Députés : la préférence pour l'argent caché

[politicien]

Bonjour,

Les députés prennent des vacances jusqu'au lundi 2 mars. Une semaine de repos propice à la réflexion sur de multiples sujets, à commencer par leurs privilèges. En complément de leur traitement de base, d'un montant de 7 100,15 euros brut mensuel, ils reçoivent une enveloppe de près de 10 000 euros par mois pour rémunérer leurs collaborateurs et une "indemnité de représentation et de frais de mandat" (IRFM) de 5 770 euros chaque mois. C'est ce dernier élément de leur rémunération qui pose problème. Il ne fait l'objet d'aucun contrôle, que ce soit par le fisc, par la Cour des comptes ou par l'Assemblée nationale elle-même.

Les députés empochent ainsi plus de 40 millions d'euros par an, des millions dont ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Régler les factures d'un fournisseur de piscines et de spas, comme l'avait révélé Mediapart à propos de Jérôme Cahuzac, s'offrir des vacances familiales aux frais de la princesse ou encore rembourser un emprunt pour financer leur permanence électorale comme le font plus d'un quart d'entre eux. En 2012, la commission pour la transparence de la vie politique présidée par Lionel Jospin a considéré que l'enrichissement de certains élus, en un seul mandat, grâce à cette IRFM, peut atteindre 200 000 euros.

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Pas besoin, pourtant, d'aller chercher loin pour trouver des idées de réforme simples et efficaces. Au Royaume-Uni comme en Allemagne, les parlementaires se voient rembourser leurs frais sur présentation de justificatifs, comme c'est le cas pour tous les salariés. En France, ils ne font l'objet d'aucun contrôle sérieux pour cette manne qui échappe à l'impôt. Et au petit jeu de l'immobilisme, les pouvoirs exécutif et législatif s'entendent à merveille. Pierre Morel-A-L'Huissier, député UMP de Lozère, a posé une question écrite au secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert, en juin 2014. Son contenu ? "Il lui demande si cette IRFM peut ou doit être intégrée aux revenus des parlementaires." Mais Christian Eckert doit être très occupé, ou très embarrassé, car, malgré deux relances, en octobre 2014 et en janvier 2015, il n'a toujours pas trouvé le temps de répondre.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

La solution est donnée dans l'article : comme dans d'autres pays étrangers, et comme pour les salariés, il faudrait mettre en place un système de remboursement de frais sur justificatif. Mais c'est sans doute trop compliqué...