La face cachée de Patrick Buisson, éminence grise de Sarkozy... et Mélenchon

[politicien]

Bonjour,

Un livre à paraître ce jeudi dresse le portrait de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui était également proche du leader du Front de gauche.

On pensait tout savoir ou presque de Patrick Buisson. Son passé de journaliste à Minute, ses affaires de conseiller en communication, ses relations houleuses avec son fils... Jusqu'au contenu de ses entretiens privés avec Nicolas Sarkozy, dont les enregistrements ont été publiés il y a un an. C'était sans compter le livre des journalistes du Monde Ariane Chemin et Vanessa Schneider, Le Mauvais Génie (Fayard), qui dresse un portrait sombre de l'ancien conseiller de la présidence.

» Sa proximité avec Mélenchon
Il y a quelques semaines, invité sur Le Divan de Marc-Olivier Fogiel, Jean-Luc Mélenchon avait justifié sa présence à la remise de la Légion d'honneur de Patrick Buisson par Nicolas Sarkozy, en 2007 .«Ce gars, je le croise sur un plateau de télé, il m'invite à sa Légion d'honneur. Comme tout le monde me dit, ‘tu es un sauvage, tu ne vas jamais voir personne, tu es toujours fourré avec les rouges'. Allez, je vais à la Légion d'honneur (...) C'est quand même un spectacle gratuit, j'y vais!».
Il semblerait que les liens entre l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et du leader du Front de gauche aillent au-delà de la simple rencontre fortuite. Selon les journalistes du Monde, Jean-Luc Mélenchon avait pour habitude de consulter Patrick Buisson avant tout décision d'importance. Il est l'un de ceux, par exemple, qui ont incité l'ancien ministre de Lionel Jospin à quitter le PS en 2008. L'un de ceux qui l'ont convaincu, à grands renforts de sondages, qu'il y avait l'espace nécessaire à la gauche du PS pour se présenter à la présidentielle.

(...)

L'ouvrage des deux journalistes du Monde dépeint Patrick Buisson en conseiller aigri, peu avare en formules assassines. Y compris à l'endroit de Nicolas Sarkozy. «Il ne peut rien faire sans moi, Naboléon», se vante-t-il. Il fait régulièrement part au chef de l'État de ses critiques sur plusieurs membres du gouvernement, comme Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie ou Rachida Dati, qu'il surnomme la «voleuse de poules». Quant à Laurent Wauquiez, avec qui il entretien pourtant de bons rapports, il s'agirait d'un «ectoplasme».

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

[Clavier56]

Buisson ne dit pas que des conneries..... !

[johanono]

Patrick Buisson semble avoir une personnalité assez peu sympathique. En revanche, il faut bien admettre que ses analyses de la société française et de l'opinion publique sont très pertinentes, et très intelligentes. C'est bien pour cela qu'il est écouté par de nombreux élus.

[El Fredo]

Un grand naïf ce Mélenchon, connaissant le pedigree de Buisson il aurait pu se douter que cette sécession du PS n'était qu'un moyen d'affaiblir la gauche dans son ensemble pour ouvrir le champ à la droite dure, ce qui s'est avéré exact puisque non seulement le PS en est sorti affaibli mais qu'aucune alternative à gauche n'en a bénéficié. Il n'a jamais eu de sens politique le petit Robespierre essonnien.

[Nombrilist]

Le PS n'est plus de gauche depuis fort longtemps. Il fallait bien qu'une nouvelle offre se créé.

[El Fredo]

Dommage que les électeurs ne soient pas d'accord avec toi. Ou alors ça veut dire que la gauche pèse 15-20% dans ce pays.

[albert]

Ce n'est pas Mélenchon qui affaiblit le PS mais la déception qu'il suscite auprès de ses électeurs. Mais le PS ne veut pas faire son autocritique, alors il accuse aujourd'hui Mélenchon comme il accusait Chevènement en 2002. C'est plus simple que de faire l'analyse critique de son bilan...

Concernant Buisson, je doute fort qu'il ait sur Mélenchon l'influence que lui prête cet article. Il était inévitable, après la façon dont le PS a traité les nonistes de 2005, qu'il y ait des départs au PS. Il y en a eu d'autres depuis (ceux de Nouvelle Donne) et il y en aura encore dans l'avenir.

[Nombrilist]

Dommage que les électeurs ne soient pas d'accord avec toi. Ou alors ça veut dire que la gauche pèse 15-20% dans ce pays.

Oui, c'est à peu près ça. En retournant sa veste, le PS a détruit la gauche au profit du FN et de l'abstention.

[Narbonne]

1) En 2002, c'est la multitude de candidatures de gauche ( 8 en tout) qui a créé Chirac/ Le Pen et pas autre chose. On paie encore les conséquences de cette vision erronée du système électoral. Comment était il possible qu' un candidat de gauche (dont Jospin) passe le premier tour ? Cela n'a rien à voir avec un bilan/analyse, c'est mathématiques. Jospin avait fait 16,18% et les 7 autres 26,71% (soit 3,8% en moyenne par candidat). Nous avons une gauche stupide.
2) Nouvelle Donne fera 3 ou 4% et cela servira, également, strictement à rien.
3) Ce n'est pas l'argument, totalement faux, que PS=UMP qui peut justifier un tel comportement suicidaire. En réalité ces partis, dits de gauche, ne pensent qu'à leur petit financement et à passer à la TV. Le problème c'est que ce sont les citoyens qui paient la facture de ces agissements stupides. Il faut une seule offre de la gauche (en dehors du PS), au delà c'est mathématiquement plié.
4) C'est cette multitude de partis de gauche qui fait avancer le FN. Un citoyen se dit qu'il faut changer les choses mais qu'aucun de ces partis n' arrivera à avoir le pouvoir. Le seul qui reste et ayant une chance d'avoir le pouvoir c'est le FN. A la place, à titre personnel, je préfère voter PS.

[freeze]

z"attend leur source sur le combo méleche et buisson avec impatience ^^

[johanono]

Manifestement, les sympathisants des partis politiques dominants ont du mal à faire leur auto-critique. Il y a donc, aujourd'hui encore, des sympathisants socialistes qui croient que Jospin a perdu en 2002 uniquement à cause de la multiplicité des candidatures à gauche, et non pas à cause de ses propres erreurs. De la même façon, de nombreux supporters sarkozystes croient que leur champion a perdu en 2012 à cause de Le Pen et de Bayrou qui ont refusé de soutenir Sarkozy au second tour. Vraiment n'importe quoi...

[albert]

Manifestement, les sympathisants des partis politiques dominants ont du mal à faire leur auto-critique. Il y a donc, aujourd'hui encore, des sympathisants socialistes qui croient que Jospin a perdu en 2002 uniquement à cause de la multiplicité des candidatures à gauche, et non pas à cause de ses propres erreurs. De la même façon, de nombreux supporters sarkozystes croient que leur champion a perdu en 2012 à cause de Le Pen et de Bayrou qui ont refusé de soutenir Sarkozy au second tour. Vraiment n'importe quoi...

Absolument, et c'est flagrant lorsqu'on écoute Manuel Valls. Son propos ne repose que sur la peur du FN, il n'y a aucune analyse politique de la situation, sur la responsabilité de Hollande et du gouvernement. C'est affligeant de nullité. Ils ne conçoivent l'union de la gauche que comme un ralliement à leur politique. Ils sont incapables de négocier ne serait-ce qu'avec leur propre majorité à l'assemblée, comme on a pu le voir avec l'utilisation du 49-3.

[El Fredo]

Le problème d'une certaine gauche c'est qu'elle préfère rester "pure" en étant dans l'opposition plutôt que se salir les mains en exerçant le pouvoir, c'est plus confortable. Malheureusement la droite n'a pas ce genre de considérations et le pouvoir lui convient très bien. Au final ce sont les citoyens de base qui paient ces considérations philosophiques et la hauteur d'esprit de ces "responsables" politiques. Tous les clowns qui soi-disant militent contre l'austérité gouvernementale en présentant aux départementales une multitude de candidatures concurrentes à gauche sans avoir été capable de s'unir vont aboutir à une régression des droits des citoyens concernés une fois les exécutifs UMP-UDI en place (voire FN dans certains cas). On défile contre l'austérité mais on fait tout pour qu'elle s'aggrave. Tiens par exemple dans le Val-de-Marne le PCF va sans doute perdre l'exécutif au profit de la droite parce qu'ils ont décidé de partir seul, alors que partout on entend EELV et le FdG se répandre sur une alliance alternative à gauche, cherchez la logique.

http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... -rouge.php

Malgré les nombreux appels du pied du Parti socialiste, et notamment de Luc Carvounas, sénateur et patron de la fédération locale, les communistes ont fermement refusé de faire alliance. Un choix stratégique assumé par Christian Favier, qui semble confiant sur le rassemblement au second tour. «S'allier dès le premier tour aurait été perçu comme un soutien au gouvernement, ça aurait vraiment été à double-tranchant»

Voilà où on en est. Qu'ils crèvent. L'autocritique vaut aussi pour les autres partis et pas seulement le PS.

[albert]

Mélenchon a fait son autocritique et a tiré les conséquences des derniers échecs électoraux du FdG en quittant la co-présidence du FdG et en lançant son mouvement pour une 6ème république. On peut en penser ce que l'on veut mais il n'est pas autiste, contrairement aux dirigeants du PS. Quant aux divisions au sein de la gauche antilibérale, elles sont effectivement déplorables mais ne viennent pas de lui.

[albert]

La réponse de Mélenchon :

Cinq jours avant les élections départementales, "Le monde" publie les "bonnes feuilles" d'un ouvrage parait-il assez pauvre sur la personnalité de monsieur Patrick Buisson. Pour stimuler la polémique et tacher de faire des ventes une histoire est inventée qui fait de moi l'ami personnel de monsieur Buisson et de lui mon confident et conseiller. Pure invention. J'ai jouté de nombreux fois contre monsieur Patrick Buisson sur des plateaux de télé et j'ai toujours apprécié son opposition totale à mes analyses. Je sais qu'il a apprécié mes réparties. J'ai accepté son invitation a la remise de sa légion d'honneur à l'Elysée il y a quelques années. Je m'y suis trouvé aux côtés de Jean Christophe Cambadélis. J'ai du rencontrer une fois dans un bar monsieur Buisson à propos d'un livre qu'il écrivait dont j'ai oublié le sujet. A cela se limitent nos relations. Je n'ai aucune raison de dénigrer cet homme dont la distance politique avec moi n'a pas a être démontrée ni prouvée au motif que deux personnes mal intentionnées voudraient m'y contraindre. .
Je n'ai pas eu besoin de conseiller de droite pour décider d'être candidat à la présidentielle quoiqu’en pense le PS et ses journalistes. J'avais besoin de détermination personnelle pensant à l'épreuve que ce serait pendant des années, comme je le vérifie encore à cette occasion. J'avais besoin d'alliances et notamment d'une bonne entente avec le Parti Communiste Français et ses militants. Monsieur Buisson n'aurait pas fait un bon intermédiaire pour cela. La vérité et la vraisemblance ne sont pas servie par cette fable. Mais ce n'est pas son objet cela va de soi.
Je dénonce le procédé utilisé pour conforter la thèse du PS selon laquelle nos serions des agents de la droite et de l'extrême-droite. Elle a déjà été abondamment utilisée pendant la campagne présidentielle. Je ne suis pas étonné de trouver impliquée dans cette mauvaise action madame Vanessa Schnederman qui s'est déjà déshonorée en publiant une enquête écrite et illustrée de façon infamante sur moi pour "le magazine du "Monde" en 2013, supplément en vente forcée de ce quotidien.
Je n'aurai pas pris la peine de démentir si mes amis en campagne électorale ne risquaient pas d'être atteints par ce genre de malveillance. Telle est notre époque: certains médias aux abois que fuient les lecteurs n'ont imaginé d'autres recours contre leur déchéance que de fabriquer sans cesse du sensationnel à n'importe quel prix, y compris celui de la vérité et de la simple vraisemblance. Quand à moi cette nouvelle agression me confirme dans mon refus de voir de telles personnes autrement que comme de simples agents d'ambiance au service d'un système en perdition. Leur hargne contre moi ne me désarmera pas. JLM