Papibilou » 29 Aoû 2016, 18:56:28 a écrit :wesker » Lun 29 Aoû 2016 - 18:30 a écrit :Papibilou
Qu'on doive être vigilant face aux propositions de certains candidats et certaines familles politiques, est une évidence, que l'on se montre prudent, à l'égard de critiques qui n'apportent aucune solution, concrète, également, mais qu'on avance l'argument du populisme, afin d'éviter des interrogations ou des débats est, également une méthode politicienne mais, j'ai le sentiment qu'elle ne fonctionne plus vraiment.
Si vous pensez que les arguments des populistes ne fonctionnent plus, attendez la présidentielle, vous allez être surpris (désagréablement).
Si vous pensez qu' avancer l'argument du risque populiste est une façon de faire reculer la démocratie c'est que vous oubliez que l'on ne peut demander tout au peuple. Imaginez un seul instant que l'on demande au peuple s'il accepte de réinstaurer la peine de mort ou de supprimer le vote des femmes.
Mais le populisme plait à Wesker, il n'aime que ça. Depuis qu'on le connait, il est passé du FN à Hamon/Mélenchon sans sourciller, c'est dire.
Jean » 29 Aoû 2016, 20:21:27 a écrit :Je crois qu'on est à peu près tous d'accord.
Je vois trois problèmes principaux, assez simple à corriger
1. L'origine commune des hommes politique à savoir une formation identique et un statut protégé (d'où le nombre élevé d'énarques/fonctionnaires).
Certains ont lancé la proposition qui est d'ailleurs en oeuvre dans certains de nos pays voisins à savoir la démission de la fonction publique en cas d'élection. Je crois que les anglais vont même plus loin et exigent la démission avant de se porter candidat.
La précarité de la fonction devrait éviter l'engouement de certains pour la politique
2. La professionnalisation du politique.
Là, la solution me semble être non pas le cumul du nombre des mandats mais dans le cumul de leur durée. Une limitation systématique à deux (toutes fonctions confondues) permettrait aux politiciens de retourner à la vie civile ou bien de ne faire de la politique que tardivement après justement une longue période de vie civile.
La loi qui prolonge de cinq ans le versement de l'indemnité parlementaire en cas d'échec à une élection pousse au contraire à se représenter.
3. Une classe politique trop stable
La solution du second problème contribuera déjà à résoudre en partie celui-ci mais on peut aussi ajouter l'interdiction de se représenter à une élection à laquelle on a échoué.
C'est une pratique dans la plupart des pays sans qu’elle soit explicité. Généralement un battu ne se représente pas dans nos pays voisins (rares exceptions). Chez nous au contraire l'esprit de vengeance semble une règle.
Nous sommes dans un pays où le système de formation est tel qu'il permet sans problème de se passer d'un homme/femme battue même si... le suffrage s'est trompé.
Reste à savoir comment lancer ces changements. Car pour les mettre en place il faut l'assentiment... des hommes politiques.
Il faudrait un homme/femme courageux qui en fasse un sujet de referendum....
Il reste une saine mesure pour purger la classe politique actuelle: réformer complètement les institutions en:
- supprimant le Sénat, tout à fait inutile (démonstration éblouissante avec la loi Al Khomri)
- réduire le nombre de députés à 200 ce qui en enverrait 375 à la retraite
- supprimer le CESE, luxe inutile et retraite dorée des politiques en difficulté électorale
- réduire le nombre de communes de 95% au moins, passant de 36 500 à 1 500 et en réduisant le nombre d'élus d'autant, et en supprimant agglomérations/communautés et pays.