Jean Luc Mélenchon veut mettre sa vie politique entre parenthèses

[freeze]

a priori tu as aussi une lecture sélective .............
Décidément les trompettes de la renommée sont bien mal embouchées comme l’a chanté le poète ! Un cas d’école ! Conformément à ce que je dénonce comme méthode médiatique dans un entretien d’une heure avec le journal en ligne Hexagone, un bout de phrase sur le « recul » que je veux prendre par rapport à la frénésie de la vie politique et médiatique ordinaire est interprétée et diffusée en boucle comme une décision de « retrait » du combat politique. Je ne crois pas que ce soit de la manipulation ni même l’aveu inconscient d’un souhait. Juste du travail bâclé dans l’esprit habituel de l’information spectacle ! Le jour où j’annoncerai que je vais faire la sieste dira-t-on que je vais me suicider ? Prendre du recul est une attitude intellectuelle raisonnée. Je veux donc rassurer tous ceux que cet enterrement prématuré alerte : je ne lâche rien. Je participerai au remue méninge annuel du Parti de Gauche à Grenoble en août et je m’y exprimerai sans doute. Je publierai probablement un livre en octobre. Pour le reste et pour comprendre la différence entre se mettre en recul et se retirer je renvoie à la lecture de l’entretien et au respect qui est du au travail de la journaliste qui a recueilli mes propos et au média qui les a publié. Mercredi je serai en plein "retrait de la vie politique".....dans la manifestation pour la fin du martyr de Gaza.

source
https://www.facebook.com/JLMelenchon?fref=ts

[wesker]

freeze, à aucun moment je n'enterre Mélenchon, je suis lucide et prudent sur les déclarations des politiques, mais il sait ce que nombre de lecteurs comprendront, à la lecture de tels propos...

Je dis juste que s'il se retirait, malgré les difficultés de son positionnement, cela serait une perte, réelle, pour le front de gauche!

[freeze]

sauf quand on tronque les déclarations comme le journal le monde le fait..............
prendre du recul n'est pas une mise en retraite

[Jeff Van Planet]

je crois que tu confonds avec la situation de ton parti jeff,incapable de présenter des candidats a l"élection ^^

Entre fopo et ici çà fait plus de deux, Voir trois ans que l'on échange.
après tout ce temps, tu devrais savoir que je ne donne aucune importance aux partis mais aux idées.

[albert]

Jean-Luc Mélenchon, un retrait salvateur ?
(...)
Pour Aurélien Bernier, auteur de « la gauche radicale et ses tabous », ce retrait peut être positif s’il permet la réflexion au sein d’un Front de gauche menacé par un Parti communiste enclin à préserver ses alliances avec le Parti socialiste.
(...)
La situation est grave mais le Front de gauche n’est pas mort. La réponse arrivera dans les prochains mois au regard de la situation entre le PC et le PS. Si les communistes refusent de briser leurs alliances avec les socialistes, le Front de gauche va exploser. Par ailleurs, si la coalition continue à obtenir des scores aussi faibles qu'aux dernières élections, cela ne représente pas un grand intérêt de poursuivre dans cette voie. Il faut que le Front de gauche développe un argumentaire et une impulsion semblable à celle de 2012. Cela passera par la réflexion autour des questions de fond telles que l’Europe, le libre-échange et la souveraineté.
(...)
A lire sur le site Marianne.fr

[wesker]

Il est évident qu'il est rare de voir un politique, particulièrement un tribun tel que Mélenchon procéder à un tel retrait et à accepter une remise en cause.

Effectivement, l'attitude et l'ambigüité du parti communiste qui contribue au financement de cette construction qui lui permets d'accroître son audience politique n'eût de cesse de contribuer à rendre illisible et, sans doute inefficace la construction d'un front de gauche qui avait pourtant sa cohérence, vu la ligne politique suivie par les sociaux démocrates aujourd'hui au pouvoir.

[Ramdams]

Mélenchon est un homme de lettres qui s'est entouré de technocrates au sein de son parti. Il connaît parfaitement le registre de Hugo ou de Zola pour faire pleurer dans les chaumières mais il est à la côté de la plaque sur plein de sujets, sa rhétorique date du XIXe siècle, tout comme son appareil idéologique. On n'a pas besoin d'un utopiste de plus sur la scène politique.

[freeze]

entre un littéraire et une avocate
mon choix est vite fait ^^

[wesker]

Mélenchon, ayant anticipé, compris l'évolution et la politique que le PS appliquerait, en étant aux responsabilités a préféré faire le choix de s'en éloigner et de créer, avec son parti le PG, une alternative, une autre gauche qui serait, selon lui, plus crédible et mieux en mesure de dépasser, à gauche les résultats du PS.

Ayant constaté son échec, à atteindre cet objectif et en tirant les conclusions, en exprimant l'analyse de cette situation, il décide, de prendre du recul, c'est, pour lui, une bonne chose et le front de gauche, de par ses diverses composantes devrait, lui aussi, conduire cette réflexion, s'interroger sur son positionnement, sa stratégie, le périmètre de ses alliances et son contenu idéologique. A l'issue de cette réflexion, je ne doute pas que le tribun fera connaître son opinion et que chacun, au sein du front de gauche, prendra ses responsabilités et devra, bien se déterminer sur son positionnement, car on ne peut, à la fois être critique et se dire opposant, alternative à une politique et, en même temps, être de tout les combats pour permettre à ceux qui la pratique de l'emporter. C'est une question de cohérence que Mélenchon explique fort bien, et qui n'a, absolument rien à avoir avec des accords précis, de gestion sur des convergences qui, au sein de la gauche existent. En clair, il estime être un incompris et tente de réfléchir sur l'avenir de sa famille de pensée.

[albert]

Lettre ouverte à J-L. Mélenchon (Jacques Sapir)

(...)
On connaît les pratiques de la direction du PCF, qui à bien des égards est un parti « zombi », un mort-vivant qui ne tire ses subsides et son importance que des quelques sièges et positions électorales qu’il peut maintenir justement grâce à des alliances avec les « solfériniens »
(...)
Plus le Front de Gauche tardera en la matière, plus il minaudera sur des questions qui impliquent pourtant des solutions claires et précises, comme sur celle d’une sortie de l’Euro, et plus il accumulera du retard face au Front National. La crise de société que nous connaissons a aussi la dimension d’une crise de l’alternative. Incapable de s’opposer, si ce n’est en discours, à la politique du pouvoir, rusant quand il faudrait une rupture franche, le Front de Gauche devient pour le coup parfaitement inaudible.
(...)
Il faut donc le répéter, il ne peut y avoir de sortie de cette crise que nous vivons que par un retour à la souveraineté et à la démocratie. Mais l’urgence de ce retour s’impose de manière désormais tragique. L’approfondissement de cette crise nous conduit sur les chemins de l’anomie ou de l’éclatement dans des replis communautaristes. Dès lors, il nous faut penser ce que pourrait être, et tactiquement et stratégiquement, le bloc historique qui sera capable de penser et de porter la nécessaire réappropriation de la souveraineté et de la démocratie. Si, prenant du champ par rapport aux contraintes de la direction du Front de Gauche, vous pouviez nous revenir dés la rentrée avec un projet cohérent sur ce point, alors cela prouverait que vous avez su tirer les leçons des errements de ces deux dernières années.
(...)

[Nombrilist]

Tout à fait d'accord avec Sapir. Il faut que Mélenchon aille plus loin dans son programme et qu'il propose un souverainisme de gauche.

[Golgoth]

Ben débarras. Maintenant faudrait virer le PCF du FdG et mettre en avant un jeunot qui n'est pas nostalgique de l'URSS.

[Ramdams]

Tout à fait d'accord avec Sapir. Il faut que Mélenchon aille plus loin dans son programme et qu'il propose un souverainisme de gauche.

Idée trop fasciste, qui sous-entendrait d'avoir un volet immigration dans son programme. Il a trop peur de paraître pour un Le Pen de gauche.

Ben débarras. Maintenant faudrait virer le PCF du FdG et mettre en avant un jeunot qui n'est pas nostalgique de l'URSS.

À la rigueur, j'ai plus de respect pour un nostalgique du stalinisme que pour un Mélenchon qui est, au contraire, un trotskyste dont l'ennemi, avant d'être le capital, est la nation.

[albert]

Idée trop fasciste, qui sous-entendrait d'avoir un volet immigration dans son programme. Il a trop peur de paraître pour un Le Pen de gauche.

On peut être souverainiste sans être obsédé par l’immigration. Etre souverainiste, c’est d’abord vouloir redonner le pouvoir aux citoyens avec des institutions plus démocratiques, des pouvoirs politiques qui ne soient pas transférés à des technocrates, et avec un recours plus fréquent au référendum.

[wesker]

Sapir incite Mélenchon à se repositionner et c'est effectivement nécessaire. Ayant adopté les idées du PCF qui a pourtant fait les preuves de ses insuffisances ou ambigüité, il faut qu'existe une alternative qui ne soit ni collectiviste ni néo libérale ni uniquement contestataire mais qui permettent de promouvoir les valeurs de la souveraineté, du réalisme budgétaire ainsi que des perspectives qui permettent aux citoyens de s'impliquer, d'accepter cette mobilisation nécessaire à un essor économique de notre pays.

Mélenchon a cru qu'en élargissant le front de gauche il parviendrait à dépasser le PS, et constate qu'en réalité les hésitations stratégiques, le positionnement et le programme ne parviennent pas à convaincre, il est donc possible, pour lui de se repositionner et d'offrir une alternative, à gauche mais citoyenne et se voulant au dessus des clivages qui permettent de peser, significativement sur l'échiquier.