Radicalité contre modération

[pierre30]

La modération en matière d'économie n'est-elle pas un système qui n'entrave pas le fonctionnement de l'économie ? Le radicalisme serait l'inverse.

Si la modération politique consiste à faire évoluer le système sans à coups violents, le programme de Fillon et celui de Mélanchon peuvent être qualifiés de radicaux.

[Georges]

Le capitalisme est loin d'être modéré, il est radical.

[Papibilou]

Le capitalisme est loin d'être modéré, il est radical.

Je ne connais pas de pays (USA compris) qui soient uniquement libéral (j'ai supposé que par capitalisme vous entendiez libéralisme). Il y a toujours une dose, plus ou moins grande, d'interventionnisme d'état. Le tea party est bien décidé à réduire cet interventionnisme d'état mais même Trump ne pourra le réduire à 0. Donc cette radicalité est une appréciation subjective de cet interventionnisme.

[Antichrist]

la vraie question...

"peut on etre radical dans la mondialisation ?"
etre radicale au jusqu'au 20éme siecles pouvait etre pertinant...mais en 2016 ?
nous sommes trop tributaire des autres pays ...pour etre radical.

La question que vous posez n'est même plus celle de la radicalité mais tout simplement celle de la non-conformité. Est-il encore possible d'avoir une politique indépendante, donc en réalité d'avoir une politique tout court ? Il y a dans le monde de nombreux pays qui font preuve d'indépendance, la réponse est donc positive.

completement faut !
meme les coréens du nord sont obligés de tenir compte de la chine...
les saoudiens doivent tenir compte des autres pays de l'Opep
etc...
les israeliens de leurs voisin direct
etc..

donnez moi un seul pays...je vous detemine sa non-independance

[albert]

completement faut !
meme les coréens du nord sont obligés de tenir compte de la chine...
les saoudiens doivent tenir compte des autres pays de l'Opep
etc...
les israeliens de leurs voisin direct
etc..

donnez moi un seul pays...je vous detemine sa non-independance

"Tenir compte" des autres, qu’est-ce que ça veut dire ? On peut tenir compte des autres sans faire la même chose qu'eux, voire en faisant le contraire. Vous prenez l’exemple d’Israël, vous n’allez pas me dire que ce pays suit la même politique que ses voisins arabes. Entre tenir compte des autres (c’est juste du réalisme) et se faire dicter sa politique par les autres (c’est de la subordination), il y a une marge.

[pade2]

Je crois que la liberté en France n'est pas née de la révolution. Elle est née d'une évolution rapide de la technique, de la diffusion des idées et de l'instruction.

Il existait un équilibre social qui était considéré comme de la modération, puis cet équilibre est devenu de plus en plus instable : le progrès technique, permettait et même nécessitait un changement rapide du système social. La liberté devait permettre cette adaptation.

A ce moment le besoin de liberté est comme la pression d'un gaz pris dans le ballon de baudruche constitué par le système social installé. Il y a explosion violente de l'enveloppe, c'est l'expression de la radicalité. Ensuite il faut du temps pour que tout se stabilise dans un nouvel équilibre et c'est à nouveau le règne de la modération.

L'idéologie radicale, ce n'est que des mots posés sur un processus en cours. Elle joue le rôle de catalyseur, mais sans elle la pression existerait aussi.

La liberté, oui c'est l'un des motifs affichés, mais à l'origine il y a aussi et surtout la question fiscale quand tout une communauté de crève-la-dalle devait bosser dur pour des nobles de plus en plus gras et indolents, leur rôle dans l'armée s'étant grandement estompé. Derrière la révolution, il y avait avant tout des questions financières et un peuple qui crevait la faim après les idéaux de la petite et moyenne bourgeoisie qui s'est greffé la dessus, petite bourgeoisie qui en avait ras le bol de bosser pour des gens pour certains sans mérites, arrogants et qui jetait un certains mépris sur leur qualité de travailleur.

La guerre d'indépendance américaine est d'origine fiscale aussi. Bref, derrière les idéaux, il y a souvent aussi des questions de pognon.

"Bref, derrière les idéaux, il y a souvent aussi des questions de pognon" Je pense même que l'on peut dire qu'il y a surtout des questions de pognon. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les plaintes de nos professionnels de la contestation actuels. S'ils parlent des grandes Valeurs...., au final, ce n'est que des valeurs en monnaie sonnante et trébuchante. Ce n'est que de l'hypocrisie de ne pas le reconnaitre ouvertement.

[Baltorupec]

Certes mais je ne l'appliquerais pas à un camp particulier de la politique. Les riches représentés par l'UMP veulent plus de frics, les fonx représentés par le PS et le FdG veulent plus de fric. Bref rien de neuf sous le soleil.