Trois députés ont décidé de quitter le groupe écologiste de l'Assemblée pour rejoindre les socialistes, provoquant sa disparition.
C'est une première: un groupe politique à l'Assemblée nationale va disparaître avant la fin de la mandature, moins de quatre années après sa création. Tiraillés entre pro et anti-gouvernement, les députés écologistes n'ont pas réussi à s'entendre provoquant la destruction de leur groupe ce jeudi.
Un communiqué cosigné par Bruno Le Roux et François de Rugy a confirmé en début d'après-midi l'arrivée au groupe socialiste des six députés écologistes dits «réformistes» (François de Rugy, Véronique Massonneau, Eric alauzay, Christophe Cavard, Paul Molac et François-Michel Lambert), confirmant ainsi les informations de LCP.fr. Avec dix députés, le groupe écologiste ne peut continuer à exister, le seuil minimal étant de quinze élus pour former un groupe. Autre conséquence de ce ralliement: le groupe majoritaire change de nom, adoptant l'intitulé «socialiste, écologiste et républicain». Véronique Massonneau, députée de la Vienne, en devient vice-présidente.
Que va faire Duflot?
Celle-ci devait devenir co-présidente du groupe écologiste après la nomination de François de Rugy à la vice-présidence de l'Assemblée nationale, en début de semaine. Mais Cécile Duflot, co-présidente et chef de file des anti-gouvernement, s'est opposée à une telle nomination. L'ancienne ministre ne voulait plus d'une direction bicéphale. «Le fait qu'il y ait une coprésidence, c'était quelque chose qui faisait partie de notre acte fondateur en 2012 auquel nous sommes attachés. S'il n'y en a plus, je ne vois pas comment il pourrait continuer à y avoir un groupe écologiste dans ces conditions», avait prévenu dès jeudi matin François de Rugy sur LCP.
(...)
http://www.lefigaro.fr/politique/le-sca ... parait.php
Qu'en pensez vous ?15 députés sont nécessaires à la constitution d'un groupe parlementaire, qui donne accès à de nombreuses prérogatives et permet une meilleure exposition médiatique.
Dans cette bataille interne, les Verts auront beaucoup perdu . La constitution d'un groupe était un enjeu primordial lors des législatives de 2012 pour les écologistes : passer la barre des 15 députés afin de constituer un groupe à l'Assemblée nationale et en tirer les pouvoirs qui lui sont rattachés.
La création d'Europe écologie-Les Verts, rapprochant deux courants d'écologistes, a permis aux Verts d'obtenir 18 députés. Mais l'explosion de ce groupe , 4 ans après sa constitution, signe la fin d'une époque. Qu'ont-ils donc perdu après cette journée ?
Perte d'influence à l'Assemblée
Ce sont d'abord un certains nombre de facilités matérielles nécessaire au travail des parlementaires que les Verts vont perdre : exit les salles de réunions, les bureaux, ainsi que les collaborateurs qui sont normalement mis à disposition des groupes directement dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
(...)
http://www.lesechos.fr/politique-societ ... 223502.php