Comment les corporations européennes arment la Russie

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Martinez
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Comment les corporations européennes arment la Russie

Message non lu par Martinez » 05 sept. 2016, 09:55:44

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En dépit d’introduction des sanctions à l’encontre de la Russie les entreprises russes du complexe militaro-industriel continuent à importer les composants nécessaires à produire de l’armement moderne. Donc le business européen met ses intérets commerciaux au-dessus de ceux de la conjoncture politique.

Récemment la Russie arrangeait le coopération technique militaire avec les états-membres de l’UE, les entreprises russes achetaient les dizaines des milliers des composants à l’Ouest. Pourtant depuis 2 ans la Russie se trouve sous le poids des sanctions pour l’annexion de la Crimmée et l’intervention militaire en Ukraine. Par conséquent l’industrie de la défense russe devrait réduire considerablement la cadence de production ou bien de la bloquer totalement. Néanmoins conformément au raport de SIPRI publié le 22 février 2016 l’exportation de l’armement russe dans les années 2011-2015 n’a pas réduit mais augmenté par 264%. A cet égard on pose une question logique: comment les entreprises nationales ont réussi de mettre en route la production des composants importés à l’époque? La reponse est évidente: la Russie est armée au detours des sanctions par les corporations européennes dont les exemples sont multiples...

Un transgresseur italien

Le 4 Septembre 2014, à la veille du sommet de l’OTAN au Pays de Galles, le premier-ministre de l’Italie Matteo Renzi a désapprouvé l’aggresion russe contre l’Ukraine ayant soutenu l’idée de durcir les sanctions sectorales à l’encontre de la Russie: «Nous sommes prêts à étendre la liste des mésures restrictives dans le domaine des finances, de la défense et d’exportation d’une série des technologies et des articles d’usage double. Et le lendemain le journal La Stampa a communiqué que le premier-ministre avait annoncé la vente à l’Ukraine de 90 VAB IVECO LMV («Loup-cervier»). Toutefois l’Ukraine n’a pas encore obtenu ces VAB tandis qu’une companie russe «Garnison» (ancien « Oboronservice) a acheté de l’Italie 81 faisceaux pour l’assemblage des VAB «Loup-cervier» en 2014 et elle en a acheté 93 faisceaux en 2015. Et tout ça s’est passé malgré les sanctions.

L’histoire des livraisons des VAB italiens en Russie est assez curieuse. Il y a bien longtemps, en 2011, avant l’introduction des sanctions l’Italie a acheminé en Russie 10 VAB. A l’époque on envisageait à assembler les VAB des composants italiens par l’usine à Voronezh. Bien qu’en 2012 le nouveau Ministre de la Défense de la Russie Serguei Choigou a interdit de mettre en pratique les véhicules blindés «Loup-cervier», et le Ministère de la Défense a soi-disant suspendu la livraison des véhicules italiens en 2013 ayant déclaré que ces VAB ne correspondaient pas aux exigences techniques, les livraisons ne se sont jamais arretées. Ce qui est avéré aussi par le programme de production pour les années 2015-2016 d’après lequel la Russie envisage à mettre en service 365 VAB «Loup-cervier» dans les délais fixés.

Qui est le destinataire final des VAB monté des composants italiens? L’unité militaire 48670, située dans la ville Kamensk-Chakhtinskiy de la région de Rostov. Ce là où se trouve la 91-ème base centrale des forces résèrves des véhicules. Donc en effet les VAB italiens sont préparés à être deployés au Donbass occupé par les troupes russes. Et on les a déjà apperçus en 2015en Crimmée annexée.

Il est remarquable qu’à partir de 2013 l’assemblage des véhicules de la companie IVECO est effectué à Naberazhnyie Tchelny à l’usine «Remdiesel», qui a réussi de se désolidariser du fournisseur d’envergure des armes - la corporation nationale «Rostec» et donc éviter les sanctions européennes. Il est aussi connu que l’entreprise «Remdisel» ressort à la zone d’influence de l’autre géant industriel russe KamAZ qui a aussi eu la chance de frôler les sanctions.

Les allemands s’en foutent des sanctions

Comme il s’est avéré la production de l’entreprise KamAZ est emlpoyée dans le conflit armé à l’Est de l’Ukraine. Sur la base des camions produits par KamAZ la Russie forme et envoie régulièrement au Donbass (en contournant les autorités officielles et organisations internationales) les soi-disant «escortes humanitaires» apportant aux guerriers prorusses de l’armement et munition.

Le fait que la corporation KamAZ manufacture la production d’usage double très populaire parmis les militaires a été confirmé par l’attaché de presse de certte companie Oleg Afanassiev. Lors de célebration de la 40-ème anniversaire de la production du premier camion le 13 février 2016 il a aussi déclaré que la corporation fournit sa production aux entreprises de défense – à «Remdisel» et l’Usine des véhicules spéciaux. À ce compte-là on peut conclure que toutes les déclarations de ce que «le KamAZ n’a aucun rapport au complexe militaro-industriel» ne sont pas véridiques pour ne pas dire plus. Donc, comment les corporations russes parviennent-elles de s’esquiver aux sanctions?

A la fin du février 2015 la Commission Européenne a autorisé le consortium allemand Daimler – le producteur des voitures Mercedes-Benz – à créer une entreprise conjointe avec le KamAZ. Par conséquent les Allemands ont obtenu 15% des actions du géant automobile russe. Suite aux déclarations du parti ukrainien à propos de la violation du régime des sanctions, la Commission Européenne a riposté: «Il n’y a pas d’interdiction de fusionner ou établire les entreprises conjointes avec les companies européennes où la companie conjointe agira en Russie et sera engagée dans la production des matériaux d’usage double et les technologies d’usage militaire ou bien utilisé par les militaires russes».

Ce n’est pas encore le bout. Selon l’enquête fondée sur les données de soi-disant dossier de Panama la societé KamAz est reliée à l’entourage rapproché du Vladimir Poutine et aux gens les noms desquels ne font pas partie de la liste des sanctions contre la Russie. Par exemple on connait qu’un paquet d’actions de KamAZ est controlé par un compère du Président russe violoncelliste Serguei Roldouguine, par le biais de la companie offshore Avtoinvest Limited. Les négotiations sur le vente des titres de l’entreprise russe au Daimler étaient supervisées par un ami d’enfance du directeur général du «Rostec» Serguei Tchemezov – Vitaliy Maschitskiy. 11% des actions du KamAZ appertiennent à lui. Il est curieux que la companie nationale «Rostec» autant que son chef Tchemezov (le compagnon proche de Poutine) sont dans la liste de pénalité de l’UE. Toutefois cela ne fait pas obstacle à produire les composants nécessaires au complexe militaro-industriel russe sur la base du KamAZ. Et toutes ces dérogations se passent derièrre le paravent de coopération avec la corporation allemande. Et Daimler n’est pas une seule entreprise allemande qui aide le complexe militaro-industriel russe de se maintenir à flot.

Par exemple l’usine méchanique à Ulyanovsk est le producteur majeur russe des systèmes de défense aériennes et elle collabore avec les corporations allemandes ROHDE et SCHWARZ. Le groupement de recherche et de production «Geofizika» qui est en train de déveloper les systèmes optico-électroniques pour les besoins des forces spaciales, des forces aériennes, navales et terrestres achète les composants de la companie allemande PFERD. Un groupement de recherche et de production «Strela», engagé dans le dévelopement des radars militaires, achète à titre permanent les machine-outils OPTIUM. «Atelier de constructions mécaniques de Kirovsk», qui vient d’être ouvert, fabrique les fusées pour les systèmes de défense aériennes et achète l’équipement de la corporation allemande Trumpf et de l’entreprise allemande et japonaise DMG Mori. Les exemples de telle coopération sont multiples.

Il n’est pas clair si les pouvoirs allemands ont rapport à la conclusion des marchés dissimulés entre les entreprises russes et allemandes mais une chose est évidente – grace à la coopération tacite des fournisseurs allemands avec les entreprises du complexe militaro-industriel russe l’Allemagne devient un complice involontaire de l’aggression russe.

Les Français aussi dans l'affaire

Thales, le groupe français, travaille depuis longtemps sur le marché russe des armements. IL était le fournisseur principal de l'équipement moderne et les systèmes de bord pour les avions «Fishbed» (MiG-21), «Fulcrum A» (MiG-29), "Flanker C" (Su-30MKI), «Flanker-H» (Su-30MKI) et pour les chars de combat T-90 et les VAB aussi avant l'introduction des sanctions. En outre l'usine optiko-mécanique à Vologda, qui entre dans le holding «Shvabe» (qui à son tour entre dans la Corporation d’État Rostec), produit une caméra thermique pour l'armée russe selon la technologie de Thales. Et bien que l'attaché de presse du Groupe Sonia Le Guével déclare que "Thales respecte strictement les sanctions agissant en ce qui concerne la Russie et se tient à la législation concernant les sous-systèmes et les composants de la technique», néanmoins, on découvrait les caméras thermiques de Thales sur les chars russes captés sous Ilovaisk en août de 2014. Et il y a aussi des éléments du système de gestion du feu de Thales Optronique S.A. sur les chars russes T-90 produits par Uralvagonzavod.

Thales n’est pas le fournisseur unique des composants de la destination militaire pour le complexe militaro-industriel russe. Par exemple, la société française Sagem livre les caméras thermiques pour les chars T-90, les composants pour les hélicoptères «Hokum B» (Ka-52). La compagnie Sagem a créé en 2011 l'entreprise «RS Alliance», qui produit les systèmes de navigation destinés à l'aviation de combat avec la corporation «Rosoboronexport» et la société «Inertial Technologies de «Technocomplex».

Ainsi, quel rôle joue Paris officiel dans les questions de la préservation de la coopération avec la Russie dans le domaine des armements?

En premier lieu, la partie française a réussit à persuader l'Union européenne faire l'exception pour les accords entre les entreprises de la défense de deux pays conclus jusqu'au 1 août de 2014. Et si c’est «le contrat de cadre», où on n'indique pas le volume concret des livraisons, - on peut continuer à vendre l'arme à la Russie après cette date.

Mais ce n'est pas tout. Les producteurs français contournent les interdictions des sanctions, en vendant à la Russie la production sur les marchés asiatiques et africains. Ainsi, aujourd'hui la Russie achète avec succès les composants nécessaires de la production française en Inde et en Chine. En outre il y a une entreprise commune avec les Russes en Algérie pour l'assemblage des chars T-90S. Et tout cela dans le contexte de déclaration du président français François Hollande sur ce que «une levée graduelle des sanctions» contre la Russie on peut envisager si les accords de Minsk sont respectés.

Donc, quel but essentiel des sanctions occidentales? En effet, il était clair dès le début que la Russie chercherait activement les voies du détour des sanctions et tenter secrètement de s'accorder avec le business européen sur l'achat de l'équipement nécessaire de la destination militaire. Il était aussi clair qu'il y aura des questions avec les marchandises d’usage double, que l'on peut utiliser dans les buts pacifiques, ainsi que militaires. Certes, il était nécessaire de prendre tout cela en considération avant l'introduction des sanctions antirusses. Il fallait non seulement contrôler l'observation du régime des sanctions en ce qui concerne certains entreprises russes, mais aussi appliquer les mesures rigoureuses à telles compagnies européennes, qui continuent à chercher les trous pour la suite de coopération avec l'agresseur. Dans la situation actuelle pour l'Union européenne les sanctions contre la Russie sont devenus en effet l'examen sur l'honnêteté, l'attachement à la liberté et la démocratie.

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Re: Comment les corporations européennes arment la Russie

Message non lu par mordred » 05 sept. 2016, 11:01:45

C'est vieux comme le monde votre truc.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).

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Re: Comment les corporations européennes arment la Russie

Message non lu par El Fredo » 05 sept. 2016, 12:27:02

Une source avec un lien SVP, nous tenons à respecter les droits de propriété intellectuelle sur ce site.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Re: Comment les corporations européennes arment la Russie

Message non lu par Cheshire cat » 07 sept. 2016, 12:10:58

"Corporations" ...
C'est pas un anglicisme ça ?
“On commence par se tromper soi-même ; et ensuite on trompe les autres. ”
Oscar Wilde

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