Non je ne m'en préoccupe pas, mais je ne fais clairement pas partie de ceux qui bavent de haine contre les politiques en les croyant super-privilégiés et qui réclament la diminution de leur effectif et de leurs revenus par 2 ou 3 en prétendant que ça va améliorer même à la marge les conditions de travail du personnel public de santé ou des forces de l'ordre alors que ça ne représente strictement rien au niveau national (le budget total du sénat se calcule en centième de pourcentage - ou donc en parts pour dix-mille - du budget de l'état hors sécurité sociale).
Elections sénatoriales de 2017
Re: Elections sénatoriales de 2017
- Jeff Van Planet
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Re: Elections sénatoriales de 2017
je me dois de souligné le caractère démagogique d'une telle affirmation.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
J.Saramago
Re: Elections sénatoriales de 2017
Le terme anti-démocratique largement utilisé aujourd’hui commence à me gonfler.
Est anti démocratique ce qui se définit sans l'avis du peuple.
Les sénateurs sont les élus de nos élus.
Si on refusait cette procédure on arriverait à dire que les presidents des républiques allemande et italienne par exemple sont anti démocratique, que Merckel et May (et la plupart des PM du monde) sont anti démocratiques car élus par des élus...
Les élus de nos élus le sont grâce à notre vote
Si la droite conserve la majorité du sénat c'est essentiellement grâce à sa victoire aux municipales.
Pour en revenir au Sénat :
Personnellement j'ai évolué sur ma perception du Sénat.
Je le pensais inutile en 1969 car il ne me semblait apporter un plus à la construction législative.
Aujourd'hui le monde à changé.
Deux éléments m'ont fait évolué
1. Une forte et grandissante disparité entre la France rurale et la France urbaine.
Aujourd'hui il me semble que si on souhaite sauvegardé notre qualité de vie (que les étrangers semblent nous envier) dans un monde où l'efficacité devient de plus en plus prégnante, il faut peut-être que l'Etat prenne plus en compte ce qui fait la spécificité profonde du pays à savoir ses traditions. Elles sont le socle sur lequel repose une société. Ces traditions sont soumises à de fortes sollicitations. La ville va vite, les gens ne s'y connaissent pas, c'est le monde de l’efficacité économique avant tout. Si cette dernière est nécessaire, elle peut aussi être redoutable pour notre qualité de vie. Par ailleurs, alors que nos traditions s'estompent, d'autres traditions plus dynamiques car minoritaires apparaissent.... La voix de la campagne mérite peut-être plus d'intérêt que le simple nombre de ses électeurs... car elle représente pour beaucoup un recours ou un espoir pour demain.
2. Le constat que notre peuple est capable de foucades de plus en plus ératiques. Pas un gouvernant (qu'il soit PR hors cohabitation ou PM en cohabitation) n'a été réélu depuis Pompidou. De plus la puissance des médias et des réseaux sociaux d’ailleurs relayés par les médias permettent le gonflement rapide de baudruches sans programme réfléchi ni même cohérence intellectuelle. Les changements s'accélèrent. Macron était inconnu il y a un an, il a été élu mais déjà en quatre mois il est au creux de la vague (c'est une peu de sa faute certes car il veut faire des choses...). Cette hyper réactivité du peuple, son inconstance... me conduisent à penser qu'un système évitant un emballement irréfléchi est fondé.
Alors le Sénat me semble dorénavant utile.
Cela dit on peut très bien imaginer réduire le nombre des sénateurs (de moitié par ex).
De plus il me semble fondé de le recentrer sur la représentation des régions et des territoires.
Est anti démocratique ce qui se définit sans l'avis du peuple.
Les sénateurs sont les élus de nos élus.
Si on refusait cette procédure on arriverait à dire que les presidents des républiques allemande et italienne par exemple sont anti démocratique, que Merckel et May (et la plupart des PM du monde) sont anti démocratiques car élus par des élus...
Les élus de nos élus le sont grâce à notre vote
Si la droite conserve la majorité du sénat c'est essentiellement grâce à sa victoire aux municipales.
Pour en revenir au Sénat :
Personnellement j'ai évolué sur ma perception du Sénat.
Je le pensais inutile en 1969 car il ne me semblait apporter un plus à la construction législative.
Aujourd'hui le monde à changé.
Deux éléments m'ont fait évolué
1. Une forte et grandissante disparité entre la France rurale et la France urbaine.
Aujourd'hui il me semble que si on souhaite sauvegardé notre qualité de vie (que les étrangers semblent nous envier) dans un monde où l'efficacité devient de plus en plus prégnante, il faut peut-être que l'Etat prenne plus en compte ce qui fait la spécificité profonde du pays à savoir ses traditions. Elles sont le socle sur lequel repose une société. Ces traditions sont soumises à de fortes sollicitations. La ville va vite, les gens ne s'y connaissent pas, c'est le monde de l’efficacité économique avant tout. Si cette dernière est nécessaire, elle peut aussi être redoutable pour notre qualité de vie. Par ailleurs, alors que nos traditions s'estompent, d'autres traditions plus dynamiques car minoritaires apparaissent.... La voix de la campagne mérite peut-être plus d'intérêt que le simple nombre de ses électeurs... car elle représente pour beaucoup un recours ou un espoir pour demain.
2. Le constat que notre peuple est capable de foucades de plus en plus ératiques. Pas un gouvernant (qu'il soit PR hors cohabitation ou PM en cohabitation) n'a été réélu depuis Pompidou. De plus la puissance des médias et des réseaux sociaux d’ailleurs relayés par les médias permettent le gonflement rapide de baudruches sans programme réfléchi ni même cohérence intellectuelle. Les changements s'accélèrent. Macron était inconnu il y a un an, il a été élu mais déjà en quatre mois il est au creux de la vague (c'est une peu de sa faute certes car il veut faire des choses...). Cette hyper réactivité du peuple, son inconstance... me conduisent à penser qu'un système évitant un emballement irréfléchi est fondé.
Alors le Sénat me semble dorénavant utile.
Cela dit on peut très bien imaginer réduire le nombre des sénateurs (de moitié par ex).
De plus il me semble fondé de le recentrer sur la représentation des régions et des territoires.
- wesker
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Yakiv
J'ai bien compris que tu n'avais pas pour préoccupation les pratiques ou les indemnités de nos élus
Tu peux donc comprendre que je vois les instances publiques ou qui en dépendent se multiplier pour retrouver, à des postes à responsabilités, très bien payés par nos impôts des proches ou d'anciens responsables politiques qui nous expliquent à longueur de temps qu'il manque des fonds pour investir ou préserver ceci ou cela.
J'ai bien compris que tu n'avais pas pour préoccupation les pratiques ou les indemnités de nos élus
Tu peux donc comprendre que je vois les instances publiques ou qui en dépendent se multiplier pour retrouver, à des postes à responsabilités, très bien payés par nos impôts des proches ou d'anciens responsables politiques qui nous expliquent à longueur de temps qu'il manque des fonds pour investir ou préserver ceci ou cela.
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Comment l'Elysée est passé à côté du Sénat
Après avoir submergé l'Elysée et l'Assemblée nationale au printemps, la vague macroniste s'arrête ce dimanche aux portes du palais du Luxembourg. Un effet mécanique plus qu'un véritable fait politique. Il s'explique d'abord par le mode de scrutin des sénatoriales, où seuls votent les grands électeurs issus des derniers scrutins locaux, organisés à une époque où le mouvement d'Emmanuel Macron, La République en marche, n'existait pas. Mais en dépit des consignes qu'il a données à son entourage politique, il sera difficile pour le Président d'éviter que le résultat des sénatoriales, qui se déroulent dimanche pour renouveler la moitié des membres de la Haute Assemblée, soit interprété comme la première défaite électorale de l'ère Macron. Un parlementaire de la majorité le concède : "On est mal barrés. On a brillé sur les séquences présidentielle et législatives, mais là, ce ne sera pas le cas."
Au troisième étage du Sénat, dans les locaux du nouveau groupe En marche créé en juillet par le sénateur de Côte-d'Or François Patriat, cet ex-socialiste devenu proche d'Emmanuel Macron s'est affairé jusqu'au bout pour y fortifier les positions de ce dernier. La nouvelle phalange macronienne au palais du Luxembourg était essentiellement composée de socialistes convertis, soit une trentaine. Las, beaucoup ne se représentent pas.
Le basculement des sénateurs socialistes n'est jamais venu
Quant au basculement espéré du reste du groupe PS, il n'est jamais venu. Parce que le climat de cette rentrée se révèle nettement moins favorable à l'exécutif. Et parce que les élus locaux, qui sont aussi les grands électeurs des sénateurs, n'ont guère apprécié plusieurs initiatives du gouvernement. La suppression de la taxe d'habitation, d'abord. L'annonce faite par Macron en juillet, à la conférence des territoires, de la réduction de moitié du nombre d'élus locaux, 580.000 aujourd'hui, ensuite. Puis la suppression de 300 millions d'euros de dotations aux collectivités. Et, enfin, la réduction drastique du nombre d'emplois aidés. "Quand tu mets le feu aux collectivités locales en disant que tu vas faire 13 milliards d'économies en quatre ans, tu mets en péril ta campagne", résume une sénatrice de gauche.
(...)
http://www.lejdd.fr/politique/comment-l ... at-3444416
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Il est difficile de promouvoir une baisse ou un gel des dotations aux collectivités et aller ensuite réclamer leurs suffrages afin d'accéder à la Chambre Haute...
Mais nous savons que les diverses composantes majoritaires de cette Assemblée, n'ont pour singularité et ambitions que d'apporter quelques nuances aux orientations de LREM, par conséquent, hormis cette divergence, que je qualifierais d'intérêt, il n'y aura toujours pas de véritables opposition aux libéraux démocrates et c'est en ce sens, que les résultats, hormis quelques interrogations sur telles ou telles personnalités, de ces élections n'ont que peu d'intérêt pour moi.
Mais nous savons que les diverses composantes majoritaires de cette Assemblée, n'ont pour singularité et ambitions que d'apporter quelques nuances aux orientations de LREM, par conséquent, hormis cette divergence, que je qualifierais d'intérêt, il n'y aura toujours pas de véritables opposition aux libéraux démocrates et c'est en ce sens, que les résultats, hormis quelques interrogations sur telles ou telles personnalités, de ces élections n'ont que peu d'intérêt pour moi.
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Re: Elections sénatoriales de 2017
La République en marche reconnaît son mauvais résultat
À l'issue des élections sénatoriales, le parti présidentiel ne devrait comptabiliser qu'«entre 20 et 30» sièges de sénateurs, a estimé sur BFM TV François Patriat, le président du groupe LREM au Sénat. Avant le scrutin, le groupe, déjà petit, comptait 29 sénateurs. Dimanche soir, il devrait donc encore se rétrécir. «Je ne dirais pas que c'est un succès», a été obligé de reconnaître le chef de fil du groupe LREM au Sénat. En juillet dernier, François Patriat visait en effet entre 50 et 60 sénateurs pour le parti présidentiel.
(...)
http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... sieges.php
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Comme je l'avais prévu, LREM se prend une baffe, la droite restera donc majoritaire au Sénat.
- wesker
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Très sincèrement, une instance qui, selon moi ne sert à rien, à part d'assurer une indemnité à des élus qui n'ont, de toutes manières pas le dernier mot, peut bien être composée des uns ou des autres, je m'en fous royalement, considérant qu'en Allemagne, il y a moins de sénateurs, pour un pays pourtant plus dense, et nombreux.
Re: Elections sénatoriales de 2017
LREM ne se prends pas de baffe. Le résultat de ces sénatoriales entérine celui des municipales de 2014, c'est tout. Ce mode de scrutin est affligeant, le Sénat élu aujourd'hui n'est pas en phase avec la réalité électorale de 2017. Béni sera celui qui réformera cette bouse.
- politicien
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Le point à 21 heures
• La droite renforcée. Les Républicains confortent leur prédominance au Palais du Luxembourg en obtenant 148 sièges, selon les résultats disponibles peu après 20 heures. "Les grands électeurs ont conforté la majorité sénatoriale" de droite, s'est satisfait Gérard Larcher. Les élus locaux veulent de Macron "confiance et respect", ce qui a "manqué ces derniers temps", a-t-il ajouté, promettant "une majorité exigeante et positive".
• Les socialistes limitent la casse. En difficulté depuis l’élection présidentielle, le PS passe de 86 à 72 sièges. Les communistes, eux, conservent leur groupe au Sénat.
• Le FN stagne. Le parti d'extrême droite, qui disposait de deux sièges non renouvelables, n'en a gagné aucun supplémentaire. Ce qui n'a pas empêché Marine Le Pen de se réjouir d'une "vraie progression en voix dans de nombreux départements".
• Défaite pour Macron et LREM. La République en marche espérait obtenir entre 50 et 60 sièges. Mais selon les résultats à 20 heures, "La vraie élection En marche! au Sénat, ce sera en 2020, lorsque nous aurons des conseillers municipaux, des conseillers régionaux, des élus locaux", a relativisé François Patriat, patron des sénateurs macronistes.
• Les grands vainqueurs. Seule ministre candidate en position éligible, Jacqueline Gourault a été réélue. Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent est également reconduit. Tout comme le président du Sénat Gérard Larcher.
• Il reste encore six sièges en attente de résultats. La Guadeloupe (2), la Martinique (2) et Saint-Pierre-et-Miquelon (1).
(...)
http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... sieges.php
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Encore une fois, cela ne change pas grand chose ni aux orientations qui s'appliqueront ni au quotidien des ceux qui galèrent déjà et doivent se préparer à galérer plus encore.
- El Fredo
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Re: Elections sénatoriales de 2017
Cette élection est la conséquence directs de scrutins qui se sont déroulés alors que Macron n'était même pas candidat (et encore moins envisagé comme un candidat potentiel crédible), et que LREM voulait encore dire Linear Rational Expectations Model. Les pseudo-analyses politiques sur les résultats sont grotesques.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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Re: Elections sénatoriales de 2017
De toute façon, le mode d'élection du Sénat n'est pas démocratique.
Re: Elections sénatoriales de 2017
Ce n'est pas si simple. Tout d'abord, parmi les grands électeurs, il y a beaucoup de maires de petites villes qui n'appartiennent à aucun grand parti, et qui pouvaient donc tout à fait voter, soit pour un candidat LREM, soit pour un candidat UDI, soit pour un candidat LR. En Mayenne, par exemple, ils avaient le choix entre tous ces candidats. Et bien on s'aperçoit que ces maires ruraux non encartés n'ont pas (ou que peu) voté pour des candidats LREM, auxquels ils ont préféré des candidats UDI ou LR.Hector a écrit : ↑24 sept. 2017, 21:14:46LREM ne se prends pas de baffe. Le résultat de ces sénatoriales entérine celui des municipales de 2014, c'est tout. Ce mode de scrutin est affligeant, le Sénat élu aujourd'hui n'est pas en phase avec la réalité électorale de 2017. Béni sera celui qui réformera cette bouse.
En outre, les dirigeants LREM avaient déclaré vouloir augmenter leur nombre de sénateurs, or ils perdent des sénateurs.
Donc on peut bel et bien parler de défaite pour LREM. Une défaite qui, selon moi, était prévisible.
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