ça c'est le catéchisme dont on nous rebat les oreilles depuis 20 ans. Et depuis 20 ans, on assoupli le droit du travail. Quel est le résultat ? Comme l'a très bien dit @albert , il n'y a absolument aucune étude qui vient corroborer cette hypothèse. Les boîtes embauchent si il y a du taf. Si il n'y en a pas, elles n'embauchent pas.johanono a écrit : ↑07 nov. 2017, 11:09:33Faire baisser les salaires, je ne sais pas. L'idée d'offrir de la sécurité juridique aux employeurs est assez pertinente. Je n'étais pas hostile au plafonnement des indemnités prud’homales. Mais on ne peut nier que la finalité de cette mesure est bien de sécuriser le recours au licenciement, en espérant que cela incite les employeurs à embaucher.
Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Heu non. Elles pressurent les personnels en poste, rallongent les délais à l'infini, se débrouillent comme elles peuvent et si vraiment, mais vraiment, mais alors vraiment elles ne peuvent plus faire autrement, là, elles embauchent, mais c'est vraiment la solution extrême. (entre 2 et 12 mois par exemple, en fonction du modèle, pour avoir sa voiture neuve et c'est un exemple parmi tant d'autres !)
Là, par contre, c'est sûr !
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
J'avoue qu'il est particulièrement surprenant qu'un Gouvernement mette à disposition des employeurs qui souhaiteraient s'affranchir des dispositions légales, déjà assouplies, un outil leur permettant d'évaluer le coût d'une infraction à la loi.
Mais, ranotil, les citoyens, lors de la présidentielle ne pouvaient ignorer la teneur et les véritables idées, motivations de celui qui fut élu Président. Dans une démocratie, la loi de la majorité s'applique à l'ensemble, même si, la minorité doit pouvoir s'exprimer et être représentées, de mnaière démocratique. Je suis plutôt d'avis de sensibiliser les citoyens à cette réalité, y compris les employeurs vertueuyx, qui s'efforcent de respecter les dispositions afin de promouvoir d'autres orientations, qui correspondent davantage à ce qui semblerait être les besoins du pays, y compris en matière économique. Et, à charge pour ces opposants de convaincre une majorité de citoyens afin de se mettre en situation d'exercer les responsabilités et de changer des orientations qui, pratiquées, ailleurs en Europe, en Grèce par exemple, ou en Espagne ne semblent pas produire de solides résultats.
Là encore il y a ceux qui préfèrent râler, agiter des drapeaux et se promener dans les rues, et d'autres qui considèrent que, vue des lieux du vrai pouvoir ces agitations sont inaudibles, et sans effet, qu'il est donc nécessaire de modifier les moyens d'actions afin de pouvoir avoir la possibilité de changer la teneur juridique. Mais ce qui est certains est que si l'on ne fait rien, de telles orientations se poursuivront et provoqueront, je le crains de profondes divisions, dans le pays et des conséquences que je crois néfaste, pour beaucoup d'entreprises et d'acteurs économiques.
Mais, ranotil, les citoyens, lors de la présidentielle ne pouvaient ignorer la teneur et les véritables idées, motivations de celui qui fut élu Président. Dans une démocratie, la loi de la majorité s'applique à l'ensemble, même si, la minorité doit pouvoir s'exprimer et être représentées, de mnaière démocratique. Je suis plutôt d'avis de sensibiliser les citoyens à cette réalité, y compris les employeurs vertueuyx, qui s'efforcent de respecter les dispositions afin de promouvoir d'autres orientations, qui correspondent davantage à ce qui semblerait être les besoins du pays, y compris en matière économique. Et, à charge pour ces opposants de convaincre une majorité de citoyens afin de se mettre en situation d'exercer les responsabilités et de changer des orientations qui, pratiquées, ailleurs en Europe, en Grèce par exemple, ou en Espagne ne semblent pas produire de solides résultats.
Là encore il y a ceux qui préfèrent râler, agiter des drapeaux et se promener dans les rues, et d'autres qui considèrent que, vue des lieux du vrai pouvoir ces agitations sont inaudibles, et sans effet, qu'il est donc nécessaire de modifier les moyens d'actions afin de pouvoir avoir la possibilité de changer la teneur juridique. Mais ce qui est certains est que si l'on ne fait rien, de telles orientations se poursuivront et provoqueront, je le crains de profondes divisions, dans le pays et des conséquences que je crois néfaste, pour beaucoup d'entreprises et d'acteurs économiques.
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
En effet, mais seulement pour les pauvres d'esprits propriétaires du Royaume des Cieux.
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Donc, les boîtes embauchent bien si il y a du taf (en plus). Condition nécessaire, mais non suffisante.Nolimits a écrit : ↑07 nov. 2017, 20:46:20Heu non. Elles pressurent les personnels en poste, rallongent les délais à l'infini, se débrouillent comme elles peuvent et si vraiment, mais vraiment, mais alors vraiment elles ne peuvent plus faire autrement, là, elles embauchent, mais c'est vraiment la solution extrême. (entre 2 et 12 mois par exemple, en fonction du modèle, pour avoir sa voiture neuve et c'est un exemple parmi tant d'autres !)Là, par contre, c'est sûr !
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
Quand bien même elles pourraient licencier sans motif ni préavis ou indemnité, elles n'embaucheront que si elles ont du boulot et ne peuvent y faire face en recourant aux heures supplémentaires ou aux arrangements avec leurs effectifs actuels. Le reste me semble être de l'idéologie, de la défense d'intérêts catégoriels. Mais en politique, au delà les valeurs au nom desquelles on s'engage, on se doit de satisfaire à des objectifs d'intérêts généraux, y compris si ces derniers, quelquefois heurtent les intérêts de quelques uns de leurs partisans.
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Ah mais je ne conteste pas du tout que les récentes décisions facilitent le licenciement. L'objectif étant que s'ils peuvent facilement licencier ils embaucheront plus facilement ( on verra). Ce que je conteste est qu'un tableur excel à disposition des entreprises soit un encouragement à licencier ou facilite le licenciement alors que des tableurs existent ailleurs et le texte de loi est facile à comprendre. Le recours au prud’hommes ne sera pas rendu plus difficile mais les entreprises pourront s'appuyer sur les barèmes pour dire au salarié: de toutes façons vous n'obtiendrez pas plus en passant par les prud'hommes donc acceptez le licenciement sans y faire appel.albert a écrit : ↑07 nov. 2017, 10:44:15
C'est d'ailleurs ce qui se passe : ils ne sont pas réélus. C'est une constante depuis 1981.
Lorsque je dis que le gouvernement encourage les licenciements en en diminuant le coût, c'est factuel. Instaurer un barème pour les indemnités de licenciements, rendre plus difficile le recours aux prud'hommes, tout ça contribue à faciliter les licenciements. Difficile de prétendre le contraire sans mauvaise foi.
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Si, le recours aux prud’hommes est plus difficile, et d’ailleurs le nombre de saisines est en diminution. Et la loi Macron, en réduisant les délais de recours, va accentuer cette évolution.Papibilou a écrit : ↑08 nov. 2017, 17:16:51Ah mais je ne conteste pas du tout que les récentes décisions facilitent le licenciement. L'objectif étant que s'ils peuvent facilement licencier ils embaucheront plus facilement ( on verra). Ce que je conteste est qu'un tableur excel à disposition des entreprises soit un encouragement à licencier ou facilite le licenciement alors que des tableurs existent ailleurs et le texte de loi est facile à comprendre. Le recours au prud’hommes ne sera pas rendu plus difficile mais les entreprises pourront s'appuyer sur les barèmes pour dire au salarié: de toutes façons vous n'obtiendrez pas plus en passant par les prud'hommes donc acceptez le licenciement sans y faire appel.albert a écrit : ↑07 nov. 2017, 10:44:15
C'est d'ailleurs ce qui se passe : ils ne sont pas réélus. C'est une constante depuis 1981.
Lorsque je dis que le gouvernement encourage les licenciements en en diminuant le coût, c'est factuel. Instaurer un barème pour les indemnités de licenciements, rendre plus difficile le recours aux prud'hommes, tout ça contribue à faciliter les licenciements. Difficile de prétendre le contraire sans mauvaise foi.
Ce qui est choquant, c’est qu’un gouvernement cherche à encourager ou à faciliter les licenciements en réduisant les droits des salariés, le tableur n’étant qu’un accessoire au service de cette politique, mais bien dans le même esprit.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
L'objectif du gouvernement est de faciliter et d'augmenter les embauches en facilitant les licenciements. Avoir un travail, c'est augmenter les "droits" d'un salarié. On peut ne pas approuver la méthode, mais l'objectif du gouvernement n'est pas d'encourager les licenciements, évidemment !
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
De la façon dont je vois la chose, un travail est par essence précaire car il ne dure que le temps de la tâche. Dans cette optique le licenciement est quelque chose de normal, pas quelque chose de diabolique qu'il faudrait à tous prix abolir au nom d'un combat de classes qui ne fait que diviser le peuple et permet aux politique de régner sur ce peuple divisé.
Donc pour en revenir au simulateur: OSEF.
Donc pour en revenir au simulateur: OSEF.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
J.Saramago
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
Oui, c'est étrange (et dépassé) cet état d'esprit,"je rentre dans la boîte à 19 ans et j'en sors à 60" ! Les boîtes, ça ouvre, ça ferme. Si c'est simple de licencier, c'est simple d'embaucher et donc ça tourne. Sinon, il y a la fonction publique !Jeff Van Planet a écrit : ↑08 nov. 2017, 18:09:35De la façon dont je vois la chose, un travail est par essence précaire car il ne dure que le temps de la tâche. Dans cette optique le licenciement est quelque chose de normal, pas quelque chose de diabolique qu'il faudrait à tous prix abolir au nom d'un combat de classes qui ne fait que diviser le peuple et permet aux politique de régner sur ce peuple divisé.
Donc pour en revenir au simulateur: OSEF.
S'accrocher comme une moule à son poteau à une boîte qui est foutue, je vois pas l'intérêt !
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
Un travail n'est pas précaire par essence. Ou alors il faudrait définir "travail" et "précaire". C'est sur, à l'échelle des temps géologiques, tout est précaire. Mais je pense que l'on parle d'une échelle de temps plus courte ?Jeff Van Planet a écrit : ↑08 nov. 2017, 18:09:35De la façon dont je vois la chose, un travail est par essence précaire car il ne dure que le temps de la tâche. Dans cette optique le licenciement est quelque chose de normal
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Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coup d'un licenciement fait polémique
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
Je n'ai pas vu l simulateur, mais je pense qu'il n'a pour vocation qu'à expliquer les règles nouvelles résultants des textes des ordonnances.
Par contre la notion d'incitation à licencier me fait doucement marrer.
Comme si on pouvait inciter un patron à licencier.
Soit son salarié est occupé, est efficace et donc contribue à la réussite de l’entreprise auquel cas le patron n'a absolument pas intérêt à le licencier.
Soit le salarié n'est plus occupé ou efficace et dans ce cas il est fort probable que le patron a déjà du penser à le licencier et ce n'est pas un logiciel qui va le pousser à passer à l'acte.
La notion d’incitation me parait incompréhensible.
A mon avis le licenciement ne peut résulter que
soit d'une contrainte budgétaire tel une baisse du nombre de commandes. Auquel cas c'est le client absent (pour diverses raisons : raison contextuelle crise... ou liée à l'entreprise: mauvaise qualité) qui décide de conduire le patron à licencier pour maintenir les équilibres de son entreprise afin d'en assurer la survie. Le choix des licenciés doit à mon avis se faire sur la base des activités en extinction.
soit d'une situation personnelle liée au comportement ou à l'efficacité du salarié. A mon avis ce licenciement aura un coût qui ne peut s'amortir que sur la perte que subit l'entreprise à conserver le salarié...
Le coup de tête d'un patron amené à prendre une décision de licenciement à son propre détriment est probablement rarissime.
Par contre la notion d'incitation à licencier me fait doucement marrer.
Comme si on pouvait inciter un patron à licencier.
Soit son salarié est occupé, est efficace et donc contribue à la réussite de l’entreprise auquel cas le patron n'a absolument pas intérêt à le licencier.
Soit le salarié n'est plus occupé ou efficace et dans ce cas il est fort probable que le patron a déjà du penser à le licencier et ce n'est pas un logiciel qui va le pousser à passer à l'acte.
La notion d’incitation me parait incompréhensible.
A mon avis le licenciement ne peut résulter que
soit d'une contrainte budgétaire tel une baisse du nombre de commandes. Auquel cas c'est le client absent (pour diverses raisons : raison contextuelle crise... ou liée à l'entreprise: mauvaise qualité) qui décide de conduire le patron à licencier pour maintenir les équilibres de son entreprise afin d'en assurer la survie. Le choix des licenciés doit à mon avis se faire sur la base des activités en extinction.
soit d'une situation personnelle liée au comportement ou à l'efficacité du salarié. A mon avis ce licenciement aura un coût qui ne peut s'amortir que sur la perte que subit l'entreprise à conserver le salarié...
Le coup de tête d'un patron amené à prendre une décision de licenciement à son propre détriment est probablement rarissime.
Re: Un simulateur permettant d'évaluer le coût d'un licenciement fait polémique
Un post plein de bon sens (ça paraît tellement évident, mais ça fait du bien de le lire !), loin de toute idéologie !Jean a écrit : ↑08 nov. 2017, 19:05:40Je n'ai pas vu l simulateur, mais je pense qu'il n'a pour vocation qu'à expliquer les règles nouvelles résultants des textes des ordonnances.
Par contre la notion d'incitation à licencier me fait doucement marrer.
Comme si on pouvait inciter un patron à licencier.
Soit son salarié est occupé, est efficace et donc contribue à la réussite de l’entreprise auquel cas le patron n'a absolument pas intérêt à le licencier.
Soit le salarié n'est plus occupé ou efficace et dans ce cas il est fort probable que le patron a déjà du penser à le licencier et ce n'est pas un logiciel qui va le pousser à passer à l'acte.
La notion d’incitation me parait incompréhensible.
A mon avis le licenciement ne peut résulter que
soit d'une contrainte budgétaire tel une baisse du nombre de commandes. Auquel cas c'est le client absent (pour diverses raisons : raison contextuelle crise... ou liée à l'entreprise: mauvaise qualité) qui décide de conduire le patron à licencier pour maintenir les équilibres de son entreprise afin d'en assurer la survie. Le choix des licenciés doit à mon avis se faire sur la base des activités en extinction.
soit d'une situation personnelle liée au comportement ou à l'efficacité du salarié. A mon avis ce licenciement aura un coût qui ne peut s'amortir que sur la perte que subit l'entreprise à conserver le salarié...
Le coup de tête d'un patron amené à prendre une décision de licenciement à son propre détriment est probablement rarissime.
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