16h08 : Début du Congrès des parlementaires à Versailles
François Hollande vient d'arriver au Château de Versailles en compagnie de Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, et de Gérard Larcher, président du Sénat. Le chef de l'Etat ouvre le Congrès par une allocution, puis il quittera la salle avant un débat permettant à tous les représentants des groupes parlementaires d'intervenir à la tribune.
16h15 : "La France est en guerre", commence Hollande
Après une minute de silence, François Hollande a débuté son allocution en ces termes : "La France est en guerre." "Les actes commis vendredi sont des actes de guerre, ils constituent une agression", a-t-il déclaré.
16h18 : "Notre République n'est pas à la portée de misérables tueurs"
François Hollande a assuré que "le peuple français ne se résigne pas". "Notre République n'est pas à la portée de misérables tueurs", "des lâches qui ont tiré sur une foule désarmée". Et d'assurer : "Ceux qui ont entendu la défier ont toujours été les perdants de l'histoire. Il en sera de même cette fois encore."
"Nous ne sommes pas engagés dans une guerre de civilisation, parce que ces assassins n’en représentent aucune", a encore ajouté le chef de l'Etat avant de lancer : "La République française a surmonté d’autres épreuves et elle est toujours là, bien vivante."
16h21 : Une résolution portée devant l'ONU contre l'Etat islamique
"J’ai demandé au conseil de sécurité de se réunir pour adopter une résolution marquant la volonté commune de lutter contre le terrorisme", a déclaré François Hollande devant le Congrès avant de lancer : "La nécessité de détruire Daech constitue un sujet commun à toute la communauté internationale."
Le chef de l'Etat a ensuite confirmé avoir donné l'ordre à dix chasseurs français de larguer leurs bombes sur le fief de Daech dimanche soir. "Nous poursuivrons ces frappes au cours des semaines à venir", a-t-il précisé.
16h28 : Hollande va rencontrer Obama et Poutine
François Hollande a insisté sur l'importance d'"un rassemblement de ceux qui peuvent lutter contre cette armée terroriste dans le cadre d’une grande coalition". Dans ce cadre, le président français a annoncé qu'il allait rencontrer "dans les prochains jours" Barack Obama à Washington puis Vladimir Poutine à Moscou. "Pour que nous unissions nos forces pour atteindre un résultat qui n'a que trop tardé", a-t-il ajouté.
16h31 : Le dossier des migrants au coeur du débat
"La question des réfugiés est directement liée à la guerre en Syrie", a indiqué le chef de l'Etat devant le Congrès avant d'estimer : "Il est vital que l’Europe accueille dans la dignité ceux qui relèvent du droit d’asile. Mais renvoie dans leurs pays ceux qui n’en relèvent pas, ce qui exige une protection effective des frontières."
16h34 : Une révision de la Constitution pour y intégrer "l'état de siège"
François Hollande "a décidé que le Parlement serait saisi dès mercredi d’un projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour trois mois". "Mais nous devons aller au-delà de l’urgence", a noté le chef de l'Etat avant d'annoncer : "Nous devons faire évoluer notre Constitution pour agir, conformément à l’état de droit, contre le terrorisme de guerre."
"En 2007, le comité présidé par Edouard Balladur, suggérait de modifier l’article 36 de notre Constitution. Pour y faire figurer tant l’état de siège que l’état d’urgence. Cette orientation me paraît devoir être reprise", a-t-il développé avant d'expliquer : "Il s’agit de disposer d’un outil pour prendre des mesures exceptionnelles sans compromettre l’exercice des libertés publiques.
16h38 : Des mesures plus sévères face au terrorisme
"Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité", a lancé François Hollande avant d'indiquer : "Nous devons pouvoir interdire à un binational de revenir sur notre territoire, s’il représente un risque terroriste." De plus, "nous devons pouvoir expulser plus rapidement les étrangers qui représentent une menace d’une particulière gravité pour la sécurité de la Nation", a-t-il ajouté.
16h41 : Des moyens renforcés pour la police et la justice
"Nous devons renforcer de façon substantielle les moyens dont disposent nos forces de sécurité et la justice", a lancé François Hollande avant d'énumérer une série de mesures en ce sens. "J’ai demandé au gouvernement d’augmenter les postes indispensables à l’action que nous avons à conduire", a-t-il lancé avant d'évoquer la création de 5.000 emplois d'ici deux ans dans la police et la gendarmerie, "soit un total de 10.000 créations de postes durant le quinquennat".
Au passage, François Hollande a égratigné son prédécesseur : "Cet effort permettra de restaurer le potentiel des forces de sécurité intérieure au niveau qu’elles connaissaient en 2007."
16h45 : "Le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité"
"Ces décisions budgétaires se traduiront par un surcroît de dépenses que j’assume", a lancé François Hollande, annonçant la fin des coupes budgétaires dans le secteur de la Défense. "Dans ces circonstances, je considère que le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité", a-t-il estimé.
16h50 : "Nous éradiquerons le terrorisme", conclut Hollande
Après avoir assuré que la COP21 serait maintenue, le chef de l'Etat s'est lancé dans une anaphore autour de la formule : "Nous éradiquerons le terrorisme..." "Le terrorisme ne détruira pas la République, c'est la République qui le détruira", a-t-il conclu.
16h55 : Hollande applaudi par tous les parlementaires
A la fin de son discours, François Hollande a été longuement applaudi par tous les parlementaires, de droite comme de gauche. Tous ont ensuite une Marseillaise d'une seule et même voix.
http://www.lejdd.fr/Societe/Attentats-a ... res-760089
Le président de la République, François Hollande, a pris la parole lundi devant les députés et sénateurs réunis en Congrès au château de Versailles.
Le chef de l'Etat veut réformer la Constitution
François Hollande "a décidé que le Parlement serait saisi dès mercredi d’un projet de loi prolongeant l’état d’urgence pour trois mois". "Mais nous devons aller au-delà de l’urgence", a noté le chef de l'Etat avant d'annoncer : "Nous devons faire évoluer notre Constitution pour agir, conformément à l’Etat de droit, contre le terrorisme de guerre."
"En 2007, le comité présidé par Edouard Balladur, suggérait de modifier l’article 36 de notre Constitution. Pour y faire figurer tant l’état de siège que l’état d’urgence. Cette orientation me paraît devoir être reprise", a-t-il développé avant d'expliquer : "Il s’agit de disposer d’un outil pour prendre des mesures exceptionnelles sans compromettre l’exercice des libertés publiques.
Déchéance de nationalité possible pour les binationaux
"Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité", a lancé François Hollande avant d'indiquer : "Nous devons pouvoir interdire à un binational de revenir sur notre territoire, s’il représente un risque terroriste."Nous devons pouvoir expulser plus rapidement les étrangers qui représentent une menace d’une particulière gravité pour la sécurité de la Nation", a-t-il ajouté.
5.000 emplois de policiers et de gendarmes créés : "Le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité"
François Hollande "assume" le "surcroît de dépenses" lié aux décisions prises en réponses aux attentats de Paris, estimant lundi que "le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité" budgétaire. Il a annoncé la création de 5.000 emplois supplémentaires dans la police et dans la gendarmerie, 2.500 dans la justice et il n'y aura plus de réductions d'effectifs dans la Défense jusqu'en 2019.
"La France n'est pas engagée dans "une guerre de civilisation"
La France n'est pas engagée dans une "guerre de civilisation" car les "assassins" de l'organisation État islamique "n'en ont aucune", a affirmé lundi François Hollande.
Dans cette guerre "qui a commencé il y a déjà plusieurs années, nous avons bien conscience qu'il faudra du temps et que la patience est aussi une exigence,", a déclaré le chef de l'État. Mais "l'ennemi n'est pas hors d'atteinte", a-t-il ajouté.
Les frappes vont continuer en Syrie
François Hollande a annoncé que la France allait "intensifier ses opérations en Syrie" après des raids intervenus dimanche soir sur le fief de l'Etat islamique à Raqqa. "La France intensifiera ses opérations en Syrie", a-t-il déclaré. "Nous poursuivrons ces frappes au cours des semaines à venir", a-t-il dit.
Hollande veut une réunion du Conseil de sécurité
François Hollande a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU "dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant cette volonté commune de lutter contre le terrorisme". "La nécessité de détruire Daech constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale", a justifié le chef de l'État. Il a également annoncé qu'il rencontrerait dans les prochains jours ses homologues américain et russe Barack Obama et Vladimir Poutine pour parvenir à "une grande et unique coalition" contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie.
http://www.lejdd.fr/Societe/Congres-apr ... nde-760207