Message non lu
par johanono » 18 août 2014, 10:18:14
Il y a eu deux étapes dans la politique économique de François Hollande :
- Dans un premier temps, une augmentation assez nette des prélèvements obligatoires, pour satisfaire les engagements européens de réduction des déficits. On peut reprocher à ce "choc fiscal" d'avoir cassé le peu de croissance qui existait. Je persiste cependant à penser qu'il n'y avait pas le choix : contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'y a pas de recette magique pour réduire les déficits, ce choc fiscal était inévitable pour satisfaire l'engagement européen de réduction des déficits, Sarkozy aurait fait la même chose s'il avait été réélu, il avait d'ailleurs commencé à augmenter les prélèvements obligatoires à la fin de son mandat.
- Depuis quelques mois, il est question de "choc de compétitivité", de réduction du coût du travail, de démantèlement des professions réglementées, etc. Autant d'objectifs d'inspiration bien libérale, que la droite ne pourrait pas renier. A tel point que certains élus socialistes et d'extrême-gauche reprochent au gouvernement de renier ses engagements de gauche.
Je persiste à penser qu'à partir du moment où l'on approuve les engagements européens de la France et où l'on est d'accord avec le libre-échange dominant, alors il n'y a pas d'autre politique économique possible que celle mise en œuvre par le gouvernement. Il n'y a pas d'alternative dans ces conditions. La droite critique, mais Sarkozy aurait fait la même chose s'il avait été réélu. Une frange de gauche critique, sans toutefois sortir de son ambiguïté sur le libre-échange.