Jean Luc Mélenchon veut mettre sa vie politique entre parenthèses

[albert]

Il me semble pourtant que la position du FN sur la question de la monnaie unique a été clairement précisé dans le projet présidentiel de MArine Le Pen. J'ai pris le temps de lire tout les projets présidentiels, c'est quand même mieux pour ensuite pouvoir en discuter.

Sur la question de l'euro, le FN souhaite ouvrir des négociations avec d'autres pays europeens en vue de revenir, progressivement aux monnaies nationales et se dit prête, en l'absence de majorité européenne d'organiser un référendum pour y parvenir. C'est donc une concertation qui est privilégiée par Marine Le Pen, loin des caricatures faites par ses détracteurs.

Si nous devons quitter l’euro, il faudra agir très vite pour couper court à la spéculation. Des négociations, un référendum, tout ça prendrait des mois, ça ne me parait pas réaliste. De plus Marine Le Pen se trouverait isolée au sein de l’UE actuelle (elle n’a même pas réussi à former un groupe au parlement).

[wesker]

Pardon, mais Marine Le Pen représente, au sein du Parlement Européen une formation ayant défendu un projet alternatif, une architecture différente....Elle n'est pas Présidente de la République, si tel était le cas, sois assuré que la France ne serait pas isolée, compte tenu de son influence, de son poids dans le budget communautaire et des engagements qui sont les siens vis à vis de ses partenaires ou des es créanciers qui n'auraient, aucun intérêt à entretenir une spéculation dont ils seraient les premières victimes.

La spéculation existe aujourd'hui et des pays tels que l'Espagne ou l'Italie ou la Grèce en firent les frais mais certains créanciers durent prendre leurs parts, le niveau budgétaire de la France aurait des incidences nettement supérieure, chacun y perdrait. Il faut cesser de faire peur aux gens, avec les risques de leurs votes, depuis des années, ils votent docilement et ils peuvent voir, constater où tout cela les a conduit.

[politicien]

Bonjour,

Jean-Luc Mélenchon a déclaré vendredi à l'AFP qu'il quittait la coprésidence du Parti de gauche (PG), confirmant une information de France Inter, tout en assurant qu'il continuait le "combat" politique. Selon lui, ce retrait s'inscrit dans le cadre d'une réorganisation du parti. "Nous changeons notre dispositif pour l'adapter à une nouvelle stratégie", a-t-il dit, "il n'y a ni crise, ni quoi que ce soit". "Le parti va se battre pour la VIe République, notre candidat pour 2017, c'est la VIe République", a déclaré Jean-Luc Mélenchon qui ajoute qu'il se consacrera désormais à cette tâche. Et "pour cela il ne faut pas que je sois président d'un parti", a-t-il souligné. "Nous ne sommes pas d'accord pour être enterrés avec Hollande", a encore dit Jean-Luc Mélenchon, qui ajoute vouloir "tirer les leçons de ce qui n'a pas fonctionné aux élections européennes".

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Mélenchon quitte la présidence. Martine Billard aussi. Les autres fondateurs se sont barrés depuis belle lurette. Le FG et le PG sont morts. C'est maintenant acté. Je me demande qui va prendre l'espace énorme laissé à gauche dans ce pays.

[Ramdams]

Si on attend celui qui va réinventer l'eau chaude, il n'y aura effectivement personne. Le Front de gauche est mort parce qu'il est resté dans une logique de politique professionnelle. C'est donc un coup à jouer pour Nouvelle Donne qui veut être la voix de la société civile de gauche.

[albert]

J’ai toujours été très sceptique sur cette histoire de VIe république. Il y a des décisions importantes à prendre pour redresser le pays, et pour cela il vaut mieux disposer d’un pouvoir fort et stable. D’autre part, lorsque je regarde ce qui se passe dans les régimes parlementaires voisins, je n’ai pas l’impression que leurs institutions fonctionnent mieux que les nôtres ou soient plus démocratiques. Bref, faire de la question institutionnelle la priorité des priorités est absurde alors qu’il y a tant de problèmes économiques et sociaux très graves à résoudre.

[Ramdams]

La Ve République est un pouvoir très individuel, très personnalisé. Ça ne sert à rien d'avoir un président qui a énormément de pouvoirs s'il a les mains liées comme aujourd'hui. Étrangement, les chefs de gouvernement étrangers, qui ont du faire des coalitions avec leurs adversaires, paraissent avoir plus de marge de manœuvre.

Mais bon, comme à l'accoutumée, Mélenchon préfère les effets d'annonce et ne s'avance pas trop sur son idée de VIe République. On sait juste qu'il est "contre la monarchie républicaine". Je lui accorde ce point mais ça ne nous avance pas loin.

[albert]

La Ve République est un pouvoir très individuel, très personnalisé.

Le pouvoir est tout aussi personnalisé en Allemagne avec Merkel, en Italie avec Renzi (et autrefois Berlusconi qui a poussé la personnalisation très loin...) et au RU avec Cameron... Au moins notre président est-il élu directement par le peuple.

[Ramdams]

En Allemagne, les Länder ont beaucoup de pouvoirs, les régions italiennes et les nations constitutives du RU aussi. C'est-à-dire que potentiellement, leurs collectivités peuvent atténuer les effets d'une politique désastreuse prise au niveau national/fédéral. En France, l'Elysée parisien décide pour les terres rurales de province, en laissant quelques pouvoirs de façade aux collectivités mais en gardant pour lui la compétence qui a pourtant le plus besoin d'être décentralisée et adaptée selon les régions : l'emploi.

Le président est directement élu par le peuple ? La belle affaire. Qui dit que Sarkozy et Hollande n'auraient pas été élus chefs de gouvernement dans un régime parlementaire ?

[wesker]

Objectivement, cette décision est le reflet d'une prise de conscience des nécessaires adaptations, évolutions dont sa formation doivent procéder pour parvenir mieux convaincre l'électorat.

C'est la preuve, aussi d'une prise de conscience et d'une volonté de tenir compte des résultats, même si, quoiqu'il en dise, cela s'apparente à une mise en retrait progressive. Peut être prépare t-il l'avenir puisque les présidentielles sont évoquées et qu'un espace politique significatif est ouvert, à gauche, depuis que les socialistes s'assument sociaux démocrates et mènent, peu ou prou des politiques similaires sur les questions économiques, à une droite libérale qui se cherche un projet et un leader et que l'extrême gauche reste prisonnière de dogmes éculées...