C'est une campagne discrète par nature. Avec entrain, le sénateur Didier Guillaume, président du groupe PS au Sénat, passe son mois d'août à sillonner la Drôme à la rencontre des grands électeurs. Ces derniers voteront le 28 septembre pour renouveler 178 des 348 sénateurs. Le PS redoute aujourd'hui la perte de la Haute Assemblée. Tout un symbole : le Sénat a été la première marche vers la reconquête du pouvoir pour les socialistes. Après des municipales et des européennes catastrophiques, il pourrait être le troisième tome du livre noir de ce début de quinquennat.
"Nous sommes passés de favoris à challengers. Ce renouvellement, a priori, ne nous était pas défavorable. La droite a beaucoup plus de sortants", pointe Guillaume. Christophe Borgel, le "Monsieur Élections" du PS, avance les 3 clés du scrutin : le nombre de listes (connu mi-septembre), la capacité du gouvernement à envoyer des signaux positifs sur l'investissement et le sort des départements ruraux ; s'y ajoute la qualité des candidats.
"Aujourd'hui, dans les calculs les plus savants du parti, nous sommes soit à moins 2 sièges, soit à moins 15", confie un hiérarque socialiste. Le PS et EELV n'ont pas réussi à trouver un accord pour cette élection. Ce qui amenuise un peu plus les espoirs de la gauche. "La raison aurait voulu qu'on s'accorde mais le cœur n'y était pas", assume le président du groupe écolo au Sénat, Jean-Vincent Placé.
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