Laurent Berger : Car je suis persuadé que le syndicalisme est mortel

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wesker
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Re: Laurent Berger : Car je suis persuadé que le syndicalisme est mortel

Message non lu par wesker » 11 nov. 2017, 12:09:11

Jean

Ce modèle ne semble pas s'appliquer çà al classe politique qui multiplie recrutement, création d'agences, d'instances, de fondations diverses et variés, d'observatoires où l'on retrouve les proches et ceux qui gravitent dans leurs milieux sociaux.

Concernant le syndicalisme, effectivement il doit évoluer, s'adapter, et c'est une absolue nécessité qui est démontré par le niveau, relativement faible de l'engagement au sein des organisations syndicales. Ces dernières se doivent de s'interroger sur leurs lignes, sur leurs représentativités et sur la manière de fédérer des citoyens qui ont des intérêts réalistes, communs et convergents à promouvoir, dans le cadre d'actions syndicales qui doivent être repensées également.

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Jean
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Re: Laurent Berger : Car je suis persuadé que le syndicalisme est mortel

Message non lu par Jean » 11 nov. 2017, 12:48:59

On ne peut réguler un système que s'il y a des forces d'action et de contre réaction.

Dans les entreprises les syndicats et la direction (patronat) sont deux forces antagonistes néanmoins animées par le souci d'atteindre un objectif qui est la survie de l’entreprise. L'équilibre est atteint par des négociations claires et nettes, chacun étant présent pour défendre sa position et prêt aux compromis que nécessitent l’atteinte de l'objectif .

Dans le public, ces deux forces n’existent pas et l'objectif est par avance atteint. Ainsi les syndicats peuvent exprimer des demandes sans retenue si ce n'est le trop grand écart que la population (et donc le gouvernement) ne tolérerait pas entre le traitement des salariés privés et publics (elle tolère déjà beaucoup afin de ménager ses nombreux membres travaillant déjà dans le public ou espérant y travailler). Il n' y a donc pas de regulation simplement l'action d'un limiteur tolérant.

Je peux donner le sentiment d'oublier les directions dans le public... On peut les oublier car d'une part elles ne sont pas directement intéressés aux "résultats" de l'organisme, mais plutôt à l'atteinte de résultats fixés par le gouvernement qui lui même n'est intéressé que par l'effet politique et électoral des réalisations. Il aspire surtout à une paix sociale.

Dans le public, cette faiblesse de la direction induit évidemment la force des syndicats. Celle-ci se manifestent par la puissance des mouvements sociaux (la sécurité de l'emploi et la survie garantie de l’entité le permettent), par la stabilités des votes de représentativité mais pas par le nombre d'adhérents car le paiement des cotisations n'est pas vraiment nécessaire à la survie du syndicat.

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wesker
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Re: Laurent Berger : Car je suis persuadé que le syndicalisme est mortel

Message non lu par wesker » 11 nov. 2017, 12:56:19

Jean

Effectivement, tant les salariés que l'entrepreneur ont intérêt à ce que l'entreprise survive et se développe dans une environnement concurrentiel. Bien qu'ayant des intérêts parfois contradictoires, ils partagent un souci commun. C'est dans cet esprit que les négociations doivent se dérouler.

Certes, les administrations n'ont pas les mêmes contraintes mais elles doivent satisfaire à des besoins exprimées, aussi par les citoyens qui les payent à travers leurs impôts. Dès lors leurs revendications se doivent d'être inscrites dans les réalités mais aussi dans le respect des missions qui sont les siennes. Le syndicalisme, au niveau national se doit de tenir compte de ces réalités et essayer de les refléter au mieux, notamment dans ses négociations nationales. Mais clairement, les réalités européennes, mondiales et le faible engagement doit conduire à une profonde réflexion et renouvellement des lignes idéologiques, des pratiques et de la représentation, aussi que les organisations syndicales donnent d'elles même. C'est, aussi le moyen de renouer avec le monde du travail qui a besoin de syndicalisme moderne et performant. Les entreprises ne reçoivent pas s'égarer en croyant que la fin des organisations syndicales se traduira par des objectifs plus facilement atteignables pour elles, car l'absence de représentants compétents, lucides et en mesure de négocier de manière efficace, le chaos les guettent à chacune des crises et des aléas de la conjoncture économique.

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