Macron aurait il ses frondeurs ?

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Hector

Macron aurait il ses frondeurs ?

Message non lu par Hector » 17 févr. 2018, 20:57:57

Depuis plusieurs semaines, quelques dizaines , une centaine peut-être de députés LREM commence à s'agiter contre le prorojet de loi sur l'Asiledes migrants. Macron, Philippe et surtout Collomb veulent passer ce texte.



Comme par hasard ces députés venus de la gauche PS caviar font opposition, faut pas toucher aux gentils migrants.

Va t'on retrouver les mêmes dans une forme d'opposition à Macron 6 Philippe sur d'autres textes : formation, apprentissage, retraites, SNCF, fonction publique ? Auquel cas Macron aurait trouve ses "frondeurs" et l'An II de son mandat risque d'être aussi triste que celui de François Hollande en 2013. Certes, les "constructifs" et LR aideront peut-être Macron , mais alors que de difficultés pour celui-ci.

Je suis presque surpris qu'Ali Juppé et Farid Bayrou ne les aient pas encore rejoints.
Cette aile gauche qui pourrait bousculer LREM

POLITIQUE - Autour de l’ex-socialiste Brigitte Bourguignon, une trentaine de députés entendent tirer la majorité vers la gauche. Et entretiennent le spectre d’une fronde pour Emmanuel Macron.


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L’expression a été abondamment utilisée depuis le début du quinquennat. La République en marche est censée marchée sur deux jambes, l’une de droite, l’autre de gauche. Or, pour certains, le parti majoritaire a tendance à boiter. Les réformes qui ont été adoptées sont de tendance libérale, alors que la fibre sociale a été un tantinet oubliée. Alors l’aile gauche de LREM semble décidée à s’organiser. Une trentaine de députés sont décidés à se structurer afin de tirer le parti vers la gauche. Et ce dès le séminaire de rentrée des parlementaires en marche, lundi et mardi à l’Assemblée nationale. Avec, tout de même, toutes les précautions d’usage. Car nul n’a oublié que le dernier quinquennat a été marqué par les frondeurs du PS.

Brigitte Bourguignon, fer de lance


S’il fallait un leader à cette aile gauche, ce serait elle : Brigitte Bourguignon, présidente de la commission des Affaires sociales, ancienne députée socialiste, porte depuis de longues semaines les aspirations sociales d’une partie de la majorité. "Je mets simplement en garde contre le risque d'un déséquilibre", disait-elle dès septembre 2017 à Europe1.fr. "Nous avons deux objectifs : libérer les énergies et protéger les individus. L'un ne peut aller sans l'autre."


Elle ne dit pas autre chose aujourd’hui. "Nous devons représenter deux jambes et pas seulement une. Moi, je veux que la jambe sociale se fortifie et se muscle pour avoir une politique équilibrée", affirmait Brigitte Bourguignon samedi dans Le Monde. La députée compte ainsi mettre l'accent, en dehors des questions économiques ou de l'immigration, sur la petite enfance, ou sur les question de dépendance. 

La constitution d’un groupe évoquée… puis démentie


L’élue du Pas-de-Calais est donc à la manœuvre pour constituer une entité au sein de la majorité, avec un certain succès. Fin novembre, ils étaient une quinzaine. On dénombre désormais une trentaine de députés qui se réunissent désormais tous les mercredis. Des anciens socialistes, pour la majorité d’entre eux, tels que Jean-Louis Touraine, Françoise Dumas, Yves Daniel ou Catherine Osson. Une élue MoDem, Sarah El Haïry, est aussi de la partie, comme la primo-députée Sonia Krimi, dont la question très critique au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb le 19 décembre à l'Assemblée sur l'accueil des migrants avait fait grand bruit.


Figure aussi dans ce groupe Jean-Michel Clément, ancien député socialiste devenu macroniste, qui envisageait même d’aller plus loin. Selon Centre Presse et La Nouvelle République, l’élu de la Vienne évoquait la création d’un groupe parlementaire à part. "Il y a des propositions très nuancées au sein de la majorité et nous voulons peser sur un certain nombre de projets. Ça finira inéluctablement par la création d'un groupe parlementaire", expliquait-il le 8 janvier dernier. L’emploi du passé est de rigueur, car l’homme a depuis démenti formellement avoir tenu de tels propos.

Le spectre des frondeurs


Jean-Michel Clément a-t-il été trop loin ? Qui dit nouveau groupe parlementaire dit potentielle fronde. Et ça, les leaders de la majorité n’en veulent pas. "On partage un projet et il ne faut pas donner l’impression qu’il y aurait plusieurs chapelles au sein de la majorité", explique à Europe1.fr Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM. "Que cette aile sociale soit un lieu de débat et d’échange, pas de problème. Mais nous avons été élus sur un projet commun de transformation de la société française", rappelle l’élue des Yvelines, qui "ne croit pas" que des députés de la majorité s’abstiendront sur des projets de lois à venir, sur l’immigration ou sur les entreprises par exemple. "Je ne ressens chez personne l’envie de fronder", assure-t-elle.


Pour autant, pas de pression, assure Aurore Bergé. "Les parlementaires de la majorité sont libres", jure-t-elle. Comme Richard Ferrand, le patron des députés LREM. "Un groupe, ce n’est pas un casernement", assurait le député du Finistère dimanche sur Europe 1. "C’est un lieu dans lequel il y a la liberté totale de débat, et l’unité totale dans l’action. Tout le monde me parait à la fois épanoui dans sa liberté et heureux dans sa discipline."




On a passé le quinquennat à parler des frondeurs. On a été mal habitués


Aurore Bergé, porte-parole des députés LREM






Pour l’éphémère ministre de la Cohésion des Territoires, si le spectre des frondeurs apparaît, c’est l’héritage du précédent quinquennat. "Il y a eu une telle habitude prise de traquer le frondeur, qui a été le menu quotidien de la chronique pendant les cinq ans qui ont précédé, que là, on cherche. Et lorsqu’untel ou untel exprime sa sensibilité, on dit ‘ça y est, le retour des frondeurs’. Eh bien, non", a-t-il asséné. Là encore, Aurore Bergé est d’accord. "On a passé le mandat précédent à parler d’eux. On a été mal habitués", abonde-t-elle.


Pour l’heure donc, l’aile sociale ne fait pas peur à ceux chargés par Emmanuel Macron et Edouard Philippe de tenir les troupes. Reste à savoir si cette belle unité résistera aux examens de certains projets de loi très sensibles qui s’annoncent. Réponse dès le mois de février avec le texte portant sur l’immigration et défendu par Gérard Collomb. 




Par Rémi Duchemin
Article complet sur http://www.europe1.fr/politique/cette-a ... em-3546563

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johanono
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Re: Macron aurait il ses frondeurs ?

Message non lu par johanono » 17 févr. 2018, 22:04:21

Dans une majorité présidentielle, il peut y avoir des frondeurs lorsque le président mène une politique différente de celle pour laquelle il a été élu et pour laquelle les députés de sa majorité l'ont soutenu.

François Hollande a eu ses frondeurs parce qu'il a mené une politique économique dite "de l'offre", très différente de celle pour laquelle il a été élu. En tout cas, une grosse partie de son électorat espérait autre chose que cette politique.

Concernant Emmanuel Macron, les choses sont différentes.

Son programme économique était d'inspiration plutôt libérale, et il a annoncé la couleur sur la formation, sur le droit du travail, sur l'apprentissage, sur les retraites. Si, sur ces sujets-là, Macron ne fait que confirmer ses promesses de campagne, il ne devrait pas rencontrer de grosse opposition dans sa majorité : cela n'aurait pas de sens que des députés de la majorité présidentielle s'opposent à des textes de loi conformes aux promesses de campagne du candidat Macron, qu'ils avaient à l'époque soutenu en connaissance de cause. Donc sur tous ces sujets-là, je ne crois à l'existence de frondeurs aussi virulents que ceux du PS pendant le quinquennat de François Hollande.

En revanche, Macron a été assez flou sur l'immigration pendant la campagne présidentielle. Parmi tous ceux qui ont rejoint LREM, avec des origines politiques différentes, il est possible qu'il n'y ait pas consensus sur une politique migratoire précise. Et à ce titre, il est dommage, une fois encore, que ceux qui viennent de la gauche et qui prétendent incarner l'aile gauche de la majorité, s'érigent en défenseurs des gentils migrants, accréditant cette idée désormais bien ancrée dans l'opinion publique selon laquelle gauche = défense des migrants et des communautés.

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Jeff Van Planet
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Re: Macron aurait il ses frondeurs ?

Message non lu par Jeff Van Planet » 18 févr. 2018, 11:54:36

Hollande n'a pas fait de politique différente de celle pour la quelle il a été élu. Hollande à de 12-14 rien fait puis après le changement de premier ministre il a appliqué la politique qu'il défendait aux primaires.

Si les frondeurs à la hollande ont existé, c'est ""grâce"" à martine Aubry qui a de façon totalement totalitaire décidé de qui serait candidat et à mis dans les pattes d'hollande les pire gauchistes et les EELV et a même passé des accords avec le FDG pour être sûre de titrer dans les pattes d'hollande.



en ce qui concerne LREM, il ne s’agira plus de gens qui sur un texte précis seront en désaccord et au texte suivant il voteront d'une autre façon.
Je trouve que ce processus est plutôt sain.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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