Valls reconnaît que les hausses d'impôts ont étouffé l'économie

[Adeline]

Jamais le mea culpa du gouvernement n'avait été aussi net sur les hausses d'impôts. Revenant sur les raisons de la cinglante défaite du PS aux élections départementales de dimanche, Manuel Valls a admis mardi matin sur RMC et BFMTV que, sur le plan économique, «la plus grosse erreur, c'est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement, mais notamment depuis trois ans, la question de l'impôt». En somme, contrairement à ce qu'elle a longtemps affirmé, l'actuelle majorité reconnaît qu'elle aurait dû baisser les impôts plus tôt.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... 5-[Twitter]

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

Rappelons que ces hausses d'impôts ont été décidées pour respecter l'engagement européen de réduction des déficits, engagement négocié par Sarkozy puis signé par Hollande.

Alors c'est bien gentil de critiquer les hausses d'impôts, de dire qu'elles ont peut-être étouffé l'économie. Mais une fois qu'on a dit ça, comment fait-on pour réduire les déficits ? On ne va pas refaire éternellement le débat sur la façon de réduire les déficits : je persiste à penser que la réduction des dépenses publiques est plus facile à proclamer qu'à mettre en oeuvre, donc si on veut réduire rapidement les déficits, cela implique d'augmenter les prélèvements obligatoires. Sarkozy s'y était résigné à la fin de son mandat, et Hollande a continué au début du sien.

[Incognito]

Rien à ajouter. La vraie décision à prendre, c'était de s'attaquer à la Troika, sa politique monétaire débile et son obsession pour les déficits au milieu d'une dépression économique.

[wesker]

A la suite de défaites électorales conséquences, le Premier Ministre souhaite encore davantage faire porter son action sur les électeurs qui préfèrent la droite, notamment sur les questions budgétaires et fiscales, au détriment d'un électorat populaire dont il oublie et nie totalement l'abstention ou le vote en faveur du FN qui semble plus enclin à les représenter et à les prendre en compte.

Cette lecture politique, ces analyses, démocrates, des résultats électoraux sont assez incompréhensibles notamment s'ils ne se traduisent pas, par des résultats solides sur le plan économique et social, les chiffres sur ces indicateurs ne semblant pas satisfaisant à nombre de citoyens qui, de gauche ou de droite, peuvent légitimement s'interroger sur les efforts qu'ils consentent et l'efficacité d'une politique.

[mordred]

Valls ne fait que constater à mots couverts le gaspillage inouï de l'Etat depuis le début de la crise, en octobre 1973 ! (en 1976, nos profs de LEP nous annonçaient "du sang et des larmes").
Les charges sociales qui montent, j'ai eu tout le temps de les voir. J'ai pendant 20 ans était responsable du Service Paie de la boite qui m'employait. Les petits chèques de plusieurs dizaines de milliers d'euros (en franc à l'époque), j'en ai vu de toute sorte. Et plusieurs fois par an.
La moitié des bénéfices (ou presque) qui partaient dans les caisses de l'Etat pour entretenir la Fonction Publique et ses dépenses pharaoniques !
L'Economie est étouffée ? Oh ben ça alors; j'aurais jamais cru !

[pierre30]

Rappelons que ces hausses d'impôts ont été décidées pour respecter l'engagement européen de réduction des déficits, engagement négocié par Sarkozy puis signé par Hollande.

Alors c'est bien gentil de critiquer les hausses d'impôts, de dire qu'elles ont peut-être étouffé l'économie. Mais une fois qu'on a dit ça, comment fait-on pour réduire les déficits ? On ne va pas refaire éternellement le débat sur la façon de réduire les déficits : je persiste à penser que la réduction des dépenses publiques est plus facile à proclamer qu'à mettre en oeuvre, donc si on veut réduire rapidement les déficits, cela implique d'augmenter les prélèvements obligatoires. Sarkozy s'y était résigné à la fin de son mandat, et Hollande a continué au début du sien.

L'histoire de la poule et de l'oeuf : la troïka impose de réduire les déficits ? ou il faut réduire les déficits parce qu'ils existent et sont trop élevés?

Moi j'ai choisi la seconde thèse. Tu choisis la première. Chacun a son analyse, mais où est la vérité ?

[Nombrilist]

La Troïka n'impose pas de réduire les déficits. Sous couvert de cet objectif, elle impose d'appliquer une méthode qui est censée y parvenir, mais qui ne fait en fait qu'empirer le mal. Et tout le monde le sait.

[pierre30]

Ils n'imposent rien à la France, en tout cas pas la méthode.

[Nombrilist]

Si, puisqu'il faut repasser sans délai sous les 3%. Sans délai, y a pas 36 façons de faire.

[johanono]

Rappelons que ces hausses d'impôts ont été décidées pour respecter l'engagement européen de réduction des déficits, engagement négocié par Sarkozy puis signé par Hollande.

Alors c'est bien gentil de critiquer les hausses d'impôts, de dire qu'elles ont peut-être étouffé l'économie. Mais une fois qu'on a dit ça, comment fait-on pour réduire les déficits ? On ne va pas refaire éternellement le débat sur la façon de réduire les déficits : je persiste à penser que la réduction des dépenses publiques est plus facile à proclamer qu'à mettre en oeuvre, donc si on veut réduire rapidement les déficits, cela implique d'augmenter les prélèvements obligatoires. Sarkozy s'y était résigné à la fin de son mandat, et Hollande a continué au début du sien.

L'histoire de la poule et de l'oeuf : la troïka impose de réduire les déficits ? ou il faut réduire les déficits parce qu'ils existent et sont trop élevés?

Moi j'ai choisi la seconde thèse. Tu choisis la première. Chacun a son analyse, mais où est la vérité ?

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! Je n'ai pas dit "la troïka impose de réduire les déficits". Sans doute les déficits sont-ils historiquement trop élevés. Je constate simplement qu'il y a eu un accord européen de réduction des déficits, motivé à l'époque par le souci de rassurer les marchés financiers, en conséquence de quoi il a été nécessaire d'augmenter les prélèvements obligatoires (sachant qu'il est très difficile de réduire les dépenses).

[pierre30]

Motivé simplement par le fait qu'ils étaient trop hauts. Les marchés financiers sont le thermomètre. Les phénomènes spéculatifs ne sont que l'écume à la surface et il y a toujours une situation qui est exploitée par les spéculateurs.