Martine Aubry demande une « réorientation de la politique économique »

[Clavier56]

Je ne vois dans ce buzz que le désir pour " Madame 35 heures " de se démarquer de Hollande et de son staff qui emmènent le PS vers une retentissante défaite électorale.
Ils vont tous au PS se démarquer à Gauche toute pour ne pas voir leurs électeurs s'abstenir mais ce sera peine perdue: le ver est dans le fruit
le PS va connaître, comme l'UMP des convulsions sans doute fatales.....

[Jean]

Law qui en sont temps (la Régence) avait lancé lancé une réforme économique qui n'avait pas réussi a eu au moins le mérite de disparaître de la scène politique... Il est vrai qu'il n'était pas français.

Mme Aubry qui a plombé durablement (peut-être définitivement) l’industrie de la France a l'audace (ou plutôt le culot car l’audace à parfois des vertus) de vouloir représenter l'avenir.




Déjà en 1981 la politique de relance de la consommation tentée par la gauche a conduit à trois dévaluations en dix huit mois et au creusement du déficit commercial.

Depuis les choses n'ont fait qu'empirer, d'abord nous ne pouvons plus dévaluer pour effacer nos erreurs et surtout nous sommes de moins en moins producteur de ce que nous consommons.

Toute relance de la consommation augmentera donc encore notre déficit commercial déjà plus qu'inquiétant (à moins de subventionner l'achat d'Airbus, de Cognac et de tailleurs Chanel...)


Il est fort probable qu’aujourd’hui les sommes dédiées à une éventuelle relance de la consommation finissent dans les poches d'un coréen ou d'un américain et à coup sûr dans celles de leurs fournisseurs chinois....

Si on veut aider l'emploi, il fait aider les structures qui emploient.

Mais est-ce vraiment son objectif ?

[politicien]

Bonjour,

Étrange timing que celui de Martine Aubry. Retranchée dans son fief lillois depuis l'élection de François Hollande, la candidate aux primaires socialistes de 2011 sort de son mutisme pour réclamer haut et fort, dans une interview au JDD, une "inflexion de la politique économique" du gouvernement.

Que ne l'a-t-elle fait il y a trois mois lors de la validation du pacte de responsabilité par le Parlement ? En plein débat sur l'adoption du premier train de baisses de prélèvements en faveur des entreprises, la maire de Lille s'était contentée de critiquer la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie dans le cadre de la réforme territoriale. Tout juste avait-elle ensuite ressorti ses griffes pour réclamer l'expérimentation de la loi Duflot sur l'encadrement des loyers à Lille après le renoncement de Manuel Valls. Pas plus.

"Je veux absolument que François Hollande réussisse"
Au moment où le Premier ministre faisait valider la clarification de sa ligne politique par l'Assemblée nationale, mi-septembre, elle n'avait pas jugé utile de sortir du bois. Le départ d'Arnaud Montebourg, qui plaidait comme elle pour utiliser une partie des baisses de charges et d'impôt promises aux entreprises, ne l'a visiblement pas émue plus que cela. Pas plus que son remplacement par le social-libéral Emmanuel Macron, qui s'était fendu d'une critique des 35 heures la veille de son entrée au gouvernement, dans une interview au Point.

Pourquoi donc lancer l'offensive maintenant ? Difficile d'y voir autre chose que son propre agenda politique. Lundi matin sur France Inter, Martine Aubry a minimisé ses critiques en jurant qu'elle voulait "absolument" que François Hollande "réussisse". Sauf qu'en offrant son leadership aux "frondeurs du PS", elle sabote consciencieusement la stratégie économique du président.

(...)

Des déclarations qui risquent de mal passer en Allemagne, au moment où notre partenaire semble prêt à soutenir le budget français en échange de réformes de fond, telle que celle de l'assurance chômage. Emmanuel Macron et Michel Sapin, tous les deux lundi à Berlin, ont dû apprécier... Les deux ministres de Bercy qui réclament davantage d'investissement aux Allemands seront sans doute ravis d'apprendre que Martine Aubry ne croit pas plus à un éventuel plan d'investissement européen. "Les effets des plans d'investissement resteront modestes tant que l'Europe ne sera pas dotée d'un budget propre suffisamment important", a-t-elle balayé alors que Paris se bat pour arracher des crédits à ses partenaires.

À écouter Martine Aubry, François Hollande aurait tout faux et sa politique économique serait vouée à l'échec. Reste à savoir si elle a autre chose à proposer qu'une relance à court terme de la croissance par un "pacte d'investissement entre l'État et les collectivités locales, antidote à la crise du BTP", une nouvelle augmentation des emplois aidés et le soutien au pouvoir d'achat grâce aux 20 milliards qu'elle entend récupérer sur les baisses de prélèvements promis aux entreprises.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Jeff Van Planet]

Avec cette sortie, dame Aubry préparerait la prochaine primaire que çà ne m'étonnerait pas.

[Clavier56]

Une primaire Vals contre Aubry (je pense que Montebourg laissera tomber la politique en attendant des jours meilleurs )
et en prévision un score ridicule au premier tour ....
mais on peut la laisser rêver ....

[les orteils]

Aubry veut faire gagner la gauche en 2017, comme si c'était le problème ! C'est la France qu'il faut faire gagner, et ce n'est pas en voulant systématiquement être plus à gauche qu'on y parviendra. Les mesures à prendre sont de gauche, de droite et d'ailleurs. Tant que chaque camp s'arc-boutera sur les revendications de son camp (Juppé comme les autres), on y arrivera pas.

[johanono]

Le pire, c'est que je ne sais même pas de quelles réformes il parle. Vous savez vous ?

Ce sont les réformes, et pis c'est tout. Pour paraître moderne, et pour plaire à l'Allemagne, à la Commission européenne et aux marchés financiers, il faut promettre de faire des réformes. Et éviter de dire à la population que derrière ce concept de réforme se cache très souvent une remise en cause de notre système de protection sociale et de nos services publics.

[politicien]

Bonjour,

Après son grand retour dimanche dans le JDD sous le titre "Aubry parle", et une interview sur France Inter lundi matin, beaucoup de questions se posent sur les intentions de la maire de Lille. Martine Aubry le jure, elle n'est ni candidate au poste de premier secrétaire du PS, qu'elle a déjà occupé, ni à Matignon, ni à l'Élysée, mais seulement au "débat d'idées".

Le timing de sa sortie peut toutefois surprendre. Elle ne s'est pas exprimée au moment où le Parlement a voté le crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE) ni quand il a voté le pacte de responsabilité, alors qu'elle souhaite aujourd'hui une répartition différente des baisses de charges et d'impôts promises aux entreprises. Elle ne s'est pas exprimée non plus lorsqu'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti sont sortis du gouvernement, pas plus qu'elle n'a soutenu ouvertement les élus frondeurs, alors que tous ferraillent ouvertement depuis des mois pour une inflexion économique.

"Posture de congrès"
C'est maintenant que le budget arrive à l'Assemblée et que le gouvernement joue une partie très serrée avec une majorité tendue qu'Aubry a décidé de demander qu'on "réoriente la politique économique".

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Clavier56]

D'après quelques experts, La dame en question perdrait la nouvelle région au profit du FN .....
Elle prend donc les devants, histoire de pouvoir expliquer qu'elle est la victime de Hollande, l'ennemi intime

[albert]

Martine Aubry redécouvre (en fait) "l'Etat stratège" (RÉGIS SOUBROUILLARD - MARIANNE)

C'est sur le terrain des idées que Martine Aubry a décidé de placer son retour politique. Beaucoup de réchauffé avec le concept de "care" et sa société bienveillante, mais aussi la référence à une jeune économiste italo-américaine, très attachée à l'idée d'Etat entrepreunarial. Dans son livre, Mariana Mazucatto, la nouvelle référence économique de Martine Aubry, démystifie, entre autres, l'idée d'une Silicon Valley bâtie grâce à des génies de l'innovation et réhabilite l'Etat stratège.

[wesker]

Par sa prise de position, Aubry qui ne fait, à l'instar des frondeurs, que refléter ce que pense de nombreux électeurs de cette majorité !


Et je pense qu'avec les propos de Valls qui veut, véritablement s'assumer et transformer le PS en parti démocrate, je pense que les tensions n'en sont qu'à leur début !