François Hollande fera face ce jeudi à 17 heures à quelque 350 journalistes sous les ors de la salle des fêtes de l'Élysée pour la quatrième conférence de presse semestrielle de son quinquennat, l'occasion de tenter de tourner la page d'une rentrée calamiteuse. Remaniement, impopularité record, vie privée déballée sur la place publique, majorité réduite à peau de chagrin, chômage astronomique, économie dans le rouge, retour annoncé de Nicolas Sarkozy... Les sujets ne manqueront pas pour ce rendez-vous qui devrait durer de deux à trois heures.
Nul doute que le président Hollande sera interrogé une nouvelle fois aussi sur le livre vengeur de Valérie Trierweiler et cette expression des "sans-dents" qui, même s'il la conteste, témoigne, par l'émotion qu'elle a suscitée, de son divorce avec l'opinion. Les crises internationales seront également bien présentes, à commencer par l'intervention militaire française en Irak où les avions de combat français ont effectué lundi leurs premiers vols de reconnaissance pour tenter de débusquer les djihadistes de l'État islamique (EI).
Perspectives de travail
François Hollande, selon son entourage, a l'intention de dresser "un bilan rapide avant de fixer les perspectives de travail de l'exécutif pour les prochains mois et de les inscrire en perspective dans la deuxième partie du quinquennat". Y aura-t-il des annonces ? "Ce n'est ni obligatoire ni interdit", avance-t-on prudemment. Le pacte de responsabilité annoncé à l'occasion de la précédente conférence de presse semestrielle, le 14 janvier, restera donc la colonne vertébrale de cet exécutif. Sur la forme, cette grand-messe devrait ressembler comme deux gouttes d'eau aux précédentes. "La forme ne doit pas prendre le pas sur le fond", fait-on valoir à l'Élysée où l'on relève que "l'exercice réussit plutôt au président de la République".
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Cette quatrième conférence de presse solennelle du quinquennat s'inscrit dans un contexte de fragilisation du couple exécutif. La cote de popularité du chef de l'État n'en finit plus de sombrer, à 13 %, selon le baromètre Ipsos-Le Point publié lundi, entraînant celle de Manuel Valls (30 %) dans sa chute.
Aucune des promesses sur l'économie ou le chômage n'a été tenue. Le gouvernement a repoussé piteusement de deux ans, à 2017, son objectif d'un retour des déficits publics à 3 % du PIB tandis que le chômage a connu en juillet un neuvième mois consécutif de hausse, avec un nouveau record à la clef, 3,424 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité.
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