«Hé oh la gauche!», l'opération survie des hollandais

[Baltorupec]

Quand je dis renouvellement, je parle de quelqu'un qui n'est pas dans l'appareil politique depuis 40 ans.

[Georges]

Quand je dis renouvellement, je parle de quelqu'un qui n'est pas dans l'appareil politique depuis 40 ans.

Ce n'est pas gagné.

[Baltorupec]

En effet. A ce niveau, je ne présume pas de l'âge. Un outsider de la politique de 60 ans est tout aussi bon qu'un jeune quadra qui a connu du ministère. Néanmoins si l'on veut des gens capables de penser en dehors des cases, il faut des personnes en dehors des cases politiques.

La probable future élection de Juppé n'est que pour moi une vaste blague et je suppose qu'il sera tout aussi vite impopulaire. C'est pourquoi j'ai écrit un sujet "2017, Hollande partirait, et après ?" car j'ai du mal à voir en quoi le départ de Hollande changera quelque chose si c'est pour le remplacer par un homme politique du même genre.

[albert]

[Narbonne]

La marge de manœuvre au sein de l'Europe et avec l'€ est très petite. Les seules mesures autorisées sont de précariser encore plus.

[Snark]

Quand je dis renouvellement, je parle de quelqu'un qui n'est pas dans l'appareil politique depuis 40 ans.

Ou quelqu'un qui prévoirait de remettre l'économie et la finance au service du bon peuple
et non l'inverse .

[wesker]

Après avoir accordé 41 milirads d'euros de baisse des cotisations sur les entreprises, payées par les français, avec la TVA que Hollande refusait du temps de Sarkozy, après avoir menée une politique fiscale en leur faveur, pour qu'elles retrouvent des marges, nécessaires aux investissements.
Après avoir, ouvert clairement la voie à des options néo libérales que les organisations patronales réclament, voilà que les proches du Président viennent faire la pédagogie des mesures sociales qu'ils ont mis en place ou préservé, quand les divers prétendants de la droite s'égarent dans une puérile sur enchère sur celui qui sera le plus en mesure de pratiquer une hyper austérité et des coupes sombres, qu'ils ne réalisèrent pas lorsqu'ils étaient aux affaires et dont ces mêmes responsables furent en terme de gestion de leur famille politique, peut être pas au rendez vous.

Les citoyens qui, dans leur vie quotidienne subissent les effets, les conséquences de ces politiques accepteront ils de poursuivre cette politique ou de désigner une majorité de droite qui souhaite assumer, désormais une hyper austérité qui aurait, également des conséquences inconnues sur leur vie quotidienne et sur notre économie ? Le débat de la présidentielle doit il se réduire à stop ou encore ?

Très sincèrement que les proches du Président lance ce type d'organisation, en vue de la future campagne semble légitime mais, pour l'instant leur argumentation du "nous avons su préserver ceci et la droite ce serait bien pire" semble nu peu insuffisante comme projet d'avenir, sur lesquels, lors des élections présidentielles, les citoyens se déterminent.

[johanono]

En effet. A ce niveau, je ne présume pas de l'âge. Un outsider de la politique de 60 ans est tout aussi bon qu'un jeune quadra qui a connu du ministère. Néanmoins si l'on veut des gens capables de penser en dehors des cases, il faut des personnes en dehors des cases politiques.

La probable future élection de Juppé n'est que pour moi une vaste blague et je suppose qu'il sera tout aussi vite impopulaire. C'est pourquoi j'ai écrit un sujet "2017, Hollande partirait, et après ?" car j'ai du mal à voir en quoi le départ de Hollande changera quelque chose si c'est pour le remplacer par un homme politique du même genre.

Nous sommes d'accord, mais le problème principal reste celui de la contrainte européenne.

Pendant la campagne présidentielle de 2012, NDA avait prédit que le second tour servirait à choisir le président chargé de mettre en place la rigueur exigée par les traités européens pour essayer de faire fonctionner la zone euro. Il avait même usé d'une jolie métaphore en indiquant que le second tour servirait, pour les Français, à choisir simplement la couleur (rose ou bleue) de la ceinture d'austérité dans laquelle ils allaient devoir se serrer. La suite lui a donné raison. Et comme Juppé est un européiste de la pire espèce, il ne faut pas compter sur lui pou desserrer le carcan européen.

[wesker]

A ceci près, Johanono, que Juppé s'engage, me semble t-il sur la volonté de mettre en oeuvre l'austérité que le Président Hollande prétendait vouloir renégocier, auprès des autorités européennes et de l'Allemagne, pour finalement ratifier le texte.

Naturellement, le cercle des partisans du Président, conscient que la pédagogie sera nécessaire, notamment auprès de français qui subissent, chaque jour les réalités économiques et sociales mais qui consentirent aux financements des diverses mesures prises en faveur et direction des revendications des organisations patronales peuvent s'interroger sur leur envie de poursuivre dans cette voie.

Clairement, cette opération vise à s'adresser aux citoyens quand ces derniers peuvent encore entendre les mots du Premier ministre "j'aime l'entreprise" résonner, préalablement aux mesures qu'ils financèrent. Ce sont pourtant pas les chefs d'entreprises qui contribueront, le cas échéant à soutenir et permettre la réelection de Hollande....

[Baltorupec]

Le projet de Hollande n'avait pas de ligne directrice claire, tantôt il balançait dans un discours de gauche traditionnelle, parfois de droite pro-entreprise sans avoir de ligne définie. Que son mandat ait été brouillon n'ait pas si étonnant.

[johanono]

Il est vrai que le problème de Hollande est de ne pas avoir de majorité pour mener cette politique d'austérité. Il a été élu sur une ambiguïté. Il promettait de renégocier le Pacte de stabilité, il promettait de combattre la finance. Je n'ai jamais cru à cette promesse, car je constatait bien qu'il ne remettrait pas en cause la construction européenne, ce qui le condamnait à mener cette politique d'austérité qu'il combattait par ailleurs. Mais un grand nombre de ses électeurs a cru à ses promesses, ils sont donc très déçus aujourd'hui.

Si Juppé est élu, il aura une plus grande majorité parlementaire pour mener sa politique d'austérité. Mais cette majorité se fissurera assez vite, aux premières manifestations, et il deviendra assez vite impopulaire.

[Georges]

Juppé aura m'assemblée et le sénat pour lui, pais il aura la rue contre lui.

[wesker]

La question reste de savoir si la démocratie doit s'exprimer dans la rue, où dans les instances légitimes....Je considère que, lors des scrutins, il nous faut, chacun nous interesser, nous déterminer et nous engager, plutôt que d'avoir ensuite à râler ou subir.

Mais ce n'est pas, à priori, la culture française. Quoiqu'il en soit, les réalités économiques tendent à s'imposer et, si nous voulons éviter cette succession de déception, d'illusions déçues etc...il nous faut nous prendre en main, évaluer les réalités, pour y apporter des solutions crédibles. Ces débats se devraient d'être menées, au sein des familles politiques mais l'absence de representativité, le refus, par les responsables d'élargir, afin de préserver un illusoire entre soi l'emportent sur ces considérations constructives.

[Georges]

Si tous les Français étaient représentés à l'assemblée, la tentation de descendre dans la rue serait peut-être moins forte.

[wesker]

C'est évident puisque chaque corps social aurait la possibilité d'interpeller son représentant.

Le pluralisme, s'il doit être idéologique, naturellement doit, aussi regrouper des considérations sociologiques, en particulier lorsqu'on mesure l'influence des communautés organisées !