C'est-à-dire qu'originellement le socialisme suppose une société sans classes et la collectivisation de l'outil de production. Les différences entre les principaux courants du socialisme reposaient simplement sur la méthode à suivre pour y arriver.Papibilou a écrit : ↑30 mai 2017, 16:16:14Précisément les mots ont un sens:racaille a écrit : ↑29 mai 2017, 15:56:43Si on part du principe que les mots ont encore un sens alors effectivement, les socio-libéraux de l'aile droite du PS, majoritaires, ne sont en rien socialistes. Leur utopie est bel et bien libérale, en témoigne leur engagement forcené dans la construction d'une Union Européenne se résumant à un marché unique et à une concurrence "libre" et "non faussée". En témoigne aussi leur mépris de la démocratie au profit de l'expertise technocratique - arguant en public de la complexité du monde et en privé de l'incapacité des masses bêlantes à se prononcer efficacement sur la marche à suivre dans un tel contexte.
Quand Valls et ses potes "modernistes", "réformistes" et "progressistes" renonceront à usurper le terme socialiste a des fins bassement électoralistes et qu'ils assumeront enfin leur libéralisme (il parait que ce n'est pas sale de toute façon), là oui ça sera clair. Et puis je suis sûr que cela les soulagera d'un poids.
dans social libéral ou social démocrate il y a bien le mot social qui devrait conduire directement au mot socialiste. Ils sont donc socialistes mais acceptent la loi du marché (allez voir le mot socialisme sur wikipedia). En revanche le mot utopie nous amène à un idéal impossible ou quasi impossible mais peut-être souhaitable. Sur ce point c'est bien l'aile gauche du PS qui est concernée et pas la droite. Car il n'y a pas d'utopie libérale: le libéralisme est tout à fait possible vous ne croyez pas ?
Mais si vous croyez que le mot socialiste ne doit s'appliquer qu'à votre conception du socialisme déposez le concept à l'INPI.
De l'eau a coulé sous les ponts. De Bakounine à Harlem Désir le mot a été usé jusqu'à la corde, jusqu'à devenir un fourre-tout vague permettant les détournements les plus éhontés. Il y a un siècle on ne parlait pas encore de socio-libéraux, juste de socio-traitres. Apparemment on en est resté là, j'en veux pour preuve la loi Macron-El Khomri.
En ce qui concerne l'utopie, le libéralisme en est évidemment une puisqu'il prétend tendre vers un absolu parfait (et ce depuis ses débuts). Bien sûr il fait des dégâts en chemin mais ce n'est pas grave : à chaque fois qu'une crise ravage l'économie mondiale, on nous explique qu'il aurait fallu plus de libéralisme pour qu'elle n'advienne pas.