Arnaud Montebourg se reprend à rêver

[Jean]

D'un côté il y a une pensée appelé unique portée par la droite et une partie de la gauche et de l'autre il y a des pulsions démagogiques émanant de la gauche s'appuyant sur des idéologies du XIX siècle.

Tout dépend de quoi on parle.

Si la pensée unique consiste à nous dire qu'il faut démanteler tous nos services publics, au nom de je ne sais quelle efficacité économique, et baisser les salaires et les acquis sociaux, au nom de l'impératif de compétitif face à la concurrence étrangère à bas coûts de production, alors je suis fier de ne pas appartenir à cette pensée unique, et je suis fier d'être un ringard réactionnaire.

Il y a des gens qui proposent de créer des sous-SMIC pour préserver la compétitivité de notre économie. Si ce discours ne te choque pas, si tu es d'accord pour qu'on offre une baisse des salaires comme seul horizon aux travailleurs français, pour préserver hypothétiquement leur emploi, alors nous n'avons pas les mêmes valeurs. Et si refuser cet horizon, c'est être réactionnaire, alors je suis fier d'être réactionnaire et de véhiculer une idéologie du XIXe siècle.

Je ne vois pas qui propose de demanteler les services publics...
Les acquis sociaux ne tiennent que dans la mesure ou la societe a les moyens de les payer.
l'URSS ne les avait plus, l'Argentine et le Grece non plus

La meilleure facon de les defendre est justement d'en assurer l'equilibre et non de sauter comme un cabri

Personne n'envisage de baisser le smic mais certains envisagent simplement de differencier le salaire d'un ouvrier forme d'un jeune en formation. Je ne suis d'ailleurs pas convaincu de l'efficacite de la mesure.

Je ne crois pas que nos hommes politiques ayant eu le pouvoir aient souhiter detruire le modele social car sinon ce serait fait depuis longtemps. La droite vient d'avoir le pouvoir depuis 10 ans et la gauche l'a et la eu...

Alors arretons de parer ideologie et parlons chiffres

[Jean]

Mélenchon aborde le protectionnisme libre a toi de l'occulter johanono sinon tu as répondu a jean a ma place merci ^^.
Jean a encore montrer ses limites de débat.
Soit on est dans l'axe autorisé c'est a dire ump ou ps soit on est un dangereux extrémiste, j'éviterais donc de débattre avec ce genre d'individus a l'avenir ^^

Le simple fait d'evoquer le protectionnisme peut paraitre etonnant dans un monde totalement ouvert.

Plus aucun pays ne le pratique car l'economie s'est specialisee et tous les pays a part peut-etre la chine et les Usa sont incapables de vivre en autarcie, la France pas plus que les autres.

On peut juste se proteger intelligemment en negociant des accords de reciprocite et des cahiers des charges contraignants.

Cela dit je prends acte de votre volonte ce message sera donc le dernier de ma part.

Bonne continuation

[wesker]

Quoique l'on puisse penser de Montebourg, il n'a fait, finalement que porter, tout haut l'opinion de nombreux électeurs de Hollande et de cette majorité pensent tout bas, au vu des options économiques retenues par l'éxecutif et qui paraissent bien loin des promesses faites au Bourget sur la finance notamment, sur la prise en compte des difficultés des français au quotidien...

Résultat il fut écarté et les frondeurs évincés des commissions de l'assemblée nationale, décidément le PS assume et se durcit dans une ligne social démocrate qui, incarnée par Valls lors des primaires ne fut pas la plus en phase avec les attentes des électeurs. C'est ainsi qu'on contribue à éloigner les électeurs de la politique et le positionnement de Montebourg peut permettre à une frange significative de l'électorat de se faire entendre et lui d'être, à nouveau pris au sérieux. Je ne serais pas étonné de le voir jouer un rôle au vu des conséquences et des résultats de la politique gouvernementale.

[wesker]

Montebourg est en phase avec les attentes et le positionnement idéologique qui mobilisa les électeurs de Hollande et qui contribuèrent à élire cette majorité. S'il parvenait à unir le PG, Nouvelle Donne et à fédérer les analyses et propositions de certains frondeurs, il serait en mesure de peser, de manière sérieuse, à gauche entre un PS qui a évolué vers une formation démocrate et un front de gauche tiraillé et paralysé par des divisions internes qui rende le collectivisme d'une autre époque hors de propos.

Des espoirs peuvent exister, sur l'ancien ministre de l'économie qui est une voix qui doit pouvoir s'exprimer, se structurer au sein de la gauche, la recomposition et l'évolution des diverses familles de pensée évoluent, chacun doit y prendre sa part, mais quoiqu'il en soit, les électeurs doivent, toujours avoir le dernier mot et donc Montebourg doit maintenant tenter de constituer, construire cette alternative qui, à gauche pourrait peser pour que le Gouvernement tienne enfin compte des opinions que les électeurs expriment ! A l'heure où la droite se prépare, elle aussi à définir son projet, sa ligne et son positionnement, avec le retour de Sarkozy, la gauche doit aussi répondre à ces interrogations qui existent dans le pays. A trop vouloir attendre, hésiter, à trop s'adonner à la politique politicienne, il ne faut pas ensuite déplorer l'émergence du FN renouvelé, idéologiquement, lui, sur la scène politique.

[politicien]

Bonjour,

Il est ravi d'être « redevenu un citoyen ordinaire », qui prend le métro « avec plaisir » et parle désormais « d'égal à égal » avec les Français qu'il croise dans la rue. Fidèle à son style primesautier et flamboyant, Arnaud Montebourg a surjoué dimanche 5 octobre son nouveau statut d'ancien ministre « profondément heureux » d'avoir quitté le gouvernement le 25 août et de « vivre en accord avec (ses) convictions ».

Pour sa rentrée politique à l'université d'automne de son mouvement « Des idées et des rêves », ce week-end à Laudun-l'Ardoise (Gard), l'ancien patron de Bercy est revenu sur la « crise politique majeure » de la fin de l'été pour en donner sa version. Il l'affirme, il a moins été démissionné par Manuel Valls et François Hollande qu'il n'est parti de son propre gré. « Avec Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, nous avons pris la décision collective dans le bureau de Christiane Taubira de quitter le gouvernement pour des raisons politiques », a-t-il expliqué.

En désaccord sur la ligne économique du gouvernement, Arnaud Montebourg estime que le « divorce à l'amiable » avec le duo exécutif était « inéluctable » et aurait eu lieu tôt ou tard, sans doute « au moment du vote du budget ». Le sortant fait mine d'avoir tourné la page, mais il considère en réalité avoir été bel et bien trompé par le premier ministre. Dans son esprit, le contrat entre les deux hommes était « clair » : Manuel Valls était « d'accord » pour infléchir la politique économique gouvernementale dans le sens souhaité par son ministre. « L'accord n'a pas été respecté », affirme-t-il.

« RÉINVENTER LA GAUCHE, AVANT QU'ELLE NE MEURE »
Faute d'avoir pu changer le cours de l'histoire, Arnaud Montebourg se contente désormais de le commenter et espère peser sur la suite des événements. « Le conformisme n'est pas la solution, la créativité est obligatoire », théorise-t-il, promettant d'être dans les mois futurs « un aimable contributeur » au débat pour « réinventer la gauche, avant qu'elle ne meure ».

(...)

Le troisième homme de la primaire 2011 a toujours en tête la présidentielle de 2017. « Je vous renvoie à mes déclarations antérieures, rien n'a changé », explique-t-il, faisant référence à ses propos d'août 2013 dans M le magazine du Monde, selon lesquels l'élection présidentielle est la « seule à laquelle (il) envisage de (se) représenter un jour ». Mais prudent, il préfère ne pas se lancer dès maintenant dans la future bataille interne au PS. Pas question par exemple de plaider dès aujourd'hui pour l'organisation d'une primaire. « Commencer une primaire deux ans et demi avant la présidentielle est le meilleur moyen de la rater, on répondra à cette question en 2016 », évacue-t-il.

(...)

Dans son réquisitoire contre le chef de l'Etat, l'ancien avocat a listé les « erreurs » présidentielles depuis 2012 : « ne pas avoir renégocié le traité [européen de stabilité] qui nous appuie sur la tête » et contraint la France à « appliquer aveuglément des règles sans savoir si elles sont légitimes » ; « n'avoir pas fédéré les opposants à l'austérité dans l'Union européenne » ; et surtout vouer « un culte obsessionnel à la baisse des déficits publics » qui est à ses yeux « l'erreur fondamentale du quinquennat ». Résultat, le gouvernement dont il a été membre pendant vingt-sept mois, mène pour Arnaud Montebourg « une politique d'austérité à la française » qui est « responsable de la prolongation de la crise » dans le pays. Les adversaires du PS les plus offensifs à gauche ne pourraient pas dire mieux...

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[johanono]

Avant la présidentielle de 2012, Montebourg avait formulé des idées très pertinentes, autour notamment du concept de "démondialisation". Finalement, il s'était rallié à Hollande, et sa participation au gouvernement ne lui a pas permis de mettre ses convictions en application. Son retrait du gouvernement (volontaire ou non, on n'a jamais trop su) est une bonne chose pour lui. Cela lui permettra de faire connaître sa petite musique.

S'il insiste avec son concept de "démondialisation", alors peut-être qu'un espace politique s'ouvrira à lui. Et je serai attentif à son parcours, reposant sur une vraie alternative idéologique.

[wesker]

Je partage ce sentiment. Montebourg avait formulé des analyses et des propositions, qui, au sein de la gauche et du pays d'ailleurs, pouvaient avoir une certaine audience, certaines n'étaient pas inintéressantes, mais sa participation au Gouvernement, notamment sur la ligne très sociale démocrate, ou plutôt très démocrate (plutôt que social) incarnée par Valls, je ne vois pas comment, en cohérence il pouvait demeurer au sein de cette équipe sans se discréditer et pénaliser des idées qui, malgré tout rencontraient un certain écho auprès des citoyens qui contribuèrent à mettre en place cette majorité.

Désormais, il peut se satisfaire de n'être qu'une contribution dont, objectivement le couple exécutif ne tiendra pas compte où il peut, au contraire incarner ses idées et apporter un renouveau au sein de la recomposition politique qui se déroule aussi bien au sein de la gauche que de la droite. L'avenir s'écrit aujourd'hui, les présidentielles futures commencent à se préparer et les projets qui seront soumis aux français doivent se construire, avec eux, parmi eux. Son éviction du Gouvernement n'est, peut être, pour lui pas une mauvaise chose.

[politicien]

Bonjour,

Arnaud Montebourg a expliqué mardi matin son départ du gouvernement. "La décision est fondée sur un désaccord politique", a-t-il développé sur BFMTV avant d'évoquer "une tension au sein du Conseil des ministres dès le début de l'été". Aujourd'hui, "la gauche est en miettes" selon lui.

Depuis quatre jours, Arnaud Montebourg s'explique. Samedi sur le site du JDD, dimanche en meeting à Laudun-L'Ardoise (Gard) puis mardi matin sur BFMTV, l'ancien ministre a livré sa version de son départ du gouvernement. "La tension à l'intérieur du Conseil des ministres a commencé dès le début de l'été", raconte-t-il avant d'indiquer "avoir ouvert, au sein même du gouvernement, un débat sur la question de l'austérité". Le sujet qui fâche : les 21 milliards d'euros d'économies réalisées dans le cadre du projet de loi de finances.

"L'austérité ne permet pas de sortir de la crise", a martelé l'ancien locataire de Bercy, citant "ce que dit le FMI, l'OCDE et les deux tiers des prix Nobel d'économie". "Mon sujet n'était pas de démissionner, mais de me battre et de convaincre. Je n'y suis pas parvenu", a-t-il encore expliqué avant d'évoquer "un divorce à l'amiable" avec le Premier ministre. "François Hollande et Manuel Valls sont-ils en train de porter un coup fatal à la France?", lui a demandé l'intervieweur Jean-Jacques Bourdin. Réponse sans ambages d'Arnaud Montebourg : "Je le pense."

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Jdd.fr

[wesker]

Je crois que ce ne sont pas les raisons de l'éviction de Montebourg qui intéresse les citoyens mais plutôt, sur un plan politique ce qu'il pourrait proposer. Apparemment, il continue de se montrer critique mais demeure au sein d'une formation qui assume sa conversion à une social démocratie qui pratique une politique dont il conteste l'efficacité. Quelle est la cohérence et la logique la dedans ?

[Roosevelt 2012]

Arnaud Montebourg cite Nouvelle Donne dans un discours lors de son université dans le Gard:

"L’ex-ministre appelle ainsi le pouvoir à s’ouvrir à des « cerveaux utiles » : les économistes, les citoyens, les députés de la majorité… Il cite même Martine Aubry ou le petit parti Nouvelle Donne."

http://www.bienpublic.com/actualite/201 ... -solitaire

[Baltorupec]

Mauvaise nouvelle pour vous, Montebourg est à mon avis à fuir comme la peste, ce genre d'opportuniste ne peut que vous mener à votre perte.

[albert]

Mauvaise nouvelle pour vous, Montebourg est à mon avis à fuir comme la peste, ce genre d'opportuniste ne peut que vous mener à votre perte.

Tous ceux qui critiquent les politiques d'austérité et la surévaluation de l'euro vont dans le bon sens. Le discours de Montebourg est le même depuis très longtemps, on ne peut pas dire qu'il l'adapte selon les circonstances. Il ne me semble donc pas juste de parler d'opportunisme à son égard. Certes, il a de l'ambition, mais n'est-ce pas le cas de tous les hommes politiques ?

[Roosevelt 2012]

Pour rappel A Montebourg avait signé le Manifeste Roosevelt 2012 dès le départ (sans en appliquer aucune des préconisations par la suite évidemment).

En 2011 j'avais lu son programme lors des primaires du PS et j'avais trouvé plusieurs points intéressants, et qui sortaient des sentiers battus.

Ceci dit, comme Baltorupec, je suis un peu méfiant vis à vis du personnage quand-même...

[Baltorupec]

Je ne suis pas absolument contre une politique de relance, néanmoins je me méfie des politicards prêt à gaspiller l'argent publique dans des plans inefficaces. Je ne suis ni pour une politique d'austérité qui est trop violente, néanmoins je pense qu'il faut un peu plus de tenue dans nos comptes.

[Naudeon]

Montebourg a déclaré vouloir devenir entrepreneur. Je serais très curieux de savoir dans quel secteur d'activité ? Si c'est seulement un cabinet d'avocat...