A travers ce texte de Mélenchon, nous avons une nouvelle illustration de ce que j'ai dénoncé par ailleurs : les gens d'extrême-gauche semble considérer que le pouvoir se situe davantage dans la rue que dans les urnes, ils ont une conception particulière de la démocratie.Selon Jean-Luc Mélenchon, la révolution «est au bout de la rue»
LE SCAN POLITIQUE - Le fondateur du Parti de gauche juge que la France est dans une situation «surcritique» qui expose le pays à une révolte généralisée. Seul manque l'élément déclencheur d'un «effet papillon».
Alors qu'un nouveau seuil de violence a été franchi dans la journée de mobilisation contre la loi travail jeudi 12 mai, Jean-Luc Mélenchon sent monter une situation pré-révolutionnaire en France. Dans une longue note de blog, le candidat à l'élection présidentielle assure que «le point d'ébullition est en vue en France». Selon l'ancien sénateur socialiste, qui inspire son analyse des travaux de Lénine, il ne manque qu'un simple «évènement fortuit» pour embraser la situation et déclencher la révolution citoyenne qu'il appelle de ses vœux. Un point critique qu'il décrit comme «le moment où plus aucune autorité n'est crue ni supportée: responsables politiques, juges, journalistes, policiers et ainsi de suite. Tout le lien de l'ordre établi semble crouler sous le poids du même opprobre».
«Nous pouvons dire que la situation est surcritique en France quant à deux voix près le gouvernement peut tomber sous les coups de sa propre majorité. D'autant que l'état surcritique va s'aggraver», prédit le fondateur du Parti de gauche. «Quand se produit l'effondrement?» interroge Mélenchon. «L'expérience montre qu'un événement fortuit le provoque. Un événement imprévisible, parfois dérisoire par rapport aux enjeux. L'esprit public connaît ce mécanisme sous le nom ‘d'effet papillon', où une cause minime déclenche un événement sans rapport à une échelle disproportionnée». Depuis le début des manifestations contre la loi Travail, les autorités cherchent à tout prix à éviter un incident grave, similaire au décès de Rémi Fraisse ou de Malik Oussekine.
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A demi-mots, Mélenchon souhaite une insurrection généralisée. Que ne dirait-on pas si un membre du FN tenait le même discours... Décidément, les démocrates ne sont pas ceux que l'on croit.
Edit : titre modifié par souci de précision (car le topic concerne l'extrême-gauche en général, pas seulement Mélenchon).