit de vote des étrangers non européens). Si le Sénat repasse à droite, alors cette majorité sera encore plus difficile à obtenir pour le gouvernement.

[johanono]

Au fait, on n'en a pas beaucoup parlé, mais l'honorable Jean-Noël Guérini est réélu sénateur haut la main, à la tête d'une liste dissidente. C'est bien triste.

[Lucas]

D'ailleurs S. Ghali a dit que Guérini avait acheté des voix, sans le citer.

[merlin]

D'ou l'inutilité du sénat et de son mode de scrutin trop politicien.

[politicien]

Bonjour,

Le sénateur des Yvelines, Gérard Larcher, a remporté mardi au premier tour la primaire organisée par son parti, l'UMP, et est ainsi assuré de devenir de nouveau mercredi président du Sénat, a-t-on appris de source UMP.

Président du Sénat de 2008 à 2011, M. Larcher, 65 ans, a recueilli 80 voix contre 56 pour l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, et 7 pour le président de la commission des Finances Philippe Marini, selon cette source. M. Larcher réalise ainsi un meilleur score qu'en 2008. Avec quelque 150 sénateurs UMP, alors que la majorité absolue à la Haute Assemblée est de 175, l'élection de M. Larcher au plateau, le surnom de la présidence du Sénat, ne semble faire aucun doute.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

Johanono, je me demande encore comment tu peux croire que le Sénat puisse infléchir certains textes. D'une part, sur les questions idéologiques, la majorité de droite qui le compose est, relativement proche des idées et orientations politiques du Gouvernement. En matière politique, il est vrai aussi que le Sénat s'illustre davantage par son silence et les siestes régulières que par une lisibilité de son action. Certes, j'espère que cela changera à l'avenir mais je n'ai guère d'illusions. En revanche, il est vrai qu'à l'heure où certaines collectivités vont disparaître quand d'autres seront clairement oubliés, à l'orée d'une réforme territoriale et d'élections régionales à hauts risques les sénateurs risquent d'avoir, enfin, un peu de travail et d'accompagnement, par leur gestion de la réserve parlementaire, certaines communes qui, de toute évidence rencontreront des difficultés budgétaires pour honorer leurs engagements envers les citoyens tout en ayant des comptes sains.

[Georges]

A voir les résultats de leurs "travaux" j'avais l'impression que le sénat était toujours à droite.

[politicien]

Bonjour,

Dans la foulée de la victoire de la droite dimanche, l'UMP Gérard Larcher a été élu comme prévu mercredi président du Sénat où il a promis d'incarner une "opposition constructive" face au gouvernement. Pilier du Sénat et homme de réseaux, l'ex-ministre du Travail, âgé de 65 ans, retrouve une fonction déjà occupée de 2008 à 2011 à laquelle il entend redonner de la voix après l'intermède du discret socialiste Jean-Pierre Bel. Le président du Sénat est considéré comme le deuxième personnage de la République, dans la mesure où il assure l'intérim du chef de l'État en cas de vacance ou d'empêchement. "Il faut donner au Sénat plus de force, plus de voix, montrer que le bicamérisme est indispensable à l'équilibre de nos institutions", a déclaré Gérard Larcher à l'issue de son élection

Sous les ors du Palais du Luxembourg, Gérard Larcher a été élu au second tour du scrutin, obtenant une majorité absolue de 194 voix sur 337 suffrages exprimés grâce au désistement du candidat centriste François Zocchetto.

(...)

Au premier tour, Gérard Larcher avait obtenu 145 voix devançant Didier Guillaume, président du groupe socialiste (112 voix), François Zocchetto, président du groupe UDI-UC (45 voix), Eliane Assassi, seule femme candidate, présidente du groupe communiste (18 voix), Jacques Mézard, président du groupe RDSE, à majorité radicale de gauche (13 voix) et Jean-Vincent Placé, chef de file des écologistes (10 voix). L'élection du président s'était de fait jouée mardi lors d'une primaire au sein du groupe UMP, où Gérard Larcher avait largement battu Jean-Pierre Raffarin.

L'ancien Premier ministre a été desservi par ses prises de position en faveur de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP et le soutien officieux de celui-ci en retour. Attachés à leur indépendance, les sénateurs UMP souhaitent rester à l'écart des combats pour le leadership à droite.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Ramdams]

L'histoire se répète :

On ne pourra pas dire qu’elle n’avait pas prévenu. La sénatrice EELV(Europe Ecologie-Les Verts) du Val-de-Marne, Esther Benbassa, a de nouveau fait parler son caractère bien trempé, mercredi, lors de l’élection du président du Sénat.

En effet, comme le veut la tradition de cet exercice très protocolaire, c’est au benjamin de la chambre haute que revient la mission de tenir l’urne. Soit, cette année, David Rachline, jeune élu du Front national âgé 26 ans.

Inacceptable, pour la sénatrice écologiste, de lui serrer la main. Ainsi, avant même que le vote ne se déroule, Esther Benbasse a prévenu via Twitter qu’elle ignorerait David Rachline au moment de glisser son vote dans l’urne. Ce qu’elle a effectivement fait, comme l'a repéré Le Lab d'Europe 1. (...)

Une situation similaire s’était déroulée, en 2012, lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale. A cette époque, la plus jeune élue de l’Hémicycle chargé de tenir le vote n’était autre que la députée frontiste, Marion Maréchal-Le Pen. La nièce de Marine Le Pen.

BFM TV

Quels enfantillages.

[johanono]

On notera surtout que ceux qui se disent démocrates et défenseurs des libertés ont du mal à accepter des avis différents du leur...

[Ramdams]

J'aurais bien regardé la vidéo du vote au Sénat mais impossible : le site du Sénat ne propose, contrairement à l'Assemblée nationale, que des extraits et non pas les séances dans leur intégralité.

D'ailleurs, Rachline a ironisé sur Twitter sur Benbassa :
"Je l'ai échappé belle ! @EstherBenbassa"

[Baltorupec]

C'est surtout que c'est une très mauvaise tactique. C'est le genre de truc qui marchant contre JM LPen qui renforce le FN aujourd'hui.

[Nombrilist]

Bah, ça fait plaisir aux électeurs de Benbassa.

[Ramdams]

Beaucoup plus surprenante que l'élection de Larcher à la présidence du Sénat, celle de Bruno Retailleau à la tête du groupe UMP.

Le sénateur UMP de Vendée, Bruno Retailleau, a été élu jeudi 2 octobre à une très large majorité président du groupe UMP au Sénat. Avec 79 voix obtenues dès le premier tour, il devance le sénateur des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi (39 voix), et Gérard Longuet (25 voix).

Considéré comme filloniste, M. Retailleau bat ainsi un proche de Nicolas Sarkozy (Roger Karoutchi). Ce dénouement rappelle la victoire du filloniste Gérard Larcher face à Jean-Pierre Raffarin, qui avait affiché son soutien à Nicolas Sarkozy.

M. Retailleau, 53 ans, considéré comme filloniste, remplace le sénateur des Bouches-du-Rhône et maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui avait annoncé qu'il ne se représenterait pas après les élections sénatoriales.

Sénateur depuis 2004, M. Retailleau était un proche de Philippe de Villiers jusqu'en 2010, date à laquelle il a rompu avec l'ancien homme fort de Vendée suite à des divergences de vues. Il n'a adhéré à l'UMP qu'en février 2012.

Le Monde

Il semblerait que Sarkozy ne fasse pas du tout l'unanimité au Sénat, loin de là. Pour que l'UMP préfère élire un adhérent récent (2012) aux vieux briscards du parti, il est difficile de ne pas y voir un message clair contre Sarkozy.

Dommage que les militants UMP ne soient pas si éclairés.

On comprend mieux pourquoi Sarkozy veut la présidence de l'UMP : pour qu'il décide des investitures aux législatives 2017, et donc des députés UMP avec lesquels il entend gouverner. Si l'UMP accordait son investiture aux candidats dès aujourd'hui, gageons qu'un certain nombre seraient réticents vis-à-vis de lui.