Un an avant 2017, Valls liste les quatre «erreurs» du quinquennat

[Jeff Van Planet]

La pire erreur du quinquennat fut d'avoir nommé Ayrault premier ministre et d'avoir pendant deux ans rien fait de son programme (celui des primaires)

[wesker]

De quelles mesures parles tu , précisément ?

Cette longue interview du Premier Ministre fait l'analyse sur la perception des réalités, ou des questions de positionnement mais pas des mesures !

[mordred]

Il n'y a pas d'erreurs. Il y a une tare : l'incompétence.

[Baltorupec]

Je doute énormément que des personnes qui ont construit le système peuvent régler les problèmes qu'il a généré. "Une façon de penser qui a produit une erreur ne peut pas régler ce problème". Evidemment un être humain peut toujours à travers la prise de recul et un long travail sur soi apprendre à changer sa manière de pensée, c'est toute une gymnastique mentale. Pour les politiques, le plus simple reste de changer complètement de politiciens car ils prétendront toujours avoir changé.

[wesker]

Baltorupec, effectivement, il est difficile, pour moi aussi de concevoir que tout ces messieurs qui bénéficient du fonctionnement actuel du système soient les plus enclins à agir en vue de sa modification.

Le Président du MEDEF avait avancé, peu ou prou, les mêmes arguments sur les rémunérations des dirigeants des grandes entreprise,s le Sénat, fait également sien cette philosophie, mais, sur le terrain, les citoyens doivent consentir à toujours davantage de travail, toujours davantage d'impôt, toujours subir des économies, présentées comme nécessaire à la survie des systèmes sociaux auxquels nous restons attachés....

[Baltorupec]

Au delà du fait qu'ils profitent et abusent d'un systèmes qu'ils ont construit, je pense que leur implication depuis longtemps dans ce système les incapacite à avoir un recul critique suffisant.

[Jeff Van Planet]

Je doute énormément que des personnes qui ont construit le système peuvent régler les problèmes qu'il a généré. "Une façon de penser qui a produit une erreur ne peut pas régler ce problème". Evidemment un être humain peut toujours à travers la prise de recul et un long travail sur soi apprendre à changer sa manière de pensée, c'est toute une gymnastique mentale. Pour les politiques, le plus simple reste de changer complètement de politiciens car ils prétendront toujours avoir changé.

tu va changer de politiciens mais à mon avis les suivants rentrant dans le système vont prendre les mêmes plis et rien ne changera.

[Baltorupec]

Je suis pour un double changement, d'institutions (et profondément) et de personnes.

Si tu ne changes que les personnes, tu auras tout de même des changements, mais bien sûr ça ne sera pas miraculeux. Matteo Renzi est un exemple, l'Italie ne change pas de façon miraculeuse, mais ça commence à s'améliorer doucement.

[wesker]

Après avoir plaidé pour la transgression, l'audace, le dépassement des clivages, lors des primaires socialistes, où Valls reprenait les propositions d'une droite modérée, le voilà aujourd'hui concurrencé par Emmanuel Macron qui, de par son profil, et sa liberté de ton parvient à incarner, à moderniser et promouvoir des idées qu'il prétend de gauche mais s'inscrivent, clairement dans la satisfaction des attentes de la sociologie des électeurs de la droite. Lui qui aime l'entreprise, devrait apprécier, adorez la concurrence qui en découle et non exprimer des rappels à l'ordre peu audible, auprès d'un ministre qui, clairement semble se positionner par un ticket avec le Président de la République.

[Clavier56]

Macron est un Valls qui serait sympa .....
mais comme de toutes façons l'heure sera - sauf révolution- au changement droitier, les gens de gauche n'ont aucune chance
même contre le FN ...c'est dire si la balle que s'est tirée la France dans le pied a fait mal

[wesker]

A condition que la droite parvienne à se mettre d'accord, sur un candidat unique, à la suite de primaires hypothétiques....et j'ai le sentiment que ce n'est pas gagné !

Concernant l'interview de Valls, elle me semble davantage refléter une volonté d'expression de gêne, à l'égard de la considération politique et médiatique dont son ministre de l'économie bénéficie, alors même que ce dernier ne fait que reprendre le positionnement et les thèmes qu'il défendit lui même lors des primaires. C'est un curieux retournement de situation, mais peut être pensera t-il aux salariés, les grands oubliés de ses déclarations, de sa politique et de mesures qui furent largement en faveur des revendications de ceux qui voteront pour la droite.