Manuel Valls engagera la responsabilité du gouvernement le 16 septembre

[politicien]

Bonjour,

Manuel Valls s'est décidé à accélérer le pas. Déjà résolu à recourir aux ordonnances sur certains textes de loi, Manuel Valls sollicitera dès le 16 septembre le très attendu vote de confiance des députés pour son deuxième gouvernement. C'est l'Élysée qui l'a annoncé mercredi matin : "Le Conseil des ministres a autorisé le Premier ministre à engager, conformément au premier alinéa de l'article 49 de la Constitution, la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale qui sera présentée le 16 septembre devant le Parlement."

Cet engagement-test du gouvernement Valls II, formé le 26 août, aura donc lieu pendant la session extraordinaire du Parlement, qui s'ouvrira le 9 septembre, et précédera la conférence de presse semestrielle du chef de l'État, annoncée pour le 18. Au sortir de la grave crise gouvernementale qui a conduit à l'éviction du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg et aux départs de Benoît Hamon et d'Aurélie Filippetti, Manuel Valls n'était pas obligé de refaire un discours de politique générale suivi du vote de confiance, exercice auquel il s'était déjà livré il y a moins de cinq mois, le 8 avril. Mais, décidé à asseoir sa légitimité contestée par une frange "frondeuse" du PS, Manuel Valls a fait le choix de solliciter ce vote, annonçant la semaine dernière sur France 2 qu'il aurait lieu "en septembre ou en octobre". C'est finalement le scénario express qui a été retenu par le tandem Hollande-Valls, ce que réclamait d'ailleurs l'opposition.

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Mais comme seuls sont pris en compte les suffrages exprimés, et non les abstentions, l'examen devrait être réussi pour le Premier ministre, en nette baisse dans de récents sondages. D'autant qu'un échec à l'Assemblée, précipité par des votes contre socialistes, ouvrirait la boîte de Pandore d'une dissolution à très haut risque pour le PS et ses alliés. Manuel Valls a répété plusieurs fois ces derniers jours qu'il "ne doute pas du soutien de la majorité".

Les vraies difficultés commenceront avec les budgets 2015 de l'État et de la Sécurité sociale et le projet de loi sur la croissance, et en particulier l'autorisation de légiférer par ordonnances sur le travail du dimanche. Confirmée par Matignon vendredi, l'intention de recourir à cette procédure limitant le débat sur les textes parlementaires est là encore un signe que "Valls 2" veut accélérer le rythme des réformes. Mais l'exécutif a déjà baissé un peu la hauteur de la haie budgétaire, mardi soir : l'objectif gouvernemental des 21 milliards d'euros d'économies pour 2015, pourtant confirmé par M. Valls pas plus tard que mercredi dernier devant le Medef, a été revu à la baisse mardi.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

C'est la suite logique du choix qui a été fait en faveur du processus "nouveau gouvernement", plutôt qu'un simple remaniement.

[Ramdams]

Au pire, si l'Assemblée ne vote pas la confiance du nouveau gouvernement (ce qui est peu probable), il démissionnera de force avant d'être de nouveau nommé par le Président pour former le même gouvernement, dont il n'engagera pas une troisième fois la responsabilité. L'affaire est bouclée, la constitution française est ainsi stupidement faite.

[johanono]

Au contraire, si l'Assemblée nationale refuse de voter la confiance, la logique des choses serait la dissolution.

[Ramdams]

La dissolution ne peut être décidée que par Hollande lui-même. Il préférera nommer n'importe qui à Matignon pour éviter ça.

[albert]

Au pire, si l'Assemblée ne vote pas la confiance du nouveau gouvernement (ce qui est peu probable), il démissionnera de force avant d'être de nouveau nommé par le Président pour former le même gouvernement, dont il n'engagera pas une troisième fois la responsabilité. L'affaire est bouclée, la constitution française est ainsi stupidement faite.

Non, car il ne pourrait pas gouverner sans majorité. Hollande pourrait certes de nouveau nommer Valls, mais à condition qu’il se présente devant l’assemblée avec un nouveau discours de politique générale susceptible d’obtenir une majorité. C’est cependant une hypothèse peu probable.

[Golgoth]

Au contraire, si l'Assemblée nationale refuse de voter la confiance, la logique des choses serait la dissolution

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La logique des choses peut aussi être de chercher à former une nouvelle majorité. Mais c'est clair que Valls va faire du chantage avec Hollande pour mettre tout le monde au garde à vous.
Personnellement, je suis pour une majorité sur de nouvelle bases et si impossible de nouvelles législatives. Aucun des électeurs des députés PS n'a voté pour ce programme, c'est du déni pur et simple de démocratie. La voie royale pour le fascisme.

[Nombrilist]

Valls et Hollande préféreront encore faire gagner l'UMP plutôt que de laisser Montebourg gouverner.

[freeze]

+1

[johanono]

Quoiqu'il en soit, il ne faut pas oublier que nous sommes dans un régime fondamentalement parlementaire, c'est-à-dire que l'Assemblée nationale a le pouvoir de renverser le gouvernement. Si l'Assemblée nationale refuse la confiance au nouveau gouvernement Valls et que Hollande décide de nommer un autre nouveau gouvernement, avec ou sans Valls, alors l'Assemblée nationale aura son mot à dire. Après, on en revient toujours au même problème : il faut que les députés qui n'approuvent pas la politique du gouvernement aient le courage de refuser la confiance, sinon, rien ne changera.

[Nombrilist]

De toute façon, même si les députés de la vraie gauche ne votaient pas la confiance, les hérétiques de droite du PS ne voudraient en aucun cas transiger avec la vraie gauche. Ils préfèreraient encore laisser le centre et la droite gouverner. Et on aurait exactement le même résultat.

[freeze]

Est ce que l'ump voudrait cohabiter, pas si sûr...........

[johanono]

Vote de confiance : vers une abstention collective des frondeurs ?

Les députés socialistes « frondeurs » s'orientent « vers une abstention collective » lors du vote de confiance au gouvernement Valls II la semaine prochaine, a annoncé mardi l'un d'entre eux à la presse, Christian Paul.

« Nous nous orientons vers une abstention collective et nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade en raison de l'impasse économique et politique » actuelle, a déclaré cet élu proche de Martine Aubry au côté d'autres animateurs des « frondeurs », Laurent Baumel et Pouria Amirshahi, avant la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée.

suite

Une abstention des frondeurs serait assez logique. Après avoir durement critiqué le gouvernement, ils ne peuvent décemment pas voter la confiance. Ils ne peuvent pas non plus prendre le risque de voter contre la confiance : ils pourraient alors être tenus pour responsable de la crise politique qui en découlerait. Reste donc l'abstention.

[Nombrilist]

Petit problème arithmétique: 100 frondeurs, mais une abstention collective de 40 députés. A vous.

[Gis]

"Sommes-nous capables de gouverner ?" La question lancée mardi par Manuel Valls aux députés socialistes résume assez l'état de tension de la majorité. Après le départ de Thomas Thévenoud, le groupe socialiste ne compte plus que 289 des 577 députés, soit exactement la barre de la majorité absolue.
L'article en entier sur le Point.fr

Valls doit bien savoir sur qui il peut compter, non ?