L'école selon Juppé
- provok
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L'école selon Juppé
"Juppé propose d’aller très loin sur l’autonomie des établissements.
Sur l’école, on avait retenu jusqu’ici les propositions très consensuelles d’Alain Juppé, dévoilées dès la semaine dernière : priorité au primaire, hausse de la rémunération de ses enseignants de 10 % la première année (15 à 20 % sur le quinquennat), amélioration du taux d’encadrement des maternelles... Ce n’est pourtant là que la face émergée d’un iceberg qui promet de secouer sérieusement l’Education nationale. L’ancien Premier ministre entend « responsabiliser » les enseignants en allant très loin dans l’autonomie des établissements. Collèges et lycées ont aujourd'hui le même nombre d’heures de mathématiques ou de français en classe de sixième, de cinquième, etc. Ce qui n’est, selon lui, pas adapté à la difficulté scolaire.
Alain Juppé propose donc que chaque établissement gère lui-même la masse d’heures qui lui est attribuée. Collèges et lycées organiseraient eux-mêmes leur emploi du temps en fonction des difficultés des élèves. Le député Benoist Apparu (Les Républicains), qui a inspiré la réflexion d'Alain Juppé, défend l’autonomie comme une « révolution » : « Au lieu d’avoir, par exemple, 5 heures de mathématiques par semaine sur 36 semaines, l’établissement pourrait décider de faire 2 heures par semaine au premier semestre et 6 heures au second. » De même, un collège qui a six classes de sixième, dont une qui doit faire un effort particulier en mathématiques, pourrait décider que durant deux mois, cette classe fasse davantage de mathématiques que les autres classes de sixième.
Une réforme « pas simple »
Cette « souplesse » suppose de « remettre en cause la définition hebdomadaire du temps de travail des enseignants qu’il faut annualiser », poursuit Benoist Apparu. « Pas simple... », admet-il. Quand on voit comment les syndicats d’enseignants sont montés au créneau contre la réforme du collège et l’autonomie - pourtant relative - des établissements, on se dit qu’une telle réforme a toutes les chances de mettre les enseignants dans la rue. D’autant que les établissements recevraient un volume d’heuresnon attachées à une discipline, ce qui risque de rencontrer la résistance du principal syndicat du secondaire, le SNES-FSU.
L’autonomie conduirait les enseignants à choisir leur chef d’établissement parmi trois propositions du recteur. Ce chef d’établissement serait épaulé par une équipe dirigeante d’enseignants qui gérerait la dotation horaire. Chacun de ses membres serait rémunéré ou verrait ses heures de travail réduites. Conscient des résistances, Alain Juppé propose de laisser aux établissements le choix de l’autonomie ou de la formule actuelle. Et mise sur la diffusion des « bonnes pratiques ». L’ensemble de la réforme coûterait 4,5 milliards d’euros tout au plus, financés par un rééquilibrage des recrutements d’enseignants du secondaire vers le primaire. "
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societ ... zObMMoT.99
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Sur l’école, on avait retenu jusqu’ici les propositions très consensuelles d’Alain Juppé, dévoilées dès la semaine dernière : priorité au primaire, hausse de la rémunération de ses enseignants de 10 % la première année (15 à 20 % sur le quinquennat), amélioration du taux d’encadrement des maternelles... Ce n’est pourtant là que la face émergée d’un iceberg qui promet de secouer sérieusement l’Education nationale. L’ancien Premier ministre entend « responsabiliser » les enseignants en allant très loin dans l’autonomie des établissements. Collèges et lycées ont aujourd'hui le même nombre d’heures de mathématiques ou de français en classe de sixième, de cinquième, etc. Ce qui n’est, selon lui, pas adapté à la difficulté scolaire.
Alain Juppé propose donc que chaque établissement gère lui-même la masse d’heures qui lui est attribuée. Collèges et lycées organiseraient eux-mêmes leur emploi du temps en fonction des difficultés des élèves. Le député Benoist Apparu (Les Républicains), qui a inspiré la réflexion d'Alain Juppé, défend l’autonomie comme une « révolution » : « Au lieu d’avoir, par exemple, 5 heures de mathématiques par semaine sur 36 semaines, l’établissement pourrait décider de faire 2 heures par semaine au premier semestre et 6 heures au second. » De même, un collège qui a six classes de sixième, dont une qui doit faire un effort particulier en mathématiques, pourrait décider que durant deux mois, cette classe fasse davantage de mathématiques que les autres classes de sixième.
Une réforme « pas simple »
Cette « souplesse » suppose de « remettre en cause la définition hebdomadaire du temps de travail des enseignants qu’il faut annualiser », poursuit Benoist Apparu. « Pas simple... », admet-il. Quand on voit comment les syndicats d’enseignants sont montés au créneau contre la réforme du collège et l’autonomie - pourtant relative - des établissements, on se dit qu’une telle réforme a toutes les chances de mettre les enseignants dans la rue. D’autant que les établissements recevraient un volume d’heuresnon attachées à une discipline, ce qui risque de rencontrer la résistance du principal syndicat du secondaire, le SNES-FSU.
L’autonomie conduirait les enseignants à choisir leur chef d’établissement parmi trois propositions du recteur. Ce chef d’établissement serait épaulé par une équipe dirigeante d’enseignants qui gérerait la dotation horaire. Chacun de ses membres serait rémunéré ou verrait ses heures de travail réduites. Conscient des résistances, Alain Juppé propose de laisser aux établissements le choix de l’autonomie ou de la formule actuelle. Et mise sur la diffusion des « bonnes pratiques ». L’ensemble de la réforme coûterait 4,5 milliards d’euros tout au plus, financés par un rééquilibrage des recrutements d’enseignants du secondaire vers le primaire. "
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- Nombrilist
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Re: L'école selon Juppé
Considérer qu'un établissement ou une classe est un tout homogène qui a les mêmes besoins au même moment, c'est complètement débile. Il devient sénile, le meilleur d'entre nous.
Re: L'école selon Juppé
Je parierais bien une chemise sur une opposition forte des enseigants. Néanmoins, il faut se garder de tout jeter dans de telles propositions. Sur un tout autre sujat, je me souviens d'avoir rejeté l'idée de Ségolène d'une nassemblée de citoyens indépendants chargés de juger la politique menée dans une commune. Eh bien l'idée n'était pas frocément si mauvaise.
Pour reprendre les propositions Juppé (qu s'est quand même appuyé sur des spécialistes de l'éducation nationale) il ne faudra pas se contenter de dire: ça ne peut pas marcher. En termes clairs: portons une critique constructive.
Pour reprendre les propositions Juppé (qu s'est quand même appuyé sur des spécialistes de l'éducation nationale) il ne faudra pas se contenter de dire: ça ne peut pas marcher. En termes clairs: portons une critique constructive.
Re: L'école selon Juppé
Cela parait intéressant à expérimenter. L'idée d'adapter le volume et le rythme au besoin d'une classe me semble intéressante. L'expérimentation dirait aussi si il faut mettre ensemble des élèves qui ont le même profil (difficultés en français par exemple), ou si il vaut mieux constituer des classes plus équilibrées.
- provok
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Re: L'école selon Juppé
justement il préconise plus de souplesseNombrilist » 27 Aoû 2015, 11:03:39 a écrit :Considérer qu'un établissement ou une classe est un tout homogène qui a les mêmes besoins au même moment, c'est complètement débile. Il devient sénile, le meilleur d'entre nous.
- Baltorupec
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Re: L'école selon Juppé
L'idée est intéressante, à creuser.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
- Nombrilist
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Re: L'école selon Juppé
Parler d'une classe comme un tout homogène, je maintiens que c'est idiot. Je serais favorable aux classes de niveau, mais je n'ai pas l'impression que Juppé en parle. Et puis même dans une classe de niveau, vous avez des élèves bons dans certaines disciplines et mauvais dans d'autres. Chaque élève est différent. Peut-être pourrait-on parcontre supprimer le concept de classe inamovible et faire des groupes d'élèves pour chaque matière au sein de l'ensemble des enfants d'une même classe d'âge dans chaque école.
"justement il préconise plus de souplesse"
Pas du tout, il ne parle nullement d'éclater les classes ou de faire des classes de niveau.
"justement il préconise plus de souplesse"
Pas du tout, il ne parle nullement d'éclater les classes ou de faire des classes de niveau.
Re: L'école selon Juppé
La proposition est compatible avec des classes de niveau. C'est une solution qu'on pourrait expérimenter simultanément.
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Re: L'école selon Juppé
Sauf qu'il ne le propose pas et que rares sont les pédagogues à vouloir des classes de niveau. Par ailleurs, comme je l'ai dit, il faudrait à mon avis supprimer le principe de classe inamovible.
- provok
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Re: L'école selon Juppé
Je parlais de la souplesse dévolue aux horaires d'enseignement pour chaque matièreNombrilist » 27 Aoû 2015, 15:09:19 a écrit :Sauf qu'il ne le propose pas et que rares sont les pédagogues à vouloir des classes de niveau. Par ailleurs, comme je l'ai dit, il faudrait à mon avis supprimer le principe de classe inamovible.
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Re: L'école selon Juppé
Ce n'est pas de la souplesse si ça ne peut pas s'adapter à chaque enfant.
Re: L'école selon Juppé
Il postule à être président, pas ministre de l'éducation. En tout cas j'attends des candidats qu'ils prennent des positions de ce niveau. C'est plus intéressant que de traiter l'adversaire de facho ou de gaucho.Sauf qu'il ne le propose pas et que rares sont les pédagogues à vouloir des classes de niveau. Par ailleurs, comme je l'ai dit, il faudrait à mon avis supprimer le principe de classe inamovible.
- Nombrilist
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Re: L'école selon Juppé
En fait, l'idée de Juppé n'est pas d'améliorer la qualité de l'enseignement. Il s'en fout de ça. Son objectif est de réformer le statut des enseignants (autonomie des établissements, temps de travail...) et il enrobe dans un truc genre "vous avez vu ? Je pense à nos enfants ! Comme ça, si vous êtes contre, c'est que vous êtes contre les enfants". Sarko style.
Re: L'école selon Juppé
C'est un façon de voir les choses : Juppé veut faire ch.. les ensignants et pour ce qui est des élèves, il s'en fiche. Je ne suis pas sûr que tu sois très branché Juppé. Chais pas , la couleur ?
- Nombrilist
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Re: L'école selon Juppé
Où ai-je dit qu'il voulait faire chier les enseignants ?
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