Etre liberal ce n'est pas un gros mot, c'est un dogme économique et politique qui nie le principe même d'intérêt général.Ramdams » 29 Sep 2015, 10:02:29 a écrit :Tu fais bien de préciser "au sens thatchérien du terme" car Thatcher n'a pas le monopole du "libéralisme". Et pourtant, libéralisme/libéral sont des gros mots en France qui renvoient à cette acceptation. Je ne veux pas me faire l'avocat des libéraux, mais j'essaie de lutter contre ce glissement sémantique qui consiste à dire que libéral = patronal ≠ social, qui consiste aussi à dire que Sarkozy était un libéral alors que c'est un bonapartiste corporatiste, etc.nationale 7 » 28 Sep 2015, 21:31:01 a écrit :Social, ça s'oppose à libéral dans le sens thatchérien du terme.
Ça plait beaucoup dans les pays anglo-saxons mais en France c'est totalement contradictoire avec notre culture économique qui repose sur un état fort et interventionniste.
Madelin qui avait représenté cette doctrine lors des élections présidentielles de 2002 a fait moins de voix que Besancenot !
C'est dire à quel point le libéralisme économique à la thatcher n'est pas adapté à la France.
Lutter contre uber, c'est de la régulation économique.
Par exemple, se battre contre Uber pour sauver les taxis, ce n'est certainement pas être libéral. Par contre, c'est être "patronal" (je préfère le mot "corporatiste"). Et sur ce sujet, ce que l'on appelle la gauche "sociale-réformiste" et la droite pseudo-gaulliste étaient tous d'accord.
Il me semble normal que les acteurs sur un marché concurrentiel soient soumis aux mêmes règles fiscales et sociales.
C'est vrai que le libéralisme économique ne passe pas en France, alors qu'il est de mise dans les pays anglo-saxons.L'idéologie de Valls et de son gouvernement, ça s'appelle plutôt "auto-suffisance de l'Etat-providence", c'est-à-dire le fait d'avoir nourri l'Etat de 1945 à 2015 au point que l'Etat se suffit à lui-même et que personne ne peut plus, dans aucun domaine, se débarrasser des intrusions étatiques (notamment l'obligation de s'affilier à la SS, Sécurité Sociale). Pour Valls, critiquer le gouvernement, c'est critiquer la République (ce beau régime qui pense à nous), c'est-à-dire critiquer la France (ce beau pays qui n'existe que depuis la République), c'est-à-dire être un danger pour la nation. Et donc, être un prétexte pour réduire la démocratie et les libertés individuelles.
Je me désole de voir que les Français plébiscitent les figures autoritaires (Sarkozy, Valls) au mépris de leurs propre condition.
Ça relève de notre identité nationale.
Aprés, nous bénéficions en France d'un niveau remarquable de démocratie et de libertés individuelles.
Peux-tu citer une liberté dont tu serais privé dans notre beau pays ?