Les frondeurs du PS appellent à un "contrat de rassemblement" de toute la gauche

[Narbonne]

Les frondeurs disent qu'il faut relancer l'économie par l'investissement. C'est donc une photocopie de ce qui est fait actuellement, on favorise l'offre. Concrètement, ils veulent rejoindre le gouvernement.

[Nombrilist]

C'est tout à son honneur. Il pourrait très bien la fermer, et ainsi glaner un petit maroquin ministériel. Mais non, il désapprouve la politique gouvernementale, donc il veut peser sur la prochaine présidentielle, puisque c'est là le seul moyen de vraiment infléchir ce qui peut l'être.

Sa sortie, au contraire, lui donne toutes les chances d'avoir un poste de ministre d'ici 2017. On met aussi au gouvernement ceux qui ont un fort pouvoir de nuisance, afin de les décrédibiliser pour longtemps (Duflot, Montebourg, Hamon).

[johanono]

S'il est motivé par l'appât du gain (un poste de ministre), il acceptera d'entrer au gouvernement, et se discréditera pour longtemps. S'il est vraiment attaché à ses idées, alors il refusera, et ce sera tout à son honneur.

[El Fredo]

Les frondeurs disent qu'il faut relancer l'économie par l'investissement. C'est donc une photocopie de ce qui est fait actuellement, on favorise l'offre. Concrètement, ils veulent rejoindre le gouvernement.

L'investissement c'est de la demande, pas de l'offre.

[Narbonne]

L'investissement des entreprises c'est de l'offre. Ca n'augmente pas la demande des citoyens.

[El Fredo]

La demande ce n'est pas que celle des consommateurs c'est aussi celle des entreprises. L'investissement des entreprises c'est de la demande à laquelle répondent d'autres entreprises. Dans le calcul du PIB l'investissement et la consommation sont sur un pied d'égalité.

[Nombrilist]

Ah ? Pourtant, la demande en investissement ne peut dépendre in fine que d'une demande du client final. D'ailleurs on voit bien qu'en cette période où la demande est faible, les entreprises ne voient pas l'intérêt d'investir et préfèrent donner du fric aux actionnaires.

[El Fredo]

La demande n'est pas faible partout, il faut cibler l'investissement dans les secteurs exportateurs, ce qui créera un cercle vertueux sur l'économie domestique (par exemple construire une nouvelle usine fait bosser le bâtiment). C'est comme ça qu'un plan de relance fonctionne. Jusqu'à présent on faisait de la relance par la consommation, mais 1. la consommation ne se porte pas si mal en France contrairement aux investissements, et 2. si la consommation se porte sur des produits importés c'est de l'argent gaspillé pour l'essentiel (il reste un peu de VA domestique dans la distribution). Exemple typique de relance mal ciblée : l'Irlande qui a mis en place une prime à la casse automobile alors qu'elle ne comporte aucune usine sur son sol.

Si on n'avait pas tous ces problèmes budgétaires et une domination politique des austériens on aurait pu faire de la relance par les grands travaux, comme dans les années 30. Il reste la transition énergétique qui est soutenue par l'UE mais elle concerne essentiellement les acteurs privés (entreprises et ménages), ce n'est pas l'Etat qui va aller poser des doubles vitrages sur tous les logements de France et de Navarre.

[Golgoth]

Ils auraient du mettre une prime à la Guinness

[albert]

Le problème, c’est qu’il n’est pas possible de cibler en conditionnant une aide à un investissement réalisé en France, car cela créerait une distorsion de concurrence.

[El Fredo]

Il y a plein d'astuces pour contourner ce genre de restrictions, du genre les crédits d'impôts. Oh attendez

[Nombrilist]

Oui, certains crédits d'impôt ciblés permettent de faire en sorte que l'investissement se fasse en France. Le crédit d'impôt recherche par exemple, la recherche étant par définition de l'investissement.

[Golgoth]

Le CIPPA (crédit d'impôt plein les poches des actionnaires, ex CICE) ?

[Nombrilist]

Il n'y a pas pire que les aides non ciblées. Mais de toute façon, celui-là avait un autre objectif: réduire les salaires sans en avoir l'air.

[El Fredo]

Oui. Ça aurait eu une autre g..... avec des conditions bien ciblées, mais comme à mon grand regret il n'y en a pas, on se retrouve avec un mécanisme suffisamment "complexe" pour effrayer les PME (il leur en faut peu, car avouons-le, calculer sa masse salariale est d'une complexité abyssale) et un effet d'aubaine pour les grands groupes et les secteurs non soumis à la concurrence internationale.