Congrès du Parti Socialiste : Le PS va-t-il échapper à François Hollande ?

[albert]

Gauche, droite, ça ne veut rien dire. Il faudrait déjà commencer par réfléchir sur un autre axe. Le PS a un avenir car il n'y a aucune alternative crédible à gauche qui puisse le remplacer. Il ne peut donc pas devenir le Pasok français, au moins pas aujourd'hui, ni dans un avenir proche. On l'a bien vu aux dernières départementales, où la casse a été limitée.

Si le candidat du PS est éliminé du second tour de l'élection présidentielle en 2017, ce que les sondages semblent indiquer aujourd'hui, le PS ne sera pas loin de devenir le Pasok. D'autre part, la crise s'aggrave, même si depuis quelques mois la conjoncture semble meilleure grâce à la baisse du pétrole et de l'euro. Et plus la crise s'aggravera, plus les partis gouvernementaux comme le PS et l'UMP seront discrédités. Il n'y a pas d'alternative crédible à gauche aujourd'hui, je vous l'accorde, mais les choses peuvent évoluer rapidement.

[wesker]

Martine Aubry devra renforcer son influence sans apparaître comme responsable des défaites qui s'annoncent, par conséquent, elle peut, aussi soutenir la motion démocrate et rendre redevable des responsables qui ne partagent pas ses options et sa sensibilité.

Cela étant, tout ses calculs, tout ses positionnements ne sont ils pas déjà archaïques et dépassés ?

Il y a, c'est vrai un espace politique, que les frondeurs, divisés et sans leader pouvant incarner cette alternative ne semblent en mesure d'occuper, si Aubry y prenais sa part en déposant une motion, risquée mais politiquement cohérent, elle permettrait de se positionner sur l'avenir. Quoiqu'il en soit cette stratégie fut pénalisée lors du départ de Mélenchon et ses amis qui furent, au sein du PS, nombreux à vouloir contester l'orientation démocrate et à contester la pertinence de ces thèses...

[Ramdams]

La falsification des résultats du Congrès de Reims en 2008 est aujourd'hui avérée. Seulement, étant donné qu'il s'agit d'un scrutin interne à un parti politique, la puissance publique ne s'en mêle pas. Partant de ce constat, je me demande comment on peut faire confiance à Martine Aubry. La malhonnêteté est un défaut transférable. Hier, le PS, demain la présidence de la République.

[albert]

La falsification des résultats du Congrès de Reims en 2008 est aujourd'hui avérée.

1-elle n'est pas du tout avérée ;
2-il y a sans doute eu des falsifications des deux côtés.

[El Fredo]

1. Si.
2. Sans doute, mais beaucoup plus larges d'un côté que de l'autre. J'ai bien suivi l'affaire de près.

[wesker]

Je ne crois pas que l'ancien Congrès du PS soit en débat aujourd'hui. J'ai le sentiment que, par delà les fraudes et les accusations réciproques, il semblerait que les deux protagonistes demeurent encore au sein de la même formation politique, par conséquent, c'est plutôt vers le prochain congrès que les regards et les attentions se tournent même si, selon moi, je ne pense pas qu'une alternative aux démocrates, bien que minoritaire lors des primaires, puissent l'emporter au sein de l'appareil.

Les forces en présence me paraissent assez évidentes, d'une part, il y a les démocrates et autres sociaux réformistes qui s'inscrivent dans la lignée idéologiques des sociaux démocrates européennes, de l'autre il y a les socialistes traditionnels qui souhaitent rester attachés aux positions classiques de cette famille de pensée, mais qui ne parviennent pas à s'imposer, affaiblis, surtout depuis le départ de certains de leurs partisans ayant préféré l'aventure du PG avec Mélenchon.

Désormais, peut être la gauche devra clarifier entre ceux qui rêvent d'une autre gauche et qui peuvent construire, avec le PG, une partie des écologistes et du front de gauche une alternative et les autres qui, partagent les analyses et thèses démocrates, s'en satisfont par pragmatisme.

[Nico37]

Si les socialistes continuent à plébisciter Martine Aubry, c'est qu'ils n'ont rien compris. Ils devraient tourner la page du mitterrandisme et du jospinisme pour préparer l'avenir de leur parti.

Ça c'est clair !

Il n'y a pas d'alternative avec la gauche éléphantesque ; sinon, cela se serait senti lors des dernières élections.

Le PS ce n'est déjà plus la gauche...

Gauche, droite, ça ne veut rien dire. Il faudrait déjà commencer par réfléchir sur un autre axe. Le PS a un avenir car il n'y a aucune alternative crédible à gauche qui puisse le remplacer. Il ne peut donc pas devenir le Pasok français, au moins pas aujourd'hui, ni dans un avenir proche. On l'a bien vu aux dernières départementales, où la casse a été limitée.

En l'occurrence, plébisciter la fraudeuse de 2008 est une grave erreur. Je ne parle même pas de son bilan en tant que maire.

L'exemple grec est parlant...

[Ramdams]

L'exemple grec doit justement être pris en exemple. Le PS ne cesse de répéter ce qu'il n'est pas sans dire ce qu'il est. On ne parvient plus très bien à le qualifier.

[Golgoth]

Aubry n'est pas plus de gauche qu'Hollande. L'annualisation du temps de travail c'est elle...
Le problème du PS c'est que c'est un parti eurobéat, on l'a vu en 2005. Ils ne peuvent donc être que de centre droit sur le fond. On galvanise les militants plus à gauche avec le FN et Sarko.

[politicien]

Les grandes manoeuvres en vue du congrès du PS, début juin à Poitiers, ont commencé durant le week-end pascal. Dimanche, la première motion, sur laquelle voteront les militants en mai, a été déposée. Elle émane de trois chapelles socialistes : Inventons demain, un réseau de jeunes responsables socialistes, Cohérence socialiste, emmené par les députés Karine Berger et Valérie Rabault, et les soutiens de Ségolène Royal, avec surtout l'ex-ministre Dominique Bertinotti.

Ce "pôle des non-alignés", comme il se définit, entend éviter le choc "bloc contre bloc, celui des frondeurs contre les courtisans", observe Nicolas Brien, le chef de file d'Inventons demain. Les dépositaires de cette première motion veulent s'immiscer entre la motion que déposera, avec le soutien de François Hollande et Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, et la motion de l'aile gauche du Parti socialiste, avec peut-être Benoît Hamon comme leader. La Fabrique (c'est le nom de cette motion) mettra l'accent sur la lutte contre la fraude fiscale, la réforme des institutions et certaines réformes sociétales, telle la GPA. Elle sera emmenée par Karine Berger, qui devient donc candidate au poste de premier secrétaire du PS.

http://www.lepoint.fr/politique/congres ... 058_20.php

[Nico37]

Fausse conflictualité...

[wesker]

Le PS est une formation qui a décidé d'adhérer aux thèses et au groupe des sociaux démocrates européens, ce faisant il en accepte les orientations économiques et les politiques qui en découlent. A rebours des espérances qu'il a su faire naître, certes, le positionnement géographique, davantage par habitude et tradition que par véritable signification politique, il reste classé à gauche de l'Assemblée nationale mais que l'on ne s'y trompe plus les démocrates et les Républicains partagent de nombreuses convergences, notamment l'alignement sur le projet européen au détriment des exigences, des valeurs que peuvent encore partager et promouvoir les citoyens qui se revendiquent proches de ces familles politiques.

C'est d'ailleurs le fondement d'une nécessaire refondation politique et d'une construction d'un projet d'avenir qui partirait du terrain, qui admettrait les réalités, se voudrait crédible mais portant des idées répondant aux préoccupations du plus grand nombre et non de satisfaire uniquement des clientèles électorales aux intérêts assez indéfinis.

[Jean]

Bien sûr que non.

On ne mord pas la main qui vous donne à manger.

[wesker]

Au sein d'une famille politique il y a des rapports de force, des volontés de modifier les orientations, les contenus politiques, mais également le positionnement du mouvement sur tel ou tel sujet, ainsi que sur sa stratégie. Or, alors que les sociaux démocrates et les démocrates ne furent pas les vainqueurs désignés par les primaires socialistes, il semblerait qu'outre leur influence gouvernementale, ils tiennent également le PS majoritaire.

C'est, précisément ce qui pose question et qui devra être tranché, lors du futur congrès du PS. En attendant, effectivement ceux qui, en demeurant au sein de cette formation se rendent solidaires de la politique et des orientations ouvertement démocrates finiront par pénaliser l'alternative qu'ils souhaiteraient, peut être promouvoir, mais à force d'être mis en minorité ne faut il pas qu'ils en tirent les conséquences ?

[politicien]

Bonjour,

Le Parti socialiste se réunit samedi en conseil national (parlement) pour enregistrer les différents programmes ou "motions" en prévision du congrès de Poitiers (5 à 7 juin), qui sera une étape cardinale du PS dans la perspective des échéances de 2017. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, ambitionne de réunir autour de son texte la majorité des sensibilités socialistes et rappelle volontiers le nombre de ses soutiens au sein des fédérations du parti et parmi les parlementaires, ou encore les élus locaux. Selon le PS et une source gouvernementale, ce texte devrait être signé par le Premier ministre Manuel Valls, ce qui ne manquera pas de conforter les railleries de l'aile gauche qui parle volontiers de motion "Camba-Valls".

Comme toujours dans ce type d'événement, marchandages savants et discussions en coulisses se poursuivent jusqu'au dernier moment et l'ensemble des motions ne devrait être connu que dans la matinée de samedi, à quelques heures de la tenue du conseil national. "Il y a un petit jeu au PS qui consiste à ne jamais montrer sa motion à l'autre, qui serait tenté de copier", s'amuse un ténor socialiste. L'ancienne patronne du PS et maire de Lille, Martine Aubry, très influente dans le parti et qui a souvent exprimé de fortes réserves, voire une opposition, à l'égard de la politique gouvernementale, entretenait toujours le doute, jeudi, sur ses intentions.

Marine Aubry des plus discrètes
Ses soutiens parlementaires et locaux qui devaient se réunir mardi pour affiner leur position ne l'ont toujours pas fait, ce qui laisse "tout ouvert", estime un responsable socialiste, à savoir le ralliement de la maire de Lille à la motion de Jean-Christophe Cambadélis, le dépôt d'une motion propre, ou encore réserver ses choix. Martine Aubry est des plus discrètes et n'a pas réagi aux mesures en faveur de l'investissement annoncées mercredi par Manuel Valls, très généralement perçues comme un signe du gouvernement en sa direction et celle de l'aile gauche du PS, qui plaide pour des initiatives de ce type. En revanche, les courants de l'aile gauche du PS et les "frondeurs" du parti sont parvenus à élaborer une motion commune, choisissant comme premier signataire, c'est-à-dire comme prétendant au poste de premier secrétaire, le député Christian Paul, proche de Martine Aubry.

(...)

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