Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

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albert
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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-goddilots"

Message non lu par albert » 12 avr. 2016, 19:04:15

Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit : Je parlais au sein du PS.

Chevènement a toujours été un peu à part et a d'ailleurs créer son propre mouvement.
Chevènement est l’un des fondateurs du PS, avec Mitterrand, lors du congrès d’Epinay en 1971. Il a certes quitté le PS pour créer son propre mouvement, mais seulement au début des années 90. En 1983, il animait le CERES qui était un courant du PS.
Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit : Les communistes de leur côte n'ont pas quitté le gouvernement ils ont simplement décidé de ne pas participer au gouvernement Fabius qui a suivi le gouvernement Mauroy plusieurs mois après le changement de politique.
Les communistes ont critiqué dès 1983 le tournant de la rigueur, et s’ils n’ont pas voulu faire partie du gouvernement Fabius, c’est à cause de ce changement de politique.
Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit : Je ne suis pas pour des députés sans réflexions (mais il ne faut pas faire de l'investiture à l'élection des députés un cadeau pour les militants les plus zélés...). Je pense que les négociations autour d'un projet de loi doivent se faire en amont de sa présentation en conseil des ministres et non en aval.

A mon avis, les sorties des frondeurs relèvent soit d'un manque de concertation sur les textes en amont soit d'une volonté de jouer une carte future en se singularisant devant les médias.

Comme image on peut prendre exemple sur le management en entreprise. Avant la décision le staff a pour responsabilité de donner son avis après la décision il doit faire bloc derrière elle et celui qui la porte.

Idem en politique.
Les députés sont des élus du peuple. Ils ne devraient pas faire allégeance à l’exécutif ni à leur parti mais uniquement rendre des comptes aux électeurs qui les ont mandatés pour les représenter.

A partir du moment où les électeurs sont mécontents de la politique menée, parce qu’elle ne correspond pas à celle annoncée lors de la campagne et qu’elle ne donne pas les résultats escomptés, il est normal que les députés se fassent les porte-paroles des citoyens.

Ce que je reproche aux frondeurs, ce n’est pas de s’opposer au gouvernement mais de le faire dans l’ambiguïté et sans aller jusqu’au bout de leur logique.
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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par johanono » 12 avr. 2016, 19:11:37

@ Wesker : en refusant de voter certains projets de loi présentés par le gouvernement, les députés frondeurs ont fait preuve d'un certain courage. C'est déjà bien, et cela mérite d'être souligné, car par le passé, dans des circonstances similaires, de nombreux députés se sont résignés à voter des projets de loi qu'ils désapprouvaient au fond d'eux. Cependant, les frondeurs auraient dû aller jusqu'au bout de leur démarche, en votant la motion de censure.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par wesker » 12 avr. 2016, 20:27:25

Je le pense effectivement. Mais pour que cela ait une réelle efficacité, ne serait il pas cohérent que le vote de la censure se traduise par le renversement du Gouvernement et non de la représentation nationale ?

En effet, cette dernière se doit de valider ou non des orientations gouvernementales, elle a pour objectif de représenter le peuple qui est, à ma connaissance, le véritable détenteur de la légitimité dont le Président de la République peut se prévaloir. C'est pour cette raison que, s'il dispose de prérogatives étendus, il ne devrait pas pouvoir dissoudre une représentation nationale qui s'opposerait à des orientations pour lesquelles il n'aurait pas reçu de mandat.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par johanono » 12 avr. 2016, 20:39:48

En fait, il y a deux légitimités démocratiques qui s'affrontent : l'Assemblée nationale, que l'on appelle d'ailleurs souvent "représentation nationale" mais aussi le président de la République, qui a tout de même été élu au suffrage universel. Si l'Assemblée nationale renverse le gouvernement, alors ça veut dire qu'il y a une querelle entre la légitimité de l'Assemblée nationale et celle du président : dans ce cas, il n'est pas scandaleux que le président dissolve l'Assemblée, afin de faire trancher cette querelle par les Français.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par wesker » 12 avr. 2016, 21:01:36

Il me semble que le Parlement se doit de voter les lois et parfois contrôler l'éxécutif. Or, si le Président de la République ne parvient pas à trouver une majorité sur un texte ou une orientation sur laquelle il ne s'est pas engagé, durant la présidentielle, il me semble qu'il ne peut se prévaloir d'une légitimité quelconque et ne devrait donc pas se prévaloir du pouvoir de dissolution.

D'ailleurs, la plupart des prétendants à l'investiture républicaine, de ce point de vue, me paraissent cohérent s'engageant sur des contenus discutables mais ils auront reçu le mandat pour le faire, par conséquent, ayant annoncé auparavant, ils ne pourront subir une remise en cause de ces dernières.

Hollande ne fut pas élu, à ma connaissance pour plafonner les indemnités prud'hommales ou instaurer le CICE, alors qu'il en récusait les vertus sous l'ère Sarkozy. On peut, certes penser que la restauration des marges des entreprises fut un préalable nécessaire au retour de la croissance mais force est de constater que, sur bien des questions, Hollande, et son gouvernement prirent des décisions parfois omises dans le projet présidentiel sur lequel les français l'élisèrent.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-goddilots"

Message non lu par Jean » 13 avr. 2016, 16:56:50

albert » 12 Avr 2016, 19:04:15 a écrit :
Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit : Je parlais au sein du PS.

Chevènement a toujours été un peu à part et a d'ailleurs créer son propre mouvement.
Chevènement est l’un des fondateurs du PS, avec Mitterrand, lors du congrès d’Epinay en 1971. Il a certes quitté le PS pour créer son propre mouvement, mais seulement au début des années 90. En 1983, il animait le CERES qui était un courant du PS.
Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit :
Ok pour Chevènement, il a créer le PS comme beaucoup d'autres

Les communistes de leur côte n'ont pas quitté le gouvernement ils ont simplement décidé de ne pas participer au gouvernement Fabius qui a suivi le gouvernement Mauroy plusieurs mois après le changement de politique.
Les communistes ont critiqué dès 1983 le tournant de la rigueur, et s’ils n’ont pas voulu faire partie du gouvernement Fabius, c’est à cause de ce changement de politique.
Jean » Mar 12 Avr 2016, 17:52:22 a écrit :
Ok sur les communistes mais il faut noter que malgré leur opposition aux changements d'orientations de la politique contre laquelle il se sont en effet prononcés, ils sont néanmoins restés au gouvernement qui l'a mis en œuvre...

Je ne suis pas pour des députés sans réflexions (mais il ne faut pas faire de l'investiture à l'élection des députés un cadeau pour les militants les plus zélés...). Je pense que les négociations autour d'un projet de loi doivent se faire en amont de sa présentation en conseil des ministres et non en aval.

A mon avis, les sorties des frondeurs relèvent soit d'un manque de concertation sur les textes en amont soit d'une volonté de jouer une carte future en se singularisant devant les médias.

Comme image on peut prendre exemple sur le management en entreprise. Avant la décision le staff a pour responsabilité de donner son avis après la décision il doit faire bloc derrière elle et celui qui la porte.

Idem en politique.
Les députés sont des élus du peuple. Ils ne devraient pas faire allégeance à l’exécutif ni à leur parti mais uniquement rendre des comptes aux électeurs qui les ont mandatés pour les représenter.

A partir du moment où les électeurs sont mécontents de la politique menée, parce qu’elle ne correspond pas à celle annoncée lors de la campagne et qu’elle ne donne pas les résultats escomptés, il est normal que les députés se fassent les porte-paroles des citoyens.

Ce que je reproche aux frondeurs, ce n’est pas de s’opposer au gouvernement mais de le faire dans l’ambiguïté et sans aller jusqu’au bout de leur logique.

Dire que les électeurs sont mécontents restent à prouver. Ce ne sont ni les sondages ni les manifestations de rue qui sont de bons indicateurs ce seront les votes futurs.
Par ailleurs nos chers députés ont peut-être été élus par le peuple (qui a applaudi Pétain en avril et De Gaulle an août ???) mais c'est surtout parce qu'il portait les couleurs de FH. Il se présentait comme étant de la majorité présidentielle. Ils ont été élus sur son nom.
Ce n'est que lorsqu'ils ont pris conscience que ce nom pouvait les plomber qu'ils ont commencé à exprimer des convictions (peut-être réelles) qu'ils pensent plus porteuses pour la prochaine élection.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par albert » 13 avr. 2016, 17:16:51

Jean » Mer 13 Avr 2016, 16:56:50 a écrit : Dire que les électeurs sont mécontents restent à prouver. Ce ne sont ni les sondages ni les manifestations de rue qui sont de bons indicateurs ce seront les votes futurs.
Par ailleurs nos chers députés ont peut-être été élus par le peuple (qui a applaudi Pétain en avril et De Gaulle an août ???) mais c'est surtout parce qu'il portait les couleurs de FH. Il se présentait comme étant de la majorité présidentielle. Ils ont été élus sur son nom.
Ce n'est que lorsqu'ils ont pris conscience que ce nom pouvait les plomber qu'ils ont commencé à exprimer des convictions (peut-être réelles) qu'ils pensent plus porteuses pour la prochaine élection.
Il est évident que les électeurs sont mécontents de Hollande. Il y a bien entendu les sondages et les manifestations qui en témoignent, mais également toutes les élections qui ont eu lieu depuis 2012 : élections européennes, municipales, régionales, élections partielles… Le PS multiplie les défaites.

Je ne sais pas si « le peuple a applaudi Pétain » mais je sais que ce sont les députés (dont des députés socialistes) qui lui ont voté les pleins pouvoirs… Cela dit, c’est un autre débat.

Les députés ont été élus pour appliquer une politique : celle que Hollande avait promise lors de la campagne. Or il n’avait été question ni du CICE, ni du pacte de responsabilité, ni de la réforme du code du travail…
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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par Golgoth » 13 avr. 2016, 19:03:31

Hollande s'est essuyé sur son mandat dès mai 2012 et surtout à l'automne suivant. Dans un système sain il aurait dû étre destitué.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par johanono » 13 avr. 2016, 19:09:11

albert » Mer 13 Avr 2016 - 17:16 a écrit :
Jean » Mer 13 Avr 2016, 16:56:50 a écrit : Dire que les électeurs sont mécontents restent à prouver. Ce ne sont ni les sondages ni les manifestations de rue qui sont de bons indicateurs ce seront les votes futurs.
Par ailleurs nos chers députés ont peut-être été élus par le peuple (qui a applaudi Pétain en avril et De Gaulle an août ???) mais c'est surtout parce qu'il portait les couleurs de FH. Il se présentait comme étant de la majorité présidentielle. Ils ont été élus sur son nom.
Ce n'est que lorsqu'ils ont pris conscience que ce nom pouvait les plomber qu'ils ont commencé à exprimer des convictions (peut-être réelles) qu'ils pensent plus porteuses pour la prochaine élection.
Il est évident que les électeurs sont mécontents de Hollande. Il y a bien entendu les sondages et les manifestations qui en témoignent, mais également toutes les élections qui ont eu lieu depuis 2012 : élections européennes, municipales, régionales, élections partielles… Le PS multiplie les défaites.

Je ne sais pas si « le peuple a applaudi Pétain » mais je sais que ce sont les députés (dont des députés socialistes) qui lui ont voté les pleins pouvoirs… Cela dit, c’est un autre débat.

Les députés ont été élus pour appliquer une politique : celle que Hollande avait promise lors de la campagne. Or il n’avait été question ni du CICE, ni du pacte de responsabilité, ni de la réforme du code du travail…
C'est pire qu'un simple mécontentement. On ne peut pas non plus remettre en cause un mandat présidentiel sous prétexte que les courbes de popularité piquent du nez.

Le problème de Hollande, c'est qu'il donne vraiment le sentiment de mener une politique à l'inverse de celle pour laquelle il a été élu. Moi, je comprends tout à fait les députés qui disent qu'ils n'ont pas été élu pour approuver le CICE, la loi Macron et la déchéance de nationalité.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par johanono » 13 avr. 2016, 19:11:00

Golgoth » Mer 13 Avr 2016 - 19:03 a écrit :Hollande s'est essuyé sur son mandat dès mai 2012 et surtout à l'automne suivant. Dans un système sain il aurait dû étre destitué.
A défaut d'être destitué, il aurait pu faire comme de Gaulle : remettre son mandat en jeu en organisant un référendum sur tel ou tel aspect de sa politique.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par Baltorupec » 13 avr. 2016, 19:11:33

Hollande n'est qu'une des têtes de l'hydre de la 5ème république. Le destituer n'aurait pas de sens. Néanmoins, on voit bien qu'en France les politiques sont particulièrements inamovibles. C'est d'autant plus drôle que la plupart sont interchangeables.
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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par Baltorupec » 13 avr. 2016, 19:13:18

johanono » Mer 13 Avr 2016 - 19:11 a écrit :
Golgoth » Mer 13 Avr 2016 - 19:03 a écrit :Hollande s'est essuyé sur son mandat dès mai 2012 et surtout à l'automne suivant. Dans un système sain il aurait dû étre destitué.
A défaut d'être destitué, il aurait pu faire comme de Gaulle : remettre son mandat en jeu en organisant un référendum sur tel ou tel aspect de sa politique.
Ce qui aurait faussé le référendum. Je suis pour des référendums réguliers, mais à partir du moment où le président met en jeu son mandat. On sait très bien que De Gaulle avait surtout envie de se casser quand il a démissionné. Et pour cause, il était dépassé par ce nouveau monde.
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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par wesker » 13 avr. 2016, 19:17:16

Jean que les citoyens donnent une majorité au Président qu'ils viennent de désigner n'est pas particulièrement incohérent, en revanche, ils disposent d'une offre politique leur permettant, aussi de bénéficier d'une représentation large et qui se devrait d'être représentative. Au delà, d'ailleurs des différences d'appréciations qu'il peut y avoir entre la droite et la gauche, les institutions ont, à la fois une prérogative, des responsabilités clairement définis. De là à ce que le fonctionnement de ces dernières leur assurent l'indépendance et la possibilité de les réaliser, il y a de véritables questions à mettre en débat. C'est, je crois, le sens, aussi des débats que nous devrions avoir sur le fonctionnement de notre démocratie

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par johanono » 13 avr. 2016, 19:22:47

Baltorupec » Mer 13 Avr 2016 - 19:13 a écrit :
johanono » Mer 13 Avr 2016 - 19:11 a écrit :
Golgoth » Mer 13 Avr 2016 - 19:03 a écrit :Hollande s'est essuyé sur son mandat dès mai 2012 et surtout à l'automne suivant. Dans un système sain il aurait dû étre destitué.
A défaut d'être destitué, il aurait pu faire comme de Gaulle : remettre son mandat en jeu en organisant un référendum sur tel ou tel aspect de sa politique.
Ce qui aurait faussé le référendum. Je suis pour des référendums réguliers, mais à partir du moment où le président met en jeu son mandat. On sait très bien que De Gaulle avait surtout envie de se casser quand il a démissionné. Et pour cause, il était dépassé par ce nouveau monde.
De Gaulle a organisé plusieurs référendums, en mettant à chaque fois son mandat en jeu. Il y a une cohérence à cela : il organisait des référendums sur des questions qui lui semblaient importantes (l'Algérie deux fois, l'élection du président au suffrage universel, puis la régionalisation et la réforme du Sénat), c'était une façon de légitimer sa politique, et dans son esprit, un vote négatif signifiait à l'inverse que les Français n'approuvaient plus sa politique.

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Re: Quand Debré a la nostalgie des "députés-godillots"

Message non lu par Baltorupec » 13 avr. 2016, 19:24:58

Sur beaucoup de points je n'approuve pas de Gaulle, mais tout aussi critiquable soit il, il avait une vision de la France et du pouvoir. On ne pourra jamais lui enlever ça. Enfin bon, ce que je critique au delà De Gaulle, c'est le mythe De Gaulle.
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