Encore raté ! En fait on applique un coefficient de décote en fonction du nombre de trimestres manquants.mps a écrit :Non, tu n'as pas une "micro-retraite", mais un strict pourcentage.
Si tu considères une retraite pleine en 40 ans, celui qui prend sa retraite après 39 ans aura 39/40èmes de la retraite pleine.
Quelques exemples ici :
http://www.dossierfamilial.com/emploi/r ... ecote-ou-s…
• Monique, 61 ans, chef de rayon dans un grand magasin. Salaire annuel moyen de référence : 23 760 € (1,5 Smic).
Elle ne totalise que 152 trimestres, mais souhaite prendre sa retraite le 1er juillet. Il faut d’abord calculer la décote. Monique est née en 1948, la durée d’assurance requise pour qu’elle bénéficie du taux plein est de 160 trimestres. Il lui manque donc 8 trimestres, chiffre retenu car plus favorable que le nombre de trimestres qui la sépare de ses 65 ans (16).
Son taux de remplacement se calcule de la façon suivante : taux plein (0,5) – [{0,9375 (coefficient de minoration pour l’année 1948) x 8 (160 trimestres requis – 152 trimestres cotisés)}/100] = 0,425. Si Monique s’arrêtait en juillet prochain, sa retraite de base atteindrait, après décote, 9 593 € (23 760 € x 0,425 x 152/160). Pour recevoir une pension de base à taux plein de 11 880 € (23 760 € x 0,5), elle devrait travailler jusqu’au 1er juillet 2011.
• Michel, 61 ans, employé d’une jardinerie. Salaire annuel moyen de référence : 15 840 € (1 Smic).
Il a cotisé 148 trimestres, mais veut prendre sa retraite cet été. Dans son cas, le coefficient de minoration s’obtient de la façon suivante : taux plein (0,5) – [{0,9375 (coefficient de minoration de la génération 1948) x 12 (160 trimestres requis – 148 trimestres cotisés)}/100] = 0,3875. Si Michel s’arrête en juillet prochain, sa retraite de base, après application de la décote, s’élèvera à 5 677 € (15 840 € x 0,3875 x 148/160). Il devrait travailler jusqu’au 1er juillet 2012 (pendant encore 12 trimestres) pour percevoir une pension de base à taux plein de 7 920 € (15 840 € x 0,5).
Dans le premier cas sa retraite sera égale à 40,4% de son salaire alors qu'une stricte proportionnalité donnerait 47,5%, soit 7,1 points de moins. Dans le second cas c'est 35,84 % au lieu de 46,25%, soit 10,4 points de moins.
La perversité de la réforme actuelle est qu'en allongeant les durées de cotisation (déjà les plus longues d'Europe) tout en reculant l'age de la retraite à taux plein, on augmente mécaniquement le nombre de travailleurs qui devront subir une décote. Autrement dit, le gouvernement a beau jeu de prétendre vouloir maintenir les niveaux de pension et donc le pouvoir d'achat des retraités (un des thèmes de campagne malheureux du candidat Sarkozy), sa réforme aboutit à l'effet inverse.
Maintenant tu comprends peut-être (mais j'en doute) pourquoi les français sont furax.