Alors que l'UMP a été largement distancée par le Front national aux élections européennes, plusieurs cadres du parti ont clairement en cause mis dimanche soir la direction du parti, et au premier titre son leader, Jean-François Copé. Le président du parti, fragilisé par des révélations sur des surfacturations dans l'affaire Bygmalion, est la principale cible des critiques et plusieurs responsables de haut rang appellent de leurs vœux des changements radicaux.
Alain Juppé a fait directement référence aux soupçons qui pèsent sur la direction : « L'UMP doit changer, d'abord elle doit avoir une gouvernance plus collective encore, et puis il faut faire toute la clarté sur ce qui s'est passé » dans l'affaire Bygmalion. « On ne peut pas attendre que les procédures judiciaires se développent », a ajouté le maire de Bordeaux.
Pour lui, l'UMP s'est trompée de ligne pendant la campagne et aurait dû se rassembler avec le centre. « C'est une défaite sévère pour la droite. La première conséquence à en tirer c'est de nous réunir. » Il a souligné que les scores de « l'UMP, l'UDI et le Modem ça fait 30 (pour cent), et si nous sommes capables de recréer des conditions d'unité entre nos formations politiques, le premier parti de France ce n'est plus le Front national ».
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Sans citer directement son rival, François Fillon a également attaqué son ancien concurrent à la présidence du parti, estimant que l'UMP « est atteinte dans sa crédibilité et doit s'interroger sur les raisons de son échec. » « Elle n'a pas été en mesure de se rassembler et son honneur est mis en cause. Cela n'est pas la première fois que je tire le signal d'alarme. Nous avons maintenant besoin d'un changement profond. »
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