De son retrait de la vie politique lors de sa défaite en mai 2012 jusqu'à son élimination de la primaire de la droite ce dimanche, retour sur les grandes étapes par lesquelles l'ancien président a tenté de construire son retour.
Le 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy concède sa défaite face à François Hollande. Dans son discours prononcé salle de la Mutualité à Paris, le président sortant annonce redevenir «un Français parmi les Français». S'il a fait savoir pendant la campagne présidentielle qu'en cas de défaite, il abandonnerait la politique, son discours d'adieu du 6 mai 20102 est pour le moins ambigu: «Après 35 ans de mandats politiques, après 10 ans de responsabilités gouvernementales au plus haut niveau, après 5 ans à la tête de l'Etat, mon engagement pour mon pays sera désormais différent», explique-t-il. Ce qui exclut logiquement la présidence de l'UMP, et la présidence de la République, deux fonctions qu'il a occupées. Mais dans les années qui suivent, il s'attachera au contraire à revenir aux affaires.
Nicolas Sarkozy quitte la scène de La Mutualité après avoir reconnu sa défaite face au socialiste François Hollande, le 6 mai 2012 à Paris.
● La reprise en main du parti
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En octobre 2014, il annonce finalement sa candidature pour reprendre la présidence de l'UMP à la suite de Jean-François-Copé, laminé par l'affaire Bygmalion, vaste système de surfacturations pour financer la campagne de 2012. Nicolas Sarkozy est élu au premier tour avec 64% des suffrages, il peut lancer son opération de reconquête du pouvoir.
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● Nicolas Sarkozy se lance dans la primaire
Secret de polichinelle, Nicolas Sarkozy annonce en août 2016 qu'il se présente à l'élection présidentielle, tout en précisant qu'il se soumettra à la primaire de la droite et du centre. Il choisit de le faire dans un livre-programme, «Tout pour la France», dans lequel il identifie cinq axes, qualifiés de «défis»: celui de la vérité, de l'identité, de la compétitivité, de l'autorité et enfin, celui de la liberté. Il quitte la direction du parti, qu'il confie à Laurent Wauquiez. Mois après mois, Nicolas Sarkozy reprend pied dans les sondages, au point qu'il semble en mesure de rattraper rapidement Alain Juppé.
● Une campagne droitière qui cible Juppé
Commence alors une campagne axée sur les thèmes de son livre. Nicolas Sarkozy se pose en candidat capable de «surmonter les épreuves», de «changer les choses». En meeting comme dans les débats télévisés, il tente de se placer au-dessus de la mêlée et promet de rétablir l'autorité. L'ex-président estime que son premier mandat est un avantage déterminant: «Après y avoir longuement réfléchi, je sais que l'expérience des affaires d'État est un atout», estime-t-il à Nice.
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http://www.lefigaro.fr/politique/2016/1 ... -actes.php
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