Emmanuel Macron, la dernière carte de Hollande

[les orteils]

On en est encore au bipolarisme : la gauche ne votera pas pour un socialiste de droite, et la droite a le choix en de multiples présidentiables
(Sarkozy, Juppé, Fillon, Le Maire, Bertrand, NKM et j'n oublie) mais aucun d'entre eux n'est ultra libéral. Maintenant, s'il suffit de diminuer les charges et le droit du travail pour être "libéral", c'est vers la droite qu'il faut se tourner.

[Jean]

La politique n'est elle pas l'art du compromis nécessaire pour avancer, construire des majorités, de projets....? La droite n'en a t-elle pas fait autant ?

Encore faut-il qu'il y ait un projet et un commencement de mise en œuvre

Là c'est un ensemble d'idées contradictoires qui n'ont en commun que le fait de ne devoir jamais être mise en œuvre.

C'est un râteau électoral.

[Jeff Van Planet]

La gauche votera socialiste quoi qu'il arrive. Et puis de toutes façons la gauche ce n'est que 15% de l’électorat, comme la droite en représente autant de son coté. Ceux qui comptent sont les gens de l'entre deux, ce sont eux qui font et défont les élections.
C'est pour ça que l'ultra-nationaliste sarkozy s'est retrouvé à la porte.

[Jean]

La gauche votera socialiste quoi qu'il arrive. Et puis de toutes façons la gauche ce n'est que 15% de l’électorat, comme la droite en représente autant de son coté. Ceux qui comptent sont les gens de l'entre deux, ce sont eux qui font et défont les élections.
C'est pour ça que l'ultra-nationaliste sarkozy s'est retrouvé à la porte.

Les décideurs sont moins nombreux.

Ceux qui votent toujours à gauche au second tour sont environ 45 à 47% (Mitterrand disait que quelque soit la qualité du candidat de gauche il fera toujours au minimum 47% au second tour (il parlait de ses successeurs...).
Ceux qui votent toujours à droite sont environs entre 43 à 45%
Les autres qui ne sont qu'environ 10% pourcent sont ceux qui font la différence. généralement ils oscillent d'une élection à l'autre.

C'était du moins la situation avant l'émergence massive du FN qui a réussi à troubler le jeu en piquant des voix à gauche (nord par exemple) et à droite (PACA par exemple)

Mais cela n'a pas beaucoup d'importance car si le FN est absent au second tour , la règle N°1 se retrouve et si le FN est présent au second tour c'est au premier tour que la règle précédente s'applique sachant que systématiquement le "gagnant gauche-droite" du premier tour" fut-il arrivé deuxième est alors élu au second. Ca demande a être vérifier avec un candidat de gauche contre le FN mais c'est fort probable.

Le rôle du FN est plus sensible lorsque les règles électorales lui permettent de se maintenir même s'il est arrivé troisième.
Dans ces conditions en effet il semble (du moins il semblait jusque il y a peu) que le FN prenait un peu plus de voix à la droite qu'à la gauche C'était d'ailleurs sa mission première. Mais le monstre s'est libéré de son créateur et aujourd'hui on ne sait plus trop bien à qui le FN prend le plus de voix....

[wesker]

Clavier56

Sur ce point, je ne partage pas ton analyse. HOllande mène une politique favorable à la sociologie électorale des modérés de droite, considérant, de manière stratégique qu'en cas de candidature de Sarkozy, ces derniers préféreront poursuivre avec les démocrates que d'en revenir à un climat de méfiance, de tension et d'outrance sur certains aspects.

Je ne suis pas persuadé, au vu des dernières évolutions que les Républicains qu'il soit totalement hors jeun, misant sur un vote par défaut, ne pouvant obtenir un vote par adhésion ou enthousiasme, mais il parvient, encore à être le candidat unique de sa famille politique, ne voyant pas d'alternative possible.

[Baltorupec]

La gauche votera socialiste quoi qu'il arrive. Et puis de toutes façons la gauche ce n'est que 15% de l’électorat, comme la droite en représente autant de son coté. Ceux qui comptent sont les gens de l'entre deux, ce sont eux qui font et défont les élections.
C'est pour ça que l'ultra-nationaliste sarkozy s'est retrouvé à la porte.

Je ne sais même pas. En tant qu'électeur d'une sociologie plutôt "de gauche", je doute revoter Hollande. Tout dépend du gus en face et de quelques sujets clés.

[wesker]

Evidemment Baltorupec, dans une hypothèse où le candidat de droite serait modéré, et préconiserait la continuité des grandes orientations politiques, économiques, de nombreux électeurs socialistes, sociaux démocrates, déçus et d'autres ne se reconnaissant vraiment nulle part ne participeraient, peut être pas à la désignation ou l'élimination de l'un d'entre eux.

En revanche, si Sarkozy est le représentant de la droite, néo conservatrice, je pense que beaucoup iraient voter, certains en sa faveur, considérant que la méfiance de ses voisins est une manière efficace de réunir et réformer le pays, d'autres contre lui pour éviter une certaine conception de la pratique de la responsabilité présidentielle.

Dans ce registre les options politiques que Macron, Valls, Le Drian et d'autres, au sein du gouvernement représentent, permettront de rassurer cet électorat modérée, d'une droite qui doit encore conduire ses débats !

[politicien]

Le ministre de l’économie marque une nouvelle fois son émancipation vis-à-vis du gouvernement. Porté par des sondages flatteurs, Emmanuel Macron multiplie les initiatives médiatiques, alimentant les doutes quant à ses intentions pour 2017. Dernière sortie en date, dans une interview au Dauphiné libéré, à paraître vendredi 22 avril, Emmanuel Macron se dit « loyal sur le plan personnel » au président de la République, mais il estime que sa nomination par François Hollande n’en fait pas « son obligé ».

Jeudi 21 avril, à l’occasion d’un déplacement à Chartres avec François Hollande, le ministre de l’économie ne s’est pas précipité pour apparaître sur la photo au côté du président. « Emmanuel n’est pas là », s’est même agacé M. Hollande. Du bout des lèvres, entre deux selfies, Emmanuel Macron a dit à la presse être « très heureux d’être là » et avoir « toujours » joué collectif.

Des initiatives médiatiques
Après le lancement de son mouvement, En marche !, le 6 avril, le ministre de l’économie s’était fait remarquer la semaine dernière en apparaissant en couverture de Paris Match, et en se fendant à Londres de quelques déclarations intempestives, le jour même de l’interview de François Hollande sur France 2. Il avait notamment déclaré que François Hollande allait arrêter une partie des réformes jusqu’à l’élection présidentielle. Des propos démentis par l’intéressé le soir même.

Emmanuel Macron « doit être dans l’équipe, sous mon autorité », avait réagi le président de la République. « C’est, entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie, il sait ce qu’il me doit, c’est une question de loyauté personnelle et politique », avait-il dit.

(...)

http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... nement.php

Qu'en pensez vous ?

[wesker]

Clairement, Macron est dans une volonté de positionnement, d'existence politique et de structuration de ses partisans. Il incarne cette gauche démocrate, décomplexé qu'avait lancé, avant lui Rocard, Valls et autres et qui trouve son aboutissement à travers les déclarations.

Peut être est il est temps, effectivement de supprimer des impôts inutiles, inefficaces tels que le l'ISF au profit d'une fiscalité nouvelle sur les transmissions, bref, l'ouverture de ce type de débat me semble justifier. Je suis davantage pour qu'on taxe les revenus issus des rentes et des héritages que des revenus de l'activité ou des patrimoines, qui peuvent susciter de l'emploi.

Mais ces considérations mettent en exergue une réalité, à savoir l'effacement entre les clivages habituels qui distinguaient la gauche de la droite au profit d'une émergence d'un courant démocrate et d'un courant néo conservateurs, Républicains qui se distinguent sur certains points mais pas sur les sujets économiques, sociaux ou encore européen qui me paraissent pourtant fondamentaux.

[Georges]

Macron est un opportuniste. Le plus important n'est pas ce qu'il dit, mais ce qu'il fait, et son action est celle d'un politicien de droite, et je ne serais pas surpris qu'il se retrouve dans un gouvernement dirigé par un président de droite modéré.

[wesker]

C'est évident qu'il se positionne pour intégrer une majorité éventuellement de droite. D'ailleurs, à l'écoute de ses positions, il se veut un démocrate, libéral assumé, proche, d'ailleurs de la sociologie de l'UDI et du modem. De là à le qualifier d'opportuniste, je ne sais pas, Georges, son parcours et ses prises de position semble indiquer qu'il s'inscrit dans cette ligne de pensée, démocrate portée avant lui par Rocard et Valls. Ce dernier, qui y verrait une rivalité se tournera, sans doute vers le peuple qui, à ce moment là, devra lui rappeler qu'il aime l'entreprise !

[politicien]

Il dénonce des propos sortis de leur contexte. Pour autant, depuis le lancement de son mouvement "En marche", Emmanuel Macron multiplie les sorties et agace au sein même du gouvernement.

Définition du mot "obligé" : "Qui est redevable d'un bienfait ; reconnaissant." (Larousse) Dans une interview aux journaux régionaux du groupe Ebra, c'est en ces termes qu'Emmanuel Macron aborde sa relation avec François Hollande. Le ministre de l'Économie, qui a lancé son propre mouvement "En marche" le 6 avril, y affirme ne pas être l'obligé du président de la République : "J'ai une loyauté personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m'avoir fait confiance et de m'avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu'un président nomme quelqu'un ministre, il le fait parce qu'il pense que c'est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé."

"Je crois que sur ce mot, il va devoir s'expliquer"
Comme une réponse à François Hollande qui avait déclaré il y a dix jours sur France 2 : il "doit être dans l'équipe, sous mon autorité [...] C'est, entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie, il sait ce qu'il me doit, c'est une question de loyauté personnelle et politique."

«C'est ridicule. Au-delà de cette loyauté personnelle [au Président], il est légitime de vouloir proposer, rassembler et agir»

"Il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit", a rapidement réagi Emmanuel Macron jeudi soir auprès de l'AFP, dénonçant "le jeu des petites phrases sorties de leur contexte" qui "ne correspond pas à [sa] vision de la vie politique".

(...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Macron-Qu ... ent-782171

[Jeff Van Planet]

Macron est un opportuniste. Le plus important n'est pas ce qu'il dit, mais ce qu'il fait, et son action est celle d'un politicien de droite, et je ne serais pas surpris qu'il se retrouve dans un gouvernement dirigé par un président de droite modéré.

c'est un peu logique pour un centriste de pouvoir aller dans un gouvernement aussi bien de centre droit que de centre gauche. ça ne fait pas de lui pour autant quelqu'un de "droite" (surtout avec une définition de droite faussée)

[wesker]

Effectivement...Cela étant, Macron quoi qu'il puisse arguer aujourd'hui s'inscrit comme un think tank du Gouvernement, en ce sens il joue le rôle que devrait jouer le PS qui se doit d'être promoteur d'idées que le Gouvernement et la majorité dont il est la composante principale, se propose ensuite de mettre en oeuvre.

Il appartient aux responsables politiques de cette formation et au Président de la République d'évaluer l'efficacité et la teneur des propositions que peut promouvoir Macron, souvent salué, soutenu par des responsables de la droite.

[pierre30]

http://www.challenges.fr/economie/20160 ... acron.html

Macron apparaît pour certains comme la bouffée d'oxygène qui arrive dans l’atmosphère viciée de la politique française. On n'en peut plus des luttes conservatrices de la droite et de la gauche. La France a envie de sortir de cette guerre de tranchées entre nantis étriqués.

Illusion éphémère ? Il a des équivalents dans d'autres pays : Tsipras en Grêce est venu casser la lutte entre les éternelles familles de la politique. En Italie, Matteo Renzi a joué ce rôle. L'Espagne se cherche un gouvernement entre Podemos et Ciudadanos.

Les vieux politiques implantés se font secouer. La France commence a être touchée également.