Le grand retour de Jean-Louis Borloo

[politicien]

Bonjour,

Le scénario était bien huilé. Sous les lambris de l’Hôtel de Marigny, une dépendance voisine de l’Elysée qui accueille les hôtes étrangers, Jean-Louis Borloo a organisé son grand retour, moins d’un an après son retrait de la vie politique, suite à de sérieux problèmes de santé. Devant Claude Bartolone (Assemblée Nationale), Gérard Larcher (Sénat), Anne Hidalgo, la maire de Paris, l’académicien Erik Orsenna et le patron du Medef Pierre Gattaz, il a vanté son "nouveau projet pour le monde", à savoir un "Plan Marshall" pour électrifier l’Afrique. Et pour porter sa fondation Energies pour l’Afrique sur les fonts baptismaux, Borloo, l’une des personnalités politiques préférées des Français, avait un invité de marque: François Hollande, qui a fait irruption, à la fin de son discours .

Appui logistique
"Des promesses peuvent devenir réalité. Il faut mobiliser des milliards mais pour Jean-Louis, ce n’est pas un problème", a lâché le chef de l’Etat, qui offre un appui logistique à l’ex président de l’UDI: des subventions et des bureaux dans l’Hôtel de Marigny. Ancien avocat, Jean-Louis Borloo a prononcé un plaidoyer vibrant, sans notes, sur l’Afrique, "notre grande chance ou notre grand risque. Seulement 25% des Africains ont accès à l’électricité, qui est un préalable à tout le reste, l’agriculture, l’accès à l’eau potable…", déplore t-il, en montrant une carte du monde où le continent africain apparaît dans l’obscurité. "Cette situation est intenable. L’obscurité appelle l’obscurantisme quand la lumière appelle les Lumières", lance Borloo, qui pointe les risques de déstabilisation de nombreux pays.

(...)

Nos concurrents chinois mais aussi allemands, américains ou britanniques verront dans l’initiative Borloo une façon de soutenir les industriels français dans leur ancien pré carré. Et ils risquent donc de tout faire pour la torpiller. L’Afrique a connu beaucoup d’initiatives très médiatisées mais avortées, comme celle de Michel Rocard dans les années 1990, qui avait créé une association –Afriques Initiatives– pour drainer les investissements. Un échec cuisant. Après son show à l’Elysée, le plus dur commence pour Jean-Louis Borloo, dans sa nouvelle vie.

L'intégralité de cet article à lire sur Challenges.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Si Borloo arrive au bout de sa démarche, ce sera bon la France et pour l'Afrique. Très bonne initiative que de redonner un coup de boost à la coopération internationale entre nos pays.

[Narbonne]

Maintenant c'est La Chine et l'Afrique du Sud.

[mordred]

Borloo n'est plus très jeune. J'espère qu'il ne va pas voyager sans cesse. Avec un coup comme il a pris !
Pour pouvoir faire quelque chose en Afrique, il faudrait d'abord qu'elle vive en paix. Quand on voit que trois des plus grands pays du continent sont mal en point ! (Congo, Nigéria et Egypte).

[Naudeon]

...Faudrait peut-être aussi qu'elle fasse moins d'enfants ...?

[johanono]

C'est assez trompeur de titrer sur "le grand retour de Jean-Louis Borloo". Cela pourrait laisser croire qu'il revient en politique, qu'il va à nouveau assumer des fonctions politiques, ou briguer de nouveaux mandats. Rien de cela n'est prévu (ou annoncé). Pour l'instant, il reste avec son truc pour le développement en Afrique.

[signora]

Challenges fait dans les titres accrocheurs ... ça fait vendre !
du coup hier j'ai tout lu tout épluché pour être sure de ne pas me tromper. je l''aurais tellement préféré à JCLagarde !

[politicien]

Bonjour,

INTERVIEW - Le plan de l’ancien ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo sera défendu, mardi à l’Assemblée nationale, par Roger Nkodo Dang, le président du Parlement panafricain.

Il y a six mois, vous annonciez dans le JDD l'arrivée en Europe d'une vague migratoire d'une ampleur historique. Est-ce ce que l'Europe est aujourd'hui en train de vivre?
Il y a deux phénomènes différents : d'une part une migration causée par la guerre en Syrie, et d'autre part un grand mouvement de nomadisme entre l'Afrique subsaharienne et les autres régions riches et électrifiées d'Afrique, mais aussi entre l'Afrique et l'Europe. Quand 25% seulement de la population d'un continent a accès à l'électricité, cela engendre forcément un mouvement considérable que les 800 millions de portables africains accélèrent d'ailleurs de façon inouïe. Le réfugié de la pauvreté, le réfugié climatique et celui qui entreprend une marche vers les lieux de lumière et d'énergie, c'est le même réfugié. Il n'y a pas le sujet migratoire d'un côté et le sujet climatique et de développement de l'autre. C'est un même et unique sujet avec un dénominateur commun : la volonté d'accéder enfin à l'énergie et à la lumière. Nous sommes au début d'un phénomène sans précédent, sauf si nous répondons à l'appel des pays africains et les aidons avec un plan massif, concret, méthodique et opérationnel dès janvier 2016.
"Le début d'un phénomène migratoire sans précédent"

Donc, on n'a encore rien vu?
Il y a quelques mois, le pape François rappelait que la Méditerranée n'avait pas vocation à devenir le cimetière du monde. Par ces mots, il visait les migrations subsahariennes qui, même si elles sont occultées par le drame syrien, ne cessent de s'amplifier. Nous sommes dans un monde de zapping où, malheureusement, un drame en chasse un autre. Un des sujets majeurs et stratégiques des années à venir, c'est ce continent, en plein bouillonnement : l'Afrique. Oui, l'Afrique peut être un formidable relais de croissance pour nous Européens, mais à une unique condition : qu'elle ait accès à l'électricité.

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Jean-Loui ... ite-757863

[El Fredo]

C'est intéressant cette histoire d'électricité comme facteur déterminant dans les migrations. C'est vrai que c'est assez logique, et ça n'en rend que plus crédible son plan d'électrification.

[Nombrilist]

L'électricité est en effet à la base de tout quand y pense. Y compris de l'eau potabilisée en masse.

[Papibilou]

Selon moi, les grands problèmes de l'Afrique ne peuvent être réglés que par des mobilisations extérieures:
- la démographie
- la démocratie ou plutôt son absence récurrente et son corrollaire, la guerre et l’extrémisme religieux.
- l'eau
- l'énergie (domaine d'intervention de Borloo) que je mets volontairement qu'en 3ème position.
Le problème est de savoir si l'on peut régler l'un de ces problème sans s'attaquer aux autres. Electrifier l'Afrique pourquoi faire si les populations continuent à s’entre déchirer ? A quoi servira d'électrifier l'Afrique s'il n'y a pas d'eau pour tout le monde, si le désert continue d'avancer ?
A quoi servira l'électrification s'il y a encore des Boko Aram, ou des génocides comme au Rwanda ?
A quoi servira l'électrification si des hommes bafouent le suffrage universel, suffrage déjà entaché de populisme car l'analphabétisation poursuit ses ravages ?
Je crains que ce genre d'efforts ne paye pas vraiment comme il le souhaite et pourtant je lui souhaite de réussir car un projet qui n'a pour but que d'aider les hommes a mieux vivre mérite notre considération et l'aide des pays développés.

[Naudeon]

<< A quoi servira l'électrification si ... >>

Effectivement, c'est plus facile d'installer une éolienne que de changer la mentalité des gens, que de les inviter à avoir moins d"enfants...

[MARCO57]

l'électricité est un moyen de développement mais tout le monde en Afrique n'est pas logé a la même enseigne
deux exemples 2 pays pétrolier l'Algérie et le Nigéria
le premier est électrifier a 99% quand au 2 ème 55% ont doit se poser la question ou passe l'argent du pétrole

[Narbonne]

Selon moi, les grands problèmes de l'Afrique ne peuvent être réglés que par des mobilisations extérieures:
- la démographie
- la démocratie ou plutôt son absence récurrente et son corrollaire, la guerre et l’extrémisme religieux.
- l'eau
- l'énergie (domaine d'intervention de Borloo) que je mets volontairement qu'en 3ème position.
Le problème est de savoir si l'on peut régler l'un de ces problème sans s'attaquer aux autres. Electrifier l'Afrique pourquoi faire si les populations continuent à s’entre déchirer ? A quoi servira d'électrifier l'Afrique s'il n'y a pas d'eau pour tout le monde, si le désert continue d'avancer ?
A quoi servira l'électrification s'il y a encore des Boko Aram, ou des génocides comme au Rwanda ?
A quoi servira l'électrification si des hommes bafouent le suffrage universel, suffrage déjà entaché de populisme car l'analphabétisation poursuit ses ravages ?
Je crains que ce genre d'efforts ne paye pas vraiment comme il le souhaite et pourtant je lui souhaite de réussir car un projet qui n'a pour but que d'aider les hommes a mieux vivre mérite notre considération et l'aide des pays développés.

En premier je mettrai : "la démocratie "
Globalement les gouvernements tapent dans la caisse, les pseudos députés/sénateurs font de même et n'ont que faire de la population et
les fonctionnaires (finance, impot, douanes, ...) détournent l'argent de l'état.
Obama et Hollande avaient mis la pression pour que les chefs d'etat respectent la constitution ( 2 mandats au maximum) et ils sont entrain de se dégonfler. Ces dictateurs font un referendum pour modifier la constitution ( 3 mandats autorisés) et le tour est joué ( le congo Brazza il y a 2 semaines par exemple).
C'est totalement inextricable. Seule la diaspora pourrait, peut être, faire quelque chose.

[Ramdams]

Ce sont des gadgets, tout ça. Tu peux changer n'importe quel paramètre constitutionnel, si personne n'admet l'idée d'un contrat social (en particulier les militaires), tes efforts seront vains.

Certains peuples africains se multiplient comme des lapins. On ne pourra raisonnablement pas trouver une raison de vivre pour chacun des nouveaux-nés, il faut arrêter avec cette chimère populationniste.