ça fait déjà 14 ans. Et si....?

[provok]

Le 21 avril 2002 reste l'une des dates clés de l'histoire de l'élection présidentielle française. Ce jour-là, la gauche est éliminée au premier tour et le FN est qualifié pour le second.
Souvenirs, souvenirs...


21 avril : "L'élimination de la gauche au premier tour n'est pas encore inéluctable"
Le 21 avril 2002, peu de personnes se doutent de l'énorme surprise qui va sortir des urnes du premier tour de la présidentielle. Beaucoup prédisent un duel entre Jacques Chirac et Lionel Jospin au second tour. Mais à 20 heures, gros séisme : Lionel Jospin arrive en troisième position derrière le président sortant et surtout derrière Jean-Marie Le Pen. La gauche est éliminée au grand dam de ses supporters abasourdis par la nouvelle. Le patron du FN jubile : il accède au second tour de la présidentielle, un fait politique majeur pour lui et son parti.

qu'en pensez-vous?

Regrettez-vous votre vote ou votre abstention le 21 avril 2002

Pensez-vous que la même chose va se produire en 2017?

[Baltorupec]

Oui, après ça dépend qui il y a pour le P.S et qui pour l'UMP, soit on aura un 21 avril 2002, soit un 21 avril 2017 inversé. Ce qui changera, c'est que les gens seront beaucoup plus blasés et en auront beaucoup moins à foutre (moi le premier pourtant je suis un farouche anti FN).

[Jeff Van Planet]

Non je ne regrette pas mon abstention de 2002 car de toutes façons je ne vivais pas en France, alors à quoi bon voter pour un président qui ne me gouvernerait de toutes façons pas?

[Ramdams]

Il faut arrêter de théâtraliser cette date du 21 avril 2002, Jospin n'était même pas certain de gagner face à Chirac au second tour. Si un 21 avril devait se reproduire en 2017, déjà il sera prévisible et ensuite, comme le dit Balto, beaucoup plus de monde n'en aurait rien à foutre. En 2002, c'était l'hystérie. Aujourd'hui, c'est le cynisme qui gagne l'électorat.

[Nombrilist]

Il faut arrêter de théâtraliser cette date du 21 avril 2002, Jospin n'était même pas certain de gagner face à Chirac au second tour.

Et surtout, de toute façon, le programme de Jospin n'était pas de gauche. Donc bon. Pas de regret.

[Baltorupec]

Le cynisme n'est pas le mot que j'utiliserais. La lassitude, le désabusement.

Chaque montée du FN s'est suivie par les politiques d'une promesse de changement dans leurs pratiques. Je dois admettre qu'il est difficile aujourd'hui de tirer un message claire de la volonté populaire, mais je pense que beaucoup de gens ne voient pas la différence.

Sur un site à la c.., je disais que les européens pouvaient moyennement se foutre de la g..... de Trump car en France par exemple on a bien Le Pen. Mais que le pire n'est pas le fait que le Pen soit en telle position de force, mais que l'on se demande en quoi cela pourrait être tellement bien pire qu'un Sarkozy ou un Hollande.

[wesker]

Très objectivement, je peux comprendre que ce scénario soit envisagé mais qu'est ce que cela changerait, concrètement pour le pays ? La reconduite d'une droite, républicaine, égarée, pour l'instant dans les rivalités personnelles et les divergences personnelles, quand la proximité idéologique est criante et qu'elle justifierait un travail davantage sur les contenus.

J'ajoute que pour que ce scénario fiction puisse se réaliser, il faudrait que la droite parvienne à présenter un candidat unique, à réussir les débats des primaires qui doivent aboutir à la présentation, au soutien d'un projet d'avenir qui ne se résume pas à aller plus loin que les options actuelles du Gouvernement, tout en prétendant de pas reculer.

[mordred]

Les électeurs socialistes ne se sont pas tous déplacés car il faisait beau ce jour là !

Et Robespierre a vu ses partisans fuir la place de l'Hôtel de Ville de Paris dans la soirée du 27 juillet 1794 parce qu'il s'est mis à pleuvoir !

[wesker]

Chaque élection se déroule, à la fois dans un contexte politique particulier, des circonstances, économiques, sociales, européennes particulière qui influent, de manière signficative, sur le résultat du scrutin. En l'occurrence, prédire, aujourd'hui des circonstances de l'élection de l'année prochaine se révèle être assez délicat étant entendu que les indicateurs et la situation politique reste encore inconnu. Nous ne pouvons, encore, connaître le candidat de droite, ainsi que les éventuelles alternatives qui se proposeront aux suffrages des citoyens, nous ne savons pas davantage le contexte dans lequel les élections se dérouleront (attentat, crise ou reprise de l'activité...) ni de la situation des relations politiques que nous aurons avec nos partenaires.

Nous sommes dans un monde où tout peut évoluer rapidement, dans un sens ou dans l'autre par conséquent, les primaires et la teneur des débats de la droite permettront, déjà, d'en savoir davantage. Je continue de croire que, loin des turbulences médiatiques et de l'actualité, c'est sur le travail de fonds, le projet que l'élection doit se déterminer !