L'Agence nationale de sécurité américaine est au coeur d'un nouveau scandale. Les USA ont placé sur écoute les trois derniers présidents français, entre 2006 et 2012, révèlent des documents du lanceur d'alerte Wikileaks et publiés par les sites de Mediapart et de Libération. Ces documents, classés "Top-Secret", consistent notamment en cinq rapports de l'agence de renseignement américaine NSA basés sur des "interceptions de communication". Ils étaient destinés à la "communauté du renseignement" américaine et à des responsables de la NSA, selon Libération.
Ils émanent d'un bureau identifié comme étant celui des "Summary Services", le "service des synthèses". Sans révélation fracassante, ils éclairent le fonctionnement ou la prise de décision de M. Hollande et de ses deux prédécesseurs. Ils montrent par exemple comment M. Sarkozy se percevait en 2008 comme le "seul homme capable" de résoudre la crise financière. L'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Philippe Douste-Blazy, est lui perçu comme ayant une "propension (...) à faire des déclarations inexactes et inopportunes".
Une liste de numéros de téléphone
Le document le plus récent date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'entrée en fonction de François Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
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http://www.lepoint.fr/monde/trois-presi ... 365_24.php
Qu'en pensez vous ?Un adage en vogue dans les milieux du renseignement veut qu’en matière d’espionnage, on n’ait pas d’alliés – ou, à tout le moins, qu’ils ne soient pas forcément des amis. «S’espionner entre amis, cela ne se fait pas», s’était d’ailleurs indignée Angela Merkel en apprenant en octobre 2013, par des révélations du Spiegel, que l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine avait ciblé son téléphone portable. Une sélection de documents que publient Libération et Mediapart en collaboration avec WikiLeaks révèle qu’en France, ce sont trois présidents successifs, et certains de leurs collaborateurs, qui ont été espionnés sur une période allant au moins de 2006, lors du second mandat de Jacques Chirac, à mai 2012, juste après l’installation à l’Elysée de François Hollande.
Ces documents obtenus par WikiLeaks – regroupés sous le titre «Espionnage Elysée» – consistent notamment en cinq rapports d’analyse émanant de la NSA, sous l’intitulé «Global SIGINT Highlights», autrement dit, des «faits marquants» tirés du renseignement d’origine électromagnétique, les interceptions de communications. Tous sont classés «Top Secret», et destinés à des responsables de la NSA et de la communauté américaine du renseignement ; seuls deux d’entre eux, les plus anciens, sont voués à être partagés au sein des «Five Eyes», l’alliance des services de renseignement des Etats-Unis, de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, les autres étant exclusivement à usage américain. Ces comptes rendus émanent, selon des experts interrogés par WikiLeaks, d’un bureau identifié comme étant celui des Summary Services («le service des synthèses»).
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