Pour Juppé, il est urgent d'attendre

[politicien]

Bonjour,

"Juppé président ! Juppé président !" Pendant la campagne des élections municipales, Alain Juppé a essayé le costume de chef de l'opposition le temps de quelques meetings. Ce soir-là, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), il savoure sa popularité et goûte le plaisir d'être désiré par les militants UMP. La popularité de celui qui, à 68 ans, a été réélu triomphalement maire de Bordeaux est aujourd'hui au zénith : dans le dernier baromètre Ifop pour Paris Match, il atteint 71 % de bonnes opinions (+ 9 points par rapport au mois de mars). Mais n'allez pas demander à Alain Juppé s'il se prépare à la présidentielle de 2017. "Qu'on me laisse en paix avec cela. Ce n'est pas le problème" a vertement répliqué Alain Juppé mercredi au micro de France Info.

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Tour d'ivoire
Mais voilà, celui que Jacques Chirac surnommait "le meilleur d'entre nous" sait bien que son heure n'est pas arrivée. Ce vendredi, il ravit la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) à son rival socialiste Vincent Feltesse et, ensuite, il se lancera dans la campagne européenne en vue du scrutin du 25 mai. Puis viendront les vacances estivales, la rentrée, les élections départementales et régionales en 2015. Autant de batailles électorales à ne pas négliger pour préparer la reconquête. Donc, pour Alain Juppé, il n'est pas question de créer un think tank pour préparer une ébauche de projet présidentiel.

"Ce n'est pas le moment de sortir du bois. C'est trop tôt. Les Xavier Bertrand ou Bruno Le Maire sont occupés à prouver qu'ils peuvent être candidats à la présidentielle. Pour Juppé, c'est acquis", glisse un proche du maire de Bordeaux. Descendre trop tôt de sa tour d'ivoire bordelaise le mettrait surtout hors jeu aux yeux des sympathisants UMP déjà exaspérés par une vie politique à droite qui se résume trop à la guerre des chefs entre Jean-François Copé et François Fillon et au bal des ego. "Fillon et Copé s'entraînent l'un et l'autre au fond du ravin. Si Nicolas Sarkozy n'est pas candidat en 2017, Juppé sera favori", poursuit ce proche. La précision a son importance : certains avancent que si l'ex-chef de l'État est de retour, Juppé s'effacera.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Ramdams]

Un candidat qui s'efface au profit d'un autre au retour de ce dernier ? Ce n'est pas ce que j'appelle un candidat mais une baudruche. Le pays est déjà gouverné par une baudruche, inutile d'enchaîner avec une autre.

En plus, ça ne leur risquerait rien, à l'UMP, d'organiser une primaire avec Sarkozy ET Juppé. C'est surtout risqué pour Sarkozy, qui a une chance de la perdre.

[johanono]

En effet, Juppé incarne pour la droite une forme d'autorité morale. Il a intérêt à rester en dehors des combats de coqs : il doit simplement faire savoir qu'il existe, et cultiver ainsi son image de recours.

[Jeff Van Planet]

J'ai adoré cette phrase de l'article qui en dit long: <<"Ce n'est pas le moment de sortir du bois. C'est trop tôt. Les Xavier Bertrand ou Bruno Le Maire sont occupés à prouver qu'ils peuvent être candidats à la présidentielle. Pour Juppé, c'est acquis">>



pour ma part, que propose Jupé? on en sait rien en faite, ce qui me pousse à penser que çà ne sert à rien de vouloir qu'un homme soit candidat sans programme.

[johanono]

Juppé est un européiste pur jus. Le centre-droit dans toute sa splendeur. Mais il a une image d'homme compétent, il incarne une autorité morale, c'est le vieux sage de la droite. Alors ça suffit pour faire de lui un candidat putatif à la présidentielle. Mais sur le plan des idées, rien de neuf à attendre de sa part.

[Jeff Van Planet]

En tous cas je regrette largement que ses réformes aient été abandonnées en 95.
Nous n'en serions certainement pas dans cette situation actuellement.
Bref: nous aurions gagné une vingtaine d'années.

[mordred]

Je suis pour la non-éligibilité des gens ayant un casier judiciaire (je ne parle pas des amendes code de la route).

[Jean]

Avez-vous lu le livre que Juppé et Rocard ont écrit ensemble avec l'aide d'un médiateur journaliste de gauche.

Ils se respectent (ce qui est rare de nos jours) et leurs les analyses sont proches. Parfois même leurs solutions sont voisines...

Le médiateur, partial comme il le dit lui-même, avoue aussi qu'il a été troublé par les positions de Juppé (il connaissait mieux Rocard et n'a donc pas été étonné par la pertinence de ses apports) et semble avoir découvert en Juppé un homme qu'il convient d'écouter....

Personnellement j'ai trouve les deux approches intéressantes et n'ai pas pu m'empêcher de penser que l'on a raté (car je ne pense pas que Juppé ne sera pas président) deux grands hommes pour élire de pompeux incapables. C'est le travers du système "people", de nos jours mieux vaut avoir des maîtresses et savoir donné des coups de menton que d'avoir des idées.

[Lucas]

Evidemment que Juppé fera un bon candidat, mais sur quel projet ? Au delà du choix des personnes c'est surtout les idées qu'il faut porter, et là je me demande ce que Juppé pense réellement, personnellement mon choix sera fera sur les idées le projet.

Et j'ai peur que si N. Sarkozy revienne il ne jette l'éponge, le vieux sage veut-il vraiment aller dans l’arène ?

[wesker]

Juppé peut incarner une droite raisonnable, populaire, soucieuse de sérieux en matière budgétaire mais refusant le néo libéralisme ambiant et délétère, qui règne à droite aujourd'hui !

Alors évidemment, je pense qu'il y travaille,sachant qu'il doit se doter d'un réseau, d'un maillage territoriale et d'une structure, étant entendu qu'au sein de l'UMP diverses tendances s'affrontent, actuellement et il dispose d'un véritable espace politique

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